Une mobilisation record pour la 4eme édition du Pandathlon à Saint Gervais

Les Pandathlètes à l'arrivée.<br />© WWF FrancePrès de 350 participants ont, cette année, relevé le défi du Pandathlon !

Samedi 25 juin, c’est avec le sourire, la bonne humeur et une grande motivation que tous les pandathlètes ont atteint l’objectif de faire de cette édition, clôturant 4 années de mobilisation, un véritable succès.

Organisé avec le concours de la commune de Saint-Gervais, le Pandathlon  2016 a permis de contribuer et d’achever un projet écologique novateur et ambitieux, au bénéfice d’une dynamique de protection internationale du Massif du Mont-Blanc.

Par leurs efforts et leurs 6 839 heures de marche, les 976 pandathlètes sont parvenus à collecter en 4 ans près de 210 000 € pour la renaturation et la réhabilitation du Mont-Lachat.

Auparavant occupé par des bâtiments militaires vétustes, le site du Mont-Lachat laisse désormais place à un paysage naturel, notamment grâce à la replantation de 32 espèces dont 23 locales :

« Le Pandathlon n’est pas seulement une éco-randonnée d’une journée, c’est aussi un élan de solidarité en faveur de la nature. Nous remercions ainsi l’ensemble des participants qui ont parcouru depuis 4 ans, 72 224 km, soit presque 2 fois le tour de la planète, dans des paysages grandioses. Nous adressons également nos remerciements à Jean-Marc Peillex, Maire de Saint-Gervais et ses habitants pour leur hospitalité et leur aide renouvelées, ainsi que tous les bénévoles, mobilisés à chaque édition, sans qui cette victoire n’aurait été possible », ajoute Pascal Canfin, directeur général du  WWF France.

Toute l’équipe du Pandathlon remercie par ailleurs d’autres partenaires associés à cette édition : la Compagnie du Mont-Blanc, l’Arard, le Centre de la nature montagnarde, la compagnie des Aniers et Muletiers du Val Montjoie, l’association départementale des sociétés de secours en montagne de la Haute-Savoie, les scouts de France Sallanches, l’ESAT Messidor de Cran Gevrier et KCO.

« Le Pandathlon a permis à la Commune de Saint-Gervais et à ses partenaires de nettoyer le Col du Mont Lachat des stigmates du XXe siècle laissés par l’activité militaro-industrielle afin de transmettre aux générations futures un patrimoine naturel aussi riche et diversifié que celui qui était présent avant que l’homme ne s’y installe. Réhabilité et renaturé, le Col du Mont Lachat porte désormais fièrement son statut d’espace naturel sensible au cœur du site classé du Mont-Blanc », ajoute Jean-Marc Peillex, Maire de Saint-Gervais.
 

Comment participer en 2017 ?

L’année prochaine, les participants du Pandathlon pourront se mobiliser sur un nouveau projet environnemental. Pour y prendre part, particuliers et entreprises, peuvent d’ores et déjà constituer leurs équipes de 3 personnes. Ils devront collecter un minimum de 900€ auprès de leur entourage en amont de l’évènement pour pouvoir relever le défi sportif écologique.

Les inscriptions sont accessibles sur le site officiel du Pandathlon.

La mobilisation du Pandathlon pour le Massif du Mont-Blanc en quelques chiffres :

  • 4 éditions
  • 976 participants
  • 72 224 km
  • 6 839 heures de marche
  • 5000m2 renaturés
  • 210 000 € collectés pour la renaturation du Mont-Lachat

La loi biodiversité réhabilitée par l'Assemblée nationale en troisième lecture

Cagou, oiseau endémique de la Nouvelle Calédonie.<br />© Roger Leguen / WWFAu regard des trop nombreuses attaques dont a fait l’objet le projet de loi tout au long du chemin parlementaire, force est de constater que le texte a plutôt bien résisté à l’occasion de l’examen en troisième lecture par l’Assemblée nationale ces trois derniers jours. L’espoir d’une loi digne de ce nom renaît. A condition que…
 
On ne reviendra pas sur les trop nombreux amendements déjà perdus en route, tels que la pêche au chalutage en eaux profondes, la non reconnaissance de l’animal sauvage comme un être sensible ou encore le piégeage des oiseaux à la glu qui vont malheureusement perdurer.
 
Lors de cette nouvelle étape, la taxe additionnelle sur l’huile de palme a été abandonnée au profit d’un engagement du gouvernement à rénover la fiscalité des huiles végétales dans les six mois. Nous veillerons à ce délai et aux critères de durabilité de cette fiscalité. Le second recul concerne l’interdiction des variétés de colza et tournesols rendues tolérantes aux herbicides par mutagénèse (nouvelle technique pour obtenir des OGM), qui n’est plus d’actualité.

Nous regrettons également la restriction de l’interdiction du dragage des fonds marins en présence de récifs coralliens aux espaces sans flux maritimes, autrement dit où il n’y a pas de trafic.
 
Les députés ont voté une interdiction au 1er septembre 2018 mais avec des dérogations possibles jusqu’en 2020, que nous regrettons fortement. Nous leur préférons la mise en place de mesures d’accompagnement vers la transition pour les agriculteurs.

