Parmi les nombreuses motions adoptées lors du récent congrès de l’UICN, la motion n°41 entérine le nécessaire renforcement de la coopération entre les aires protégées du plateau des Guyanes et du Nord Est de l’Amazonie.
Cette annonce du besoin d’échanges transfrontaliers prend un sens particulier dans le contexte du dernier Congrès Mondial de la Nature de l’UICN tenu à Hawaï (USA) du 1er au 10 septembre 2016, intitulé cette année « La planète à la croisée des chemins ».
Ce congrès apparaît comme le plus grand rassemblement d’experts et de décideurs en matière d’environnement, depuis l’Accord historique de Paris (COP21), et depuis l’annonce des Objectifs du Millénaire pour le Développement et l’après 2015. Les motions validées par le congrès mondial de l’UICN se révèlent être de précieuses orientations pour les futurs programmes de protection de l’environnement et de développement durable.
L’adoption de la motion n°41 portant sur les Guyanes est capitale. Elle pourra permettre le développement d’une dynamique large, d’orientations stratégiques et d’actions concrètes, pour assurer la préservation effective du massif forestier du plateau des Guyanes et des six territoires associés (Guyana, Suriname, Guyane française, Venezuela, Amapá brésilien, et Colombie), tout en assurant le développement socioéconomique et le bien-être des populations concernées.
Cette approche rejoint celle déjà proposée par le Président de la République du Guyana, Brigadier David Granger, pendant le 4ème congrès international pour la biodiversité du plateau des Guyanes qui s’est déroulé à Georgetown (Guyana) du 8 au 11 août 2016 : « C’est le moment pour les gouvernements, les acteurs scientifiques, les organisations non gouvernementales et les communautés locales de forger des partenariats en faveur de la préservation de la biodiversité du plateau des Guyanes. Ils permettront aux Etats de valoriser le forts niveau d’endémisme, de diversité culturelle, et de bon état des écosystèmes pour une croissance inclusive et une sécurisation du futur ».
« La voie pour une stratégie plus intégrée permettant la préservation de la biodiversité et les écosystèmes uniques du plateau des Guyanes est maintenant officiellement tracée, et reconnue au plus haut niveau mondial par l’adoption de cette nouvelle motion lors du récent congrès mondial de l’UICN »,explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France.