Pendant les cinq prochains jours, la proposition remise par les co-présidents cet été, du texte bien structuré et clarifié de l'accord de Paris, devrait être au cœur des discussions et pouvoir enfin guider les négociateurs vers des sujets de fond et non plus seulement de forme.
« La table est dressée : il faut maintenant que les pays se mettent rapidement d'accord sur le menu, c'est-à-dire sur les options à retenir vers l'accord de Paris, et avec comme plat d'entrée des décisions sur l'action immédiate et la période intermédiaire. » souligne Pierre Cannet, responsable du programme Climat, Energie et Infrastructures durables au WWF France.
Il est indispensable que ce travail sur le texte de l'accord consolide d'ores-et-déjà les engagements qui devront être pris à la conférence Paris Climat 2015 pour construire un cadre mondial capable de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C, vers 1,5°C, tout en protégeant les plus vulnérables.
« Maintenant que plus de 50 pays ont remis leurs copies sur l'action climatique envisagée (« iNDC »), couvrant 60% des émissions mondiales, nous voyons bien que l'ambition n'est pas au niveau de ce que la science préconise. Les discussions doivent ainsi se concentrer sur l'élaboration d'un mécanisme équitable et régulier permettant de suivre et de revoir à la hausse les contributions des pays pour rattraper le retard pris dans l'action climatique mondiale. Le texte des coprésidents et les informelles ministérielles de juillet à Paris laissent encore la porte ouverte à l'adoption d'un tel mécanisme de relèvement à la COP21. » indique Pierre Cannet.