La signature de pétitions en faveur de l’interdiction par plus de 600 000 citoyens montre à quel point l’opinion publique est préoccupée par ces questions. Nous aurions préféré la mise en place d’une interdiction pure et simple des néonicotinoïdes à court terme.
 
Le débat sur le rôle des associations de protection de la nature dans la connaissance de la biodiversité a montré le mauvais esprit de quelques députés et surtout leur méconnaissance profonde des enjeux et acteurs dans ce domaine. Il revient au Sénat de dépolluer le débat en reconnaissant aux associations leur rôle indispensable dans ce domaine.
 
Enfin, nos organisations ont particulièrement apprécié que les parlementaires et le gouvernement, par la voie des ministres en charge de l’écologie et sous l’impulsion de la rapporteuse, aient pu éviter le piège de la séparation des missions de polices administrative et judiciaire de l’Agence française pour la biodiversité et confirmer un certain nombre de progrès parmi lesquels :

  • la reconnaissance des paysages nocturnes et des sols dans le patrimoine commun de la Nation
  • l’adoption du principe de non régression du droit de l’environnement
  • l’objectif d’absence de perte nette de biodiversité donné aux mesures compensatoires
  • la création d’un collège dédié aux acteurs de la société civile dans les comités de bassin
  • la restauration des zones prioritaires pour la biodiversité, un outil pour mieux protéger les habitats naturels
  • des mesures luttant contre la brevetabilité du vivant et favorisant l’échange local de semences

 
Nos organisations en appellent aux sénateurs en troisième lecture pour conforter ces choix d’intérêt général, en faveur de la préservation et de la reconquête de la biodiversité.

 

L'UE s'engage à mettre fin au trafic d'espèces sauvages 
mais des mesures essentielles manquent à l'appel

L'an dernier, 30 000 éléphants ont été braconnés<br />© Martin Harvey / WWFRéunis à Bruxelles hier, les ministres de l’environnement des pays de l’Union européenne ont approuvé le plan d’action européen de lutte contre le trafic d’espèces sauvages, adopté par la Commission européenne en février.

Celui-ci vise à renforcer leurs efforts de lutte contre le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages dans le monde. Malheureusement, il fait l’impasse sur plusieurs engagements essentiels sans lesquels son succès pourrait être compromis.

Le WWF, qui a chaleureusement accueilli ce plan, espérait effectivement que les ministres le soutiendraient davantage en adoptant des engagements concrets en termes de financements supplémentaires, d’amendements des législations nationales et de suivi.

Le plan d’action de l’UE implique notamment que les États reconnaissent le commerce illégal des espèces sauvages comme un « crime grave » d’un point de vue légal, et qu’ils revoient leur législation nationale sur le blanchiment d’argent. Ces points importants doivent être  pris en compte par tous les Etats membres pour que cette forme de trafic organisé soit passible d’une peine minimale d’au moins quatre ans d’emprisonnement.
 
« Les sanctions dérisoires infligées en cas de commerce illégal d’espèces sauvages expliquent pourquoi celui-ci est devenu l’une des activités criminelles transnationales les plus répandues dans le monde. Renforcer les sanctions, lutter contre la corruption et veiller à ce que la criminalité liée aux espèces sauvages  soit une priorité aux niveaux national et européen sont d’une importance primordiale pour dissuader les criminels. » Sally Nicholson, Responsable des Politiques de Développement et Finance pour le bureau des Politiques européennes du WWF.

Alors que 30 000 éléphants et 1 338 rhinocéros ont été braconnés en Afrique l’an dernier, l’UE en tant que région source, zone de transit et de marché final a un vrai rôle à jouer pour mettre fin à ce fléau qui sévit en Europe et dans le monde.

Dans ce cadre, le WWF salue également la reconnaissance du rôle des communautés locales et de la société civile dans la conservation des espèces sauvages, et de leurs implications nécessaires.

A quelques mois de la Conférence des Parties de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui se déroulera du 24 septembre au 5 octobre 2016 à Johannesburg, les États membres de l’UE doivent maintenant veiller à la mise en œuvre du plan d’action et rendre compte, notamment, des progrès réalisés d’ici la fin de l’année 2016.

 

Paris remporte le titre de capitale mondiale Earth Hour 2016 !

Pascal Canfin, directeur général du WWF France, Anne Hidalgo, maire de Paris et Célia Blauel,adjointe à la Maire de Paris en charge de l'environnement, lors de la remise du prix de la capitale française du Earth Hour City Challenge<br />© Margot L'Hermite / WWFChaque année, l’initiative Earth Hour City Challenge du WWF récompense la ville qui, par son approche et sa vision, représente un modèle en matière de lutte contre le changement climatique. Paris remporte cette année la compétition grâce à sa vision ambitieuse et une capacité certaine à intégrer et entraîner dans son sillage entreprises, société civile et les autres villes dans sa politique de durabilité.

Paris a su démontrer son leadership, que ce soit par son implication et ses capacités d’organisation de la COP21, mais aussi et surtout à travers sa volonté de collaborer, de partager ses exigences et sa connaissance avec les villes du monde entier.

