Les prochains pourparlers sur le climat, qui auront lieu à Genève, en Suisse, entre le 8 et le 13 février, vont exiger des négociateurs qu’ils adoptent une approche non conventionnelle s’ils veulent esquisser l’ébauche d’un nouvel accord mondial sur le climat.
Les négociations de Genève seront les premières rencontres officielles depuis la conférence de Lima, au Pérou, en fin d’année dernière. Ce sont également les seules programmées avant le mois de mai, échéance avant laquelle le projet d’accord doit être finalisé afin d’être discuté lors la dernière série de négociations à Paris en décembre 2015.
« De nombreux problèmes qui auraient pu être résolus à la conférence de Lima ont été repoussés aux négociations de cette année. Cette manière de repousser l’échéance fait peser un lourd fardeau sur les épaules des négociateurs. Pour parvenir à un accord ambitieux sur le climat, les négociateurs doivent changer d’approche et s’inscrire dans la dynamique qui a précédé Lima au cours de laquelle des gens des quatre coins du monde se sont mobilisés en faveur du climat et des pays ont volontairement adopté de nouveaux engagements climatiques. » déclare Samantha Smith, directrice de l’Initiative mondiale Climat et Énergie au WWF.
À Genève, les négociateurs devront aborder trois points cruciaux pour empêcher que le réchauffement climatique n’atteigne un niveau dangereux :
- l’accord mondial sur le climat, attendu depuis longtemps, qui comportera des engagements équitables établis sur des bases scientifiques et entrera en vigueur en 2020 ;
- des efforts urgents de coopération entre les nations pour renforcer les énergies renouvelables et réduire la pollution climatique avant que l’accord de 2020 n’entre en vigueur ;
- l’établissement d’une relation de confiance entre les gouvernements qui participent au processus de négociation.
« Les scientifiques nous disent que si nous voulons éviter de faire face à un changement climatique incontrôlable, nos émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre leur maximum puis décliner au plus vite d’ici la fin de la décennie. Face à ce constat, aucun d’entre nous, pas même les négociateurs, ne peut se permettre de continuer à agir comme si de rien n’était. » annonce Samantha Smith.
Aux quatre coins du globe, des travaux de recherche prouvent que le changement climatique est bien réel, que ce sont les activités humaines qui en sont la cause, et que ses conséquences dévastatrices font souffrir les écosystèmes et affectent l’existence de millions de personnes partout dans le monde. Après 20 ans de négociations et une croissance continue des émissions, il est temps d’agir