Réunis à Istanbul (du 11 au 20 juillet) pour le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, les pays du monde entier ont l’occasion d’aller plus loin dans la protection des sites naturels et mixtes les plus emblématiques de notre planète.
Reconnus par l’Unesco pour leur valeur universelle exceptionnelle, ces sites constituent le plus haut niveau de protection de l’environnement. En sauvegardant de vastes aires d’habitat, ils contribuent également au développement économique et social et assurent ainsi aux communautés locales des moyens de subsistance pérennes.
Pourtant, comme le soulignait le WWF dans un rapport, près de la moitié de ces sites – 114 sur les 229 classés au Patrimoine mondial – sont menacés par des activités industrielles. Concessions pétrolière, minière ou gazière, surpêche, exploitation forestière illégale, surexploitation des ressources en eau, infrastructures de transport ou de tourisme : les menaces sont nombreuses.
Au cours de cette 40e session, le Comité du patrimoine mondial examinera à la fois les propositions d’inscription de 27 sites sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco ainsi que l’état de conservation de 108 sites déjà inscrits sur la Liste et des 48 sites figurant sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Parmi les sites classés au Patrimoine mondial et dont l’état de conservation nécessite une action urgente, le WWF a identifié :
- Le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize : le WWF appelle le gouvernement du Belize à interdire tout forage pétrolier dans l’ensemble des eaux du Belize compte tenu de l’ampleur des risques liés à cette activité et de l’engagement du pays à développer les énergies renouvelables.
- La Réserve de gibier de Selous en Tanzanie : le WWF appelle le gouvernement tanzanien à agir pour mettre un terme d’ici 2018 au braconnage industriel qui pourrait faire disparaitre les éléphants de la réserve d’ici 2022 et menace près de 150 000 personnes qui dépendent de ce site.
- Les Forêts de Forêt Białowieża en Pologne : le WWF appelle le gouvernement polonais à revenir sur le plan de gestion de la forêt, l’une des dernières forêts primaires européennes, qui prévoit de tripler le volume de bois extrait et qui menace le lieu de vie du bison européen.
- Le Caucase de l’Ouest en Russie : le WWF appelle le Comité du patrimoine mondial à reconnaître officiellement les menaces exercées par les projets d’infrastructures sur ce site.
« Nous avons la responsabilité collective de protéger ces lieux qui constituent le patrimoine commun des générations actuelles et futures et qui sont essentiels au bien-être de millions de personnes. Les pays qui se réunissent à Istanbul cette semaine, ont la possibilité d’assurer à ces sites et aux personnes qui en dépendent un avenir meilleur. »
Zach Abraham, directeur des campagnes internationales au WWF