Sur le terrain, Paris a présenté une vision globale, basée sur le long terme et a, en outre, intégré un processus de révision régulière afin de s’assurer d’une démarche de lutte contre le changement climatique prenant compte des besoins actuels et futurs des citoyens. Avec l’aide de l’Agence Parisienne du Climat, les véhicules propres pour une meilleure gestion des derniers kilomètres en matière de livraison, l’extension des transports en commun et le développement de centres de production de biogaz pour la conversion des déchets en carburant, Paris a développé un modèle innovant et robuste, facilement adaptable à d’autres collectivités.

« A l’heure où le monde travaille à la transformation de l’Accord de Paris en actions concrètes, la capitale mondiale Earth Hour City Challenge doit montrer l’exemple et inspirer les villes dans le monde entier, » explique Marco Lambertini, directeur général du WWF International. « Par la désignation de Paris, nous récompensons son engagement et sa résolution à inspirer les villes du monde entier en matière de lutte contre le changement climatique, de réduction d’émissions ou de politique de soutenabilité urbaine ».

« Sélectionnée parmi les 18 villes finalistes du challenge, la candidature de Paris a séduit le jury par sa politique très volontariste, innovante et participative. Nous sommes ainsi très heureux de désigner la ville de Paris, hôte de la COP21, « capitale mondiale Earth Hour 2016». C’est une récompense pour l’impulsion internationale donnée par Anne Hidalgo et ses équipes. C’est aussi une reconnaissance de la place nouvelle prise par Paris parmi les villes leaders en matière environnementale » ajoute Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

« Je suis particulièrement heureuse et honorée de voir Paris et l’ensemble des Parisiens récompensés par le prix prestigieux du Earth Hour City Challenge, décerné par le WWF. A l’heure où Paris continue à poser des actes concrets pour lutter contre la pollution de l’air, cette reconnaissance nous encourage à aller toujours plus loin dans l’intérêt de la santé publique et l’environnement. Les villes ont toujours été à l’avant-garde du changement. Elles ont toujours inauguré les progrès à venir. Elles ont toujours pressenti, préfiguré, et en un sens précédé l’avenir. C’est ce qui fait d’elles aujourd’hui des acteurs décisifs de la transition écologique mondiale et Paris est au rendez-vous des défis du XXIe siècle.  Au-delà de la contribution des experts, ce sont en effet les citoyens qui sauveront le Climat : ils le sauveront depuis le territoire où ils vivent et dans leur cadre de leur culture singulière. À ce titre, le combat environnemental est un combat social : un combat contre l’inculture qui détruit à la fois l’inné et l’acquis de l’humanité. Avec les villes-mondes et notamment au sein du Cities 40 (C40), Paris continuera à s’investir pour favoriser, permettre et organiser les échanges entre les territoires, les ONG, les entreprises et les associations au cours des prochains mois » partage Anne Hidalgo, Maire de Paris. 

Cette année, pas moins de 125 villes représentant 21 pays ont participé à Earth Hour City Challenge 2016. Evaluant leur niveau d’ambition et d’innovation en matière de lutte contre le changement climatique, le jury d’Earth Hour City Challenge a par ailleurs remis des mentions spéciales à Boulder (Etats-Unis), Umeå (Suède), Rajkot (Inde), Thswane (Afrique du Sud), Jakarta (Indonésie), Quito (Equateur) ou Belo Horizonte (Brésil).

Paris rejoint ainsi Vancouver, Cape Town et Séoul dans le rang des gagnants du Earth Hour City Challenge au niveau mondial. Chacune de ces villes ont démontré leur incroyable leadership en matière de développement de solutions destinées à la lutte contre le changement climatique et la réduction de l’empreinte carbone de nos modes de vie urbains

« Membre de l’ICLEI, Paris est un acteur précurseur au niveau mondial en matière de soutenabilité. Basée sur le long terme, sa vision holistique et ambitieuse, soutenue par des actions concrètes et des objectifs clairs en matière de lutte contre le changement climatique met la barre très haut pour le prochain Earth Hour City Challenge. Paris a démontré son engagement à inspirer, à collaborer et à partager son savoir avec les villes du monde entier, tirant les ambitions vers une nouvelle dimension en accueillant la COP21 l’an dernier,«  conclut Gino Van Begin, secrétaire général de l’ICLEI (International Council for Local Environmental Initiatives), partenaire du WWF fournissant notamment la plateforme de reporting de l’initiative : le carbonn Climate Registry.

Le WWF félicite le groupe Michelin pour sa nouvelle politique de développement durable zéro déforestation

Forêts de Sumatra<br />© WWF-Indonesia/Mubariq Ahmad

Premier acheteur mondial de caoutchouc naturel, le groupe Michelin vient d’adopter une nouvelle politique de développement durable zéro déforestation. Réaction de Jean Bakouma, responsable du programme Forêts au WWF France :
 
« Le WWF félicite Michelin pour l’impulsion qu’il donne au marché à travers l’adoption de sa politique mondiale pour du caoutchouc naturel durable. Développée en partenariat avec le WWF France,  cette politique sera à même de renforcer, dès sa mise en œuvre, la lutte contre l’une des principales causes de déforestation en Asie du Sud-Est. La région est en effet le premier fournisseur de caoutchouc naturel dans le monde. Au cours des dernières années, le caoutchouc a été l’un des principaux facteurs de déforestation sur cette région du monde, notamment depuis l’envolée des prix mondiaux en 2011.

