Dans le cadre de sa 17e Conférence des Parties, la CITES vient de recommander le classement en Annexe I des huit espèces de pangolins – quatre espèces d’Asie et quatre espèces d’Afrique. Le WWF salue cette décision qui devrait permettre de mieux protéger ces espèces particulièrement menacées par le commerce international.
Mammifère insectivore, le pangolin est aussi appelé fourmilier écailleux. S’il est méconnu, il est pourtant le mammifère le plus braconné au monde. Jusqu’à ce jour, les huit espèces de pangolins étaient classées en Annexe II de la CITES. Son classement en Annexe I impliquerait l’interdiction de son commerce international.
« C’est une grande victoire et une nouvelle aussi extraordinaire que rare pour les pangolins, l’une des espèces les plus menacées et les plus braconnées.
Donner aux huit espèces de pangolins une protection totale dans le cadre de la CITES écarte toute question relative à leur commerce légal et rendra la tâche plus difficile aux trafiquants qui seront plus lourdement sanctionnés.
Mais la lutte ne s’achève pas ici. Les pays Parties à la CITES doivent maintenant se mobilier pour que la décision soit appliquée. Le commerce illégal sera toujours une menace pour les pangolins tant que la demande de viande et d’écailles persistera. Nous devons redoubler d’efforts pour combattre le braconnage et le trafic de ces espèces, et réduire la demande de produits illégaux issus de la faune sauvage, notamment en Chine et au Vietnam.
Ce jour marque une belle avancée pour la conservation des espèces sauvages. Mais les pangolins auront une véritable chance de survie si les pays s’engagent et agissent avec la même détermination dont ils ont fait preuve aujourd’hui. Peut-être les pangolins perdront-ils alors le titre de mammifère le plus braconné. » – Ginette Hemley, Cheffe de la délégation du WWF pour la CdP17 de la CITES.