Plus de 90% des 6153 contributeurs, soit 5563, disent non au projet de la Ministre Ségolène Royal
Si certains témoignages se révèlent très affectifs, comme pour les personnes qui se disent favorables, un nombre non négligeable d'entre eux développe des arguments de fond.
Il est temps de chercher à organiser la cohabitation entre la faune sauvage et l'élevage, et d'adapter ce dernier au retour de prédateurs utiles aux écosystèmes. Le nombre de loups tués a doublé entre 2014 et 2015. Ce qui était un plafond est malheureusement devenu un quota à atteindre. Il est nécessaire de connaître l'efficacité ou non de la destruction effective de 36 loups sur la baisse des attaques sur les troupeaux avant d'envisager d'autres tirs. Car il y a fort à parier que la destruction des loups au hasard ne fasse pas baisser le nombre d'attaques sur les moutons et, au contraire, désorganise les meutes et disperse les individus.
Avoir donné la possibilité aux chasseurs d'abattre les loups lors des battues est une grave erreur
Les risques d'atteinte au bon état de conservation d'une espèce pourtant protégée sont soulignés. Le projet d'arrêté visant à détruire 6 loups supplémentaires avait déjà reçu un avis défavorable à une très large majorité (18 contre, 7 pour et 2 abstentions) de la part des experts du Conseil national de protection de la nature le 9 février dernier.
La précédente consultation publique avait mobilisé également plus de 6000 internautes. Parmi les nombreux commentaires relevés dans cette nouvelle consultation, certains d'entre eux s'étonnent de ce que ce genre de consultation ne semble servir à rien puisque déjà plus de 90% des français s'étaient exprimés contre le précédent arrêté sans que l'Etat n'en ait tenu compte.
Connaissant l'attachement de Madame la Ministre Ségolène Royal à la démocratie participative, nos associations espèrent qu'elle voudra bien tenir compte de l'avis des citoyens, comme de celui des experts. Ayant noté avec intérêt l'entrée au gouvernement de Madame Barbara Pompili comme Secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité, nos associations naturalistes ainsi que la communauté scientifique attendent des signaux forts dans ce domaine dans les mois qui viennent.
Si, contre toute attente, l'Etat devait à nouveau passer outre, nos associations attaqueraient ce nouvel arrêté devant les juridictions compétentes.