C’est pourquoi le WWF et Michelin ont pris cette menace à cœur et débuté en 2015 une collaboration visant à transformer le marché  mondial de la production de caoutchouc naturel vers des pratiques plus soutenables.

La politique de Michelin met ainsi l’accent sur son engagement zéro déforestation, la défense des droits de l’Homme et la garantie de bonnes conditions de travail, la transparence de sa chaîne d’approvisionnement, le développement agricole de la communauté et l’efficience de ses pneus. La société a commencé un travail visant à tracer la totalité de sa chaîne d’approvisionnement. Le groupe a par ailleurs demandé à l’ensemble de ses fournisseurs de caoutchouc naturel de se conformer à sa nouvelle politique.

Une première étape importante pour rendre la production de caoutchouc naturel soutenable consiste par ailleurs au développement de plantations gérées de façon responsable sur des terres dégradées, et ce avec le plein consentement des communautés locales titulaires d’un droit de propriété, au lieu de saisir des terres et de déboiser des forêts naturelles de haute valeur.

Le WWF appelle ainsi les grands utilisateurs mondiaux de caoutchouc naturel, les fabricants de pneus, les constructeurs automobiles et les opérateurs de flottes de véhicules à se joindre à l’effort et à s’approvisionner en caoutchouc naturel et en pneus issus d’une production éthique ayant adopté une politique zéro déforestation. »

On y est presque : J-5 avant le Pandathlon !

Les © Shérif Scouri / WWF » border= »0″ align= »left » hspace= »4″ vspace= »2″ />Plus qu’une petite semaine à attendre avant de pouvoir se rendre au rendez-vous annuel tant attendu du WWF qui se déroulera les 25 et 26 juin à St Gervais (Mont-Blanc, Haute-Savoie).

La randonnée écologique du Pandathlon est un événement unique en France, permettant d’allier sport et protection de l’environnement dans le but de collecter des fonds pour financer des projets écologiques novateurs et ambitieux en faveur de la préservation d’un haut lieu de biodiversité.

Dans le cadre de cette randonnée éco-conçue, plus d’une centaine d’équipes inscrites pourront bientôt emprunter l’un des deux parcours proposés pour cette 7ème édition : 17 km sur 1770 m de dénivelé positif ou 21.5 km sur 2144 m de dénivelé positif.

Et toutes les conditions semblent réunies pour garantir le succès de cette 4ème édition du Pandathlon sur le site de Saint-Gervais, qui marque la concrétisation de la réhabilitation du Mont-Lachat.

Auparavant dénaturé par des bâtiments militaires vétustes, le site du Mont-Lachat a été, grâce à la mobilisation des participants des années précédentes, totalement réhabilité et laisse désormais place à un paysage naturel et verdoyant :

« Le Pandathlon a permis à la Commune de Saint-Gervais et à ses partenaires de nettoyer le Col du Mont Lachat des stigmates du XXe siècle laissés par l’activité militaro-industrielle afin de transmettre aux générations futures un patrimoine naturel aussi riche et diversifié que celui qui était présent avant que l’homme ne s’y installe. Réhabilité et renaturé, le Col du Mont Lachat porte désormais fièrement son statut d’espace naturel sensible au cœur du site classé du Mont-Blanc », ajoute Jean-Marc Peillex, Maire de Saint-Gervais.

Anne-Sophie Doucet et Jeremy Poncet (27 et 28 ans), tous les deux membres de l’équipe grenobloise des Pandas Givrés dont la collecte s’élève à 2 685€, soit 3 fois le montant pré-requis, sont dans les starting blocks : « Le Pandathlon c’est une bonne action et aussi le défi sportif de se surpasser pour la planète. C’est un concept qui nous a plus tout de suite.

Pour la collecte on a été agréablement surpris : on ne pensait pas que les gens adhéreraient aussi facilement et seraient aussi généreux ! On s’est bougé à fond pour récolter autant de fonds que possible, alors maintenant y’a plus qu’à prouver qu’on a de bonnes jambes !« 

Nous vous annoncions par ailleurs la participation de deux équipes issues du comité Paris 2024 ainsi que la présence d’athlètes olympiques.

Quatre olympiennes soit deux athlètes de haut niveau pour chaque équipe ont effectivement pris part à l’aventure du Pandathlon : la skieuse alpine Florence Masnada, double médaillée de Bronze Olympique,  Ophélie David, championne du monde (2007) de ski cross, ainsi que Julie Pomagalski, snowboardeuse et championne du monde (2009) et enfin Nathalie Bouvier, skieuse alpine et vice-championne du monde descente (1991).

