Négociations sur le climat : le WWF présente des mesures d'atténuation à mettre en œuvre d'ici à 2020

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Alors que les négociations des Nations unies sur le climat se poursuivent à Genève, le WWF présente le rapport Closing the divide: how to reduce the emissions abyss proposant les mesures d’atténuation à mettre en œuvre d’ici à 2020 dans 10 pays clés : Inde, Chine, Mexique, Brésil, Afrique du Sud, Japon, France, États-Unis, Australien et Union européenne.
 
« Il existe de nombreuses manières pour les gouvernements du monde entier de limiter leur émissions d’ici à 2020 : de la fermeture des centrales au charbon à l’amélioration de l’efficacité énergétiques, en passant par le développement des énergies renouvelables, le rehaussement des objectifs de réduction d’émissions ou la lutte contre la déforestation. » a déclaré Tasneem Essop, chef de la délégation du WWF sur les négociations climatiques.
 
S’appuyant sur les conclusions du dernier rapport d’évaluation du GIEC qui indique clairement que les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre un pic avant la fin de la décennie, et diminuer ensuite, pour avoir une chance de respecter le seuil limite des 2°C de hausse, ce rapport du WWF met en exergue l’importance de la période avant 2020 pour parvenir à un accord climatique ambitieux.
 
«Tous les regards sont tournés vers les négociations qui auront lieu lors de la COP21 en décembre prochain, négociations qui devraient se concentrer sur la période après-2020. Pourtant, repousser la mise en oeuvre de mesures 2020 serait une vraie erreur. », a indiqué Tasneem Essop.
 
La France qui accueillera la COP21 a aussi la possibilité de participer à cet effort collectif de relèvement de l’ambition à court terme, par exemple sur les énergies renouvelables. En 2013, celles-ci comptaient pour 14% de la consommation finale d’énergie ; pour respecter les objectifs de l’UE et du Grenelle de l’environnement, elles devront atteindre 23% en 2020. La France doit donc revoir à la hausse leur mise en œuvre, à travers notamment, de son projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte actuellement en discussion au Sénat.
 
Pour élever l’ambition internationale, la France doit également participer activement à la réforme du prix du carbone au niveau européen et avancer sur la fin annoncée de ses soutiens publics au charbon. Nous attendons ainsi une mise en œuvre immédiate de l’annonce faite sur la fin des crédits d’exports au charbon. Cet engagement lui donnera une meilleure crédibilité pour mobiliser avec d’autres acteurs la communauté internationale vers la transition écologique, au cœur d’un véritable agenda des solutions.