« Participer à ce Pandathon avec l’équipe de Paris2024 est une évidence pour moi. La protection de la nature et des animaux est une valeur essentielle et vitale que j’essaie de défendre au quotidien. Notre planète souffre et pour les générations futures il faut agir maintenant et montrer l’exemple. L’association de Paris 2024 et le WWF est un message fort » explique Florence Masnada.

« Participer au Pandathlon est l’occasion de se réunir lors d’un bel événement dans un cadre superbe pour porter haut ( 2000m!) les couleurs de Paris 2024. C’est aussi un symbole puisque toute la famille du sport sera unie pour les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris mais également réunie autour de la noble cause que représente la protection de l’environnement ! C’est donc avec un plaisir évident que j’ai pris part au Pandathlon aux côtés du WWF » partage en outre Ophélie David.

Ce défi solidaire promet donc d’être une expérience exceptionnelle pour le plus grand bonheur des équipes organisatrices du WWF!

 

[Tribune] La réforme du marché européen du carbone ne respecte pas l'accord de Paris sur le climat

Usine pétrochimique au Royaume-Uni<br />©  Global Warming Images / WWFLes États se sont engagés à Paris en décembre dernier à atteindre une économie neutre en carbone dans la deuxième moitié du siècle. Ce qui signifie pour les pays riches, selon les projections de scientifiques du GIEC, une neutralité carbone dans la décennie 2050-2060.

Pour atteindre cet objectif commun, les Etats restent libres de choisir comment procéder. Certains comme l’Inde ont choisi d’augmenter les taxes sur le charbon. D’autres de subventionner les énergies renouvelables, ou d’imposer des normes aux appareils électriques gros consommateurs d’énergie.

Parmi ces instruments, la mise en place d’un prix du carbone est un élément important. Alors qu’il y a 10 ans, l’Europe était la seule région du monde à créer un système de quotas d’émissions pour son industrie, la Chine a annoncé en 2015 la création du plus gros marché carbone de la planète.

Cela devrait permettre, en 2020, d’atteindre 25% des émissions mondiales couvertes par un système de prix du carbone, contre environ 12% aujourd’hui.

Mais presque partout, et notamment en Europe, le prix du carbone se situe en dessous de 10€ par tonne de CO2 émis. Il y a bien quelques exceptions. En Suède, pays qui a mis en place une vraie réforme fiscale écologique, le prix du CO2 dépasse les 100€ par tonne de CO2..sans que cela n’affecte n’ai la qualité de vie, ni le pouvoir d’achat, ni la compétitivité des entreprises bien au contraire !

En France, la Contribution Climat Energie dépasse désormais les 22€ la tonne, mais ne concerne que les ménages et les PME. Nous sommes donc, en France, dans la situation paradoxale où les grands groupes parmi les plus gros pollueurs paient leur carbone moins chers que les ménages et les PME, car les premiers sont couverts par le marché à mois de 10 euros la tonne, quand les seconds sont couvert par la Contribution climat énergie, pour faire simple la taxe carbone, à 22 euros !

Le dysfonctionnement du marché du carbone est une évidence. A quelques euros par tonne de CO2, le charbon, très polluant, reste plus compétitif que le gaz. Résultat, en Allemagne comme en Pologne, les centrales à charbon tournent à plein régime, tandis que le gaz fonctionne au ralenti.

Au rythme actuel de nos émissions, tout indique que l’UE, qui fut un temps le champion de la lutte contre le dérèglement climatique, ne sera pas au rendez-vous des objectifs qu’elle a pourtant validé à Paris.

La réforme du marché européen du carbone étant justement en cours de négociation entre les Etats et le Parlement européen on pourrait s’attendre à ce qu’elle permette justement de réparer les défauts initiaux et alignent cet outil sur les objectifs de l’accord de Paris. Or, ce n’est pas le cas.

En l’état actuel du texte, les émissions totales de CO2 autorisées par la réforme du marché sont de 2 milliards de tonnes supérieures à la cible minimum que l’UE doit atteindre en 2050 soit moins 80 % d’émissions par rapport à 1990.

Nous sommes très loin d’être en phase avec l’accord de Paris.

Il est donc vital et urgent de corriger le tir. C’est le sens de la proposition de corridor prix carbone que nous avons fait la semaine dernière avec Gérard Mestrallet dans le cadre d’une mission que nous a confiée sur ce sujet la ministre de l’environnement Segolène Royal1

L’idée est simple et robuste. Il s’agit simplement de mettre en vente les quotas d’émission à un prix minimum, et d’en garder quelques-uns en stock pour les revendre si les prix flambe. La Californie, qui a appris des échecs européens, a déjà introduit ce système.

Le Royaume-Uni a lui aussi introduit un prix plancher du CO2 dans la production d’électricité pour en finir avec le charbon. Lors de la conférence environnementale au printemps, François Hollande a indiqué que la France lui emboiterait le pas sur le secteur de l’électricité.

Ce prix plancher, soutenu par une grande partie des acteurs de l’énergie et notamment tous les acteurs des renouvelables, garantit aux industriels la visibilité dont ils ont besoin pour investir dans des technologies décarbonées.

En effet, comment peut on prendre une décision d’investissement qui a durée de vie de 40 ou 50 ans sur la base d’un prix de marché qui évolue tous les jours ! Il faut certes de la souplesse mais aussi un signal prix clair. Couplé à une baisse du nombre de quotas de CO2 autorisée et à une réduction du nombre de quotas alloués gratuitement, ce sytème permettrait de donner un coup de fouet aux investissements verts.

Les Etats se prononcent sur le projet de la commission européenne le 20 juin et les parlementaires européens déposent leurs amendements le 26 juin.

Nous saurons donc dans quelques jours si l’Europe est au rendez vous du climat ou si  le leadership climatique est passé en Chine et en Californie !

Par Pascal Canfin et Alain Grandjean,

1Nous avions proposé pour la première fois cette idée dans le rapport que nous avons remis au président de la République en juin 2015

 

Creative Awards 2016 : La campagne « Bateau Balle » remporte le grand prix du jury 2016

Affiche gagnante des Creative Awards : le © Jean Philippe Barray et Pierre Digommet  » border= »0″ align= »left » hspace= »4″ vspace= »2″ />Le palmarès des Creative Awards by Saxoprint 2016, vient d’être annoncé lors de la remise de prix présidée par le célèbre publicitaire Olivier Altmann, président du jury  de cette édition 2016 qui se déroulait le 15 juin dernier et réunissait plus de 200 personnes.

Le concours de publicité grande cause créé en 2014 par l’imprimeur en ligne SAXOPRINT récompense, chaque année, les meilleures créations de sensibilisation à une grande cause.

L’édition 2016 a mobilisé plus de 900 participants  sur la protection des océans pour le WWF France et les 10 primés ont enfin été révélés au public hier soir lors  de la remise de prix, ils recevront par l’organisateur plus de 15 000 euros de dotations financières.

Le grand prix du jury remporte une dotation financière de 7000 euros  et signe la nouvelle campagne du WWF France sur la protection des océans qui sera affichée sur le réseau Métrobus du 27 juin au 12 juillet prochains en affichage 4X3.
 

Le Bateau Balle, Grand Prix du Jury 2016

Signée par deux créatifs expérimentés Jean Philippe Barray (CR) et Pierre Digommet (AD) travaillant au sein de l’agence Fullsix, la campagne « bateau balle » remporte le grand prix du jury 2016.

« Une campagne a double sens de lecture qui pointe en premier lieu, la surpêche, comme  l’une des causes de la dégradation des océans, et en deuxième lieu, la faune et la flore marine qui voient en la surpêche la mort qui vient les faucher » exprime Jean Philippe Barray.

« Un chalutier peut en 2 à 3 semaines nettoyer l’intégralité d’une zone de pêche sur les océans, la surconsommation et la surpêche font donc énormément de mal et tuent notre écosystème marin à petit feu, d’où la notion de balle dans le 2eme niveau de lecture de notre campagne.

Nous avons voulu avec cette campagne faire réfléchir le plus grand nombre à l’adoption une consommation alimentaire responsable. Il s’agit de sensibiliser le consommateur à s’intéresser à ce qu’il y  a dans son assiette. En se préoccupant de la façon dont les poissons sont pêchés nous lutterons tous à notre manière pour la protection des océans » nous confie Pierre Digommet.

« Nous sommes ravis et très fiers d’avoir réussi à convaincre le jury avec notre campagne et de défendre avec elle une grande cause qui nous concerne tous. Savoir qu’elle a été jugée par un grand créatif comme Olivier Altmann et par le WWF France est un immense honneur. Nous venons du monde digital mais l’image et le print n’ont jamais été aussi forts pour impacter  et interpeller. Nous en sommes aujourd’hui plus que convaincus, et les images qui circulent sur les réseaux sociaux le prouve chaque jour » précise Jean Philippe Barray.

Le deuxième prix du jury parrainé par MEDIATRANSPORT est attribué à Thibault Chancerelle, pour son « PELICAN », étudiant de 25 ans à SUP de Pub Bordeaux, et actuellement stagiaire au service Création de BETC. Cette campagne a été également élue deuxième prix du public.

« Le pélican est pour nous l’oiseau qui fait le lien entre la mer et la terre. Il  exprime le mieux  la symbolique entre la pollution des océans liée à l’activité de l’homme » nous confie Thibault Chancerelle.

Le troisième prix a été attribué à Laureline Monsalier et Estelle POULY, étudiantes lyonnaises en dernière année du CIERFA, pour « l’aquarium »,. Cette création alerte sur les risques que font peser les sacs plastiques sur la disparition des espèces aquatiques. Cette campagne  a également été élue premier prix du public.

« Nous avons tous un rôle à jouer si nous ne voulons pas laisser des océans dégradés à nos enfants. Par cette campagne nous avons voulu jouer sur la sensibilité (un couple  visite un aquarium en famille…) et l’interpellation (…et regarde de façon désemparée l’aquarium en prenant conscience de sa responsabilité dans la dégradation des océans) »  nous confient Laureline Monsalier et Estelle Pouly.

L’aquarium également 1ER prix du public parrainé par Act Responsible .

Le premier prix du public sera présenté dans le cadre de l’exposition Act Responsible au prochain festival de publicité de Cannes 2016.

« Dans le prix du public il y avait 10 magnifiques campagnes nominées, elles abordent toutes le brief de façon différente que ce soit dans l’idée ou dans la réalisation.

La campagne primée est la seule qui montre l’Homme, et de fait, replace l’Humain au centre du problème. De plus, la douceur de l’image contraste parfaitement avec le problème abordé. Je pense que le grand public cherche à nous mettre en face de nos responsabilités et c’est exactement ce que fait cette campagne », Sophie Guérinet co-fondatrice de ACT RESPONSIBLE.
 

Google Requête, Prix Jeune Créatif Parrainné par le Moovjee

Des expositions publiques Creative Awards célèbreront la protection des océans dés juillet prochain.

5 expositions publiques rendront hommage aux 50 meilleures créations réceptionnées, baptisées les Creative Awards Tour 2016. Saxoprint et le WWF France donnent rendez-vous au grand public sur :                        

  • Paris Plage 2016 du 18 juillet au 21 août
  • Le salon Viscom à Paris du 6 au 8 septembre
  • Le salon nautique du Grand Pavois de la Rochelle du 28 septembre au 3 octobre
  • Et dés novembre dans Les écoles e art sup et sup de pub qui accueilleront l’exposition au sein de leurs campus parisiens

Retrouvez le programme des expositions

Olivier Altmann et le WWF France réagissent au palmarès du grand prix :  

« Nous avons eu la chance d’avoir un jury très professionnel qui, bien que venant d’origines différentes, s’est rapidement mis d’accord sur les meilleurs travaux. C’est la preuve que le print reste un média impactant pour mobiliser le public sur des causes qui en valent la peine ». Olivier Altmann.
 

« Les délibérations du jury ont montr&
eacute; une belle unanimité sur les créations qui sortaient du lot, choix qui ont été confirmés par le vote du public. Pour une marque fédératrice comme le WWF, c’est essentiel.
 » Jacques-Olivier Barthes.

Les Creative Awards by SAXOPRINT, un évènement majeur dans l’agenda des créatifs français.

Monsieur Daniel Ackermann, directeur de SAXOPRINT et organisateur du prix s’est réjoui de la participation exceptionnelle des nombreux créatifs de cette édition 2016.

« Cette année la mobilisation a été exceptionnelle, nous avons reçu des créations de participants venant du monde entier, de France bien sûr, mais aussi de Belgique, du Maroc, de Tunisie, de New York, de la Polynésie française… La protection des océans, indispensables à la vie sur la planète est un sujet important.

Pour nous, en tant qu’imprimerie, la protection de l’environnement n’est pas seulement importante en tant qu’entreprise, mais aussi pour l’enjeu humanitaire qu’il représente. C’est ce qui a conduit SAXOPRINT à créer ces Creative Awards en collaboration avec le WWF France. Nous nous réjouissons de pouvoir attirer l’attention ».

Selon Jacques-Olivier Barthes, directeur de la communication du WWF France, « Le nombre et la qualité des créations présentées pour cette deuxième édition des Créative Awards démontrent que cette compétition est en train de s’imposer comme un moment attendu par la communauté des jeunes talents de la publicité ».

D’autre part, Olivier Altmann qui présidait le jury de cette 2eme édition a été également très impressionné par l’ampleur du mouvement et la mobilisation des jeunes autour de la cause. « Nous avons été gâtés car nous avons eu un très bon cru à juger. Les participants ont réussi à être stratégiques et synthétiques sur un sujet pas facile. Le niveau de l’exécution est également en constante augmentation ».

 

Transport par câble et villes durables : POMA signe un partenariat avec le WWF France

Transport par cable<br />© Michael Buckley / WWF-CanadaLe groupe français POMA, acteur majeur des solutions de transport par câble s’engage pour un partenariat de trois ans avec le WWF France, le Fonds Mondial pour la Nature. L’objectif de cette collaboration est d’accompagner le développement du transport par câble responsable comme solution de mobilité urbaine.

Nouveau biotope de l’humanité, les villes doivent être repensées pour réduire leur empreinte écologique tout en garantissant le bien-être de chacun.

Convaincu par le rôle moteur et le potentiel des villes en matière de lutte contre le changement climatique, le WWF mène de nombreuses actions destinées à accélérer leur mutation grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la ville : citoyens, collectivités, institutions et entreprises. Représentant 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur du transport et la mobilité urbaine sont des dimensions clé pour penser une ville de demain à plus faible impact carbone.

Dans le cadre de leur partenariat, le WWF France et POMA ont ainsi choisi de travailler ensemble sur le potentiel du transport par câble en milieu urbain et au développement de projets pilotes de mobilité urbaine à venir sur le territoire français.

Réduire l’impact carbone de ses installations et contribuer au développement du transport par câble comme outil de mobilité urbaine au sein des « villes durables » est en effet également l’un des objectifs majeurs de l’entreprise POMA.

Le WWF France interviendra à deux niveaux auprès de POMA : il apportera tout d’abord son expertise sur une réflexion globale sur le transport par câble en ville et contribuera par ailleurs à des projets concrets. Ses experts accompagneront POMA dans sa démarche et ses projets d’intégration du transport par câble urbain pour réinventer les villes et pousser son niveau d’ambition.

Le travail commun des équipes de POMA et du WWF France a débuté par la mise en œuvre d’une feuille de route pour l’année à venir. POMA et le WWF travailleront à la fois sur la définition d’une démarche commune sur le transport par câble responsable, et sur la préparation de projets pilotes de terrain.

Pour POMA, l’enjeu est important. L’entreprise souhaite inscrire dans ses processus futurs toutes les bonnes pratiques apprises et développées au cours de son partenariat avec le WWF. A terme, POMA entend aussi se positionner comme prescripteur dans le domaine des solutions de mobilité urbaine pour répondre au mieux à la mise en œuvre de la Ville durable du futur afin de préserver au mieux les ressources, les paysages et les territoires.

 

Les grandes entreprises tardent à respecter leurs engagements sur les matières premières agricoles durables

Plantation d'huile de palme <br />©  WWF-Malaysia / Mazidi Abd GhaniGland, Suisse – Une nouvelle étude du WWF publiée aujourd’hui souligne que, malgré les engagements pris, seules quelques grandes entreprises de biens de consommation et quelques distributeurs ont intégré des mesures significatives de soutenabilité dans leurs politiques d’approvisionnement en matières premières agricoles.

Publié en amont du sommet annuel du Consumer Goods Forum (CGF) se tenant les 15 et 17 juin à Cape Town, en Afrique du Sud, le rapport « Slow Road to Sustainability » examine les politiques et la performance des 256 fabricants de marque et détaillants membres du CGF, dont les ventes annuelles combinées représentent plus de 3,5 milliards de dollars américains à l’échelle mondiale.

Sur la base d’une analyse des rapports annuels, des engagements RSE et des sites web des entreprises concernées, le rapport révèle que seules 14% d’entre elles comme Kimberly-Clark, Waitrose, Unilever, Kao Corporation et Royal Ahold ont pris des engagements assortis de délais quantifiés pour s’approvisionner selon les normes crédibles recommandées par le WWF pour leurs matières premières agricoles telles que l’huile de palme, le papier, le soja, la canne à sucre ou encore le poisson d’élevage.

Seules 22 entreprises (soit 9% de celles analysées) ont pris des engagements quantifiés et assortis de délais pour s’approvisionner en totalité ou en majorité en matières premières nécessaires à leurs activités selon d’autres normes de certification crédibles.

Cependant, les détails de certains engagements restent vagues, laissant émerger un problème plus profond de transparence. Selon le rapport, seules 42% des entreprises publient des informations sur leur soutenabilité dans leur rapport annuel ou dans un rapport de soutenabilité isolé.

« Ce sont des nouvelles décevantes. Les entreprises, en particulier les grands producteurs et acheteurs de matières premières ont un rôle essentiel à jouer dans la transformation des marchés vers des modèles plus soutenables », a déclaré Stephen Watson, Responsable des Relations au Monde Economique et de l’Initiative WWF de transformation du marché en Asie.

La demande de produits provenant de la sylviculture, de l’agriculture et de la pêche, est en plein essor. Cependant, leur production non soutenable affecte les forêts, les habitats, les systèmes d’eau douce, l’océan et le climat mondial, menaçant ainsi les moyens de subsistance des populations locales.

Compte tenu de leur nombre, de leur taille et de leur diversité, les membres du CGF constituent un échantillon significatif pour l’analyse des pratiques d’approvisionnement en lien avec les 14 produits que le WWF a identifié comme prioritaires en raison de leur contribution à la déforestation, à la surpêche et à la pénurie d’eau.

« Pour répondre à la demande croissante et éviter la surexploitation de nos ressources naturelles, nous devons trouver une façon plus durable de s’approvisionner et de produire des matières premières agricoles. Des politiques d’achats favorisant les produits certifiés est une première étape essentielle pour les entreprises afin de mettre en œuvre une stratégie d’approvisionnement durable, intégrant tout autant les questions environnementales et sociales« , a ajouté M. Watson.

Le WWF reconnaît que les entreprises ne peuvent résoudre ce problème mondial seules. Tous les acteurs, y compris les gouvernements, les communautés, les consommateurs, les institutions financières et les ONG, doivent reconnaître les impacts de la production des matières premières agricoles et trouver ensemble des moyens pour parvenir à un équilibre entre production durable et préservation des services écosystémiques vitaux.

Le WWF appelle les sociétés membres de la CGF, ainsi que les entreprises qui n’en font pas partie mais qui s’approvisionnent en matières premières agricoles, à s’engager publiquement en faveur d’un approvisionnement en marchandises certifiées et ce pour 100% de leurs besoins en volume d’ici 2020.

En outre, les entreprises doivent publier leurs plans d’action assortis de délais quantifiés détaillant la façon dont ils vont atteindre leurs engagements.

Le WWF appelle le Conseil du CGF à encourager tous ses membres à publier un rapport annuel de développement durable d’ici 2018 au plus tard, en utilisant notamment la Global Reporting Initiative (GRI).