J-15 avant Earth Hour : qui de Toulouse, Paris ou Bordeaux remportera Earth Hour City Challenge 2016 ?

Earth Hour City Challenge<br />© WWF

Cette année encore, dans le cadre de sa grande mobilisation pour la planète Earth Hour, le WWF organise la compétition internationale Earth Hour City Challenge pour récompenser les villes les plus ambitieuses en matière de lutte contre le changement climatique. Sur les 125 villes participantes*, trois villes françaises ont été retenues par un jury d’experts : Bordeaux, Toulouse et Paris. La ville finaliste française sera annoncée samedi 19 mars 2016.

« Les villes du monde représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre et accueillent la moitié de l’humanité. Elles doivent avancer concrètement pour proposer un avenir plus durable à leurs habitants. Pendant la COP21, les villes ont été à la pointe des engagements climatiques. Trois mois après la COP21, cette édition 2016 d’Earth Hour City Challenge permettra de récompenser celle qui a pris une longueur d’avance. » – Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Toulouse

Toulouse dispose de stratégies multisectorielles complètes pour la réalisation de ses objectifs de développement durable. La ville et la Métropole ont développé deux éco-quartiers et prévoient de créer 2100 nouveaux logements sociaux durables. Toulouse étend son  métro, ses réseaux de tramways et ses pistes cyclables pour promouvoir les transports en commun, ainsi que ses espaces verts et ses arbres pour développer et préserver la biodiversité de toute la métropole, tandis que ses programmes de gestion des déchets ont conduit à d’importantes économies. La collectivité mobilise activement sa population en mettant en avant les pratiques durables à travers des ateliers, des groupes participatifs, des espaces info énergie et des informations en ligne. Toulouse s’est engagée dans une démarche active de valorisation de son riche patrimoine historique.

 

Paris

Paris poursuit, dans le cadre de son deuxième Plan Climat Énergie, ses actions de lutte contre le changement climatique et l’adaptation de son territoire avec l’ensemble des parties prenantes. La ville dispose d’une Agence Parisienne du Climat et a développé le 1er cadastre solaire de France pour conseiller sa population sur les pratiques durables en matière d’éco-rénovation des logements, des énergies renouvelables, etc.

En parallèle, Paris prend des mesures concrètes pour réduire la consommation d’énergie de ses bâtiments neufs et existants. La Ville s’engage également à promouvoir les mobilités alternatives à la voiture individuelle par divers systèmes incitatifs et le développement de système de partage (Vélib’, Autolib’, Cityscoot) ; et associe le secteur tertiaire dans la réduction de l’empreinte écologique globale du territoire. Avec la récente stratégie d’adaptation et le Plan alimentation durable de Paris, se développent également des actions pour sécuriser l’approvisionnement alimentaire de la capitale.

 

Bordeaux

Bordeaux a pris des engagements ambitieux pour réduire ses émissions de 75% en 2050 par rapport à 2007. La ville met l’accent sur la mobilité propre grâce à sa politique globale sur le vélo : son objectif est de faire passer à15% la part des déplacements en vélo sur le total des trajets effectués d’ici 2020. Pour atteindre cet objectif, Bordeaux développe des pistes cyclables dédiées, des places de parking en amont de celles-ci, la location et l’entretien des équipements et des campagnes de sensibilisation attractives.

 

Samedi 19 mars : les villes éteignent leur monument emblématique

En 2015, dans 172 pays et 7000 villes, 1400  monuments emblématiques tels que l’Empire State Building à New York, le Burj Khalifa à Dubaï, le Harbour Bridge à Sydney ou encore la skyline de Hong Kong, ont été plongés dans le noir pendant une heure en signe de soutien.

A Paris, cette année, l’extinction de la Tour Eiffel se déroulera en présence de Anne Hidalgo, Maire de Paris, de Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, et de Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

En attendant l’événement, le WWF France invite les internautes à marquer virtuellement leur engagement en éteignant leur ampoule sur une Tour Eiffel digitale. 

Accord de Paris sur le climat : 
la Commission européenne affaiblit le leadership de l'UE

 <br />© National Geographic Stock / Sarah Leen / WWF

Afin de préparer la rencontre des ministres de l’environnement le 4 mars au Conseil environnement puis le Sommet des chefs d’Etats les 17 et 18 mars au Conseil européen, la Commission européenne vient de publier une communication relative à l’impact de l’Accord de Paris sur les politiques climatiques européennes. Malheureusement, cette communication est loin d’être à la hauteur des enjeux. 

Quelle est l’interprétation par l’UE  de l’Accord de Paris ? Quel est l’impact de l’accord sur les politiques européennes ? Comment l’UE compte-t-elle mettre en œuvre ses promesses climatiques à travers l’Union de l’énergie et ratifier l’Accord de Paris ? La communication de la Commission présentée ce jour a pour vocation d’aider les états membres dans les décisions qui devraient être prises dans les prochains jours pour concrétiser l’Accord de Paris.

Le WWF note que cette communication de la Commission affaiblit le leadership européen sur le climat, puisqu’elle semble fermer la porte à toute revue à  la hausse de son ambition. L’objectif actuel de l’UE visant à réduire « d’au moins 40% » les émissions d’ici 2030 n’est en ligne ni avec l’objectif « zéro émissions net » entre 2050 et 2100 ni avec les efforts requis pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale en-dessous de 1.5°C comme décidé à la COP21.

L’UE doit donc revoir cet objectif à la hausse. Alors que le WWF appelle à faire cette revue bien avant 2018, la Commission ne semble envisager une revue qu’à partir de 2023 – date du premier bilan mondial de l’accord de Paris – et uniquement pour l’action au-delà de 2030.

Selon Pascal Canfin, directeur général du WWF France : « Il s’agit du premier test européen après la COP21 pour Ségolène Royal qui a repris le flambeau de la Présidence française. Le WWF appelle la ministre de l’écologie à défendre dès vendredi un alignement de l’ambition climatique européenne sur les objectifs de l’Accord de Paris. Alors que le projet européen semble perdre pied, la transition énergétique permettrait de créer des milliers d’emplois et de donner aux citoyens européens de meilleures conditions de vie et de santé. »

Selon Geneviève Pons, directrice du bureau des politiques européennes du WWF : « La communication de la Commission européenne ignore totalement les implications de l’Accord de Paris sur l’UE. Les pays membres doivent démontrer que l’ambition climatique affichée par l’UE à la COP21 n’est pas un coup d’épée dans l’eau. Rester « bien-en dessous de 2°C » nécessite une réduction des émissions d’au moins 95% d’ici 2050 : l’UE doit donc sérieusement revoir ses objectifs pour 2030. »

L’année 2016 est une année charnière sur le climat et l’énergie au niveau européen puisqu’elle doit traduire l’Accord de Paris. Des décisions clés sont attendues sur la réforme du marché de quotas d’émissions européen (ETS), la révision de la directive sur l’efficacité énergétique et la proposition de directive sur l’énergie renouvelable.

La loi sur la biodiversité de retour à l'Assemblée nationale

Bénévoles nettoyant la Côte Sauvage suite à la catastrophe de l'Erika<br />© Nigel Dickinson / WWFLa loi sur la biodiversité, après son passage à l’Assemblée nationale en mars 2015 puis au Sénat en janvier, revient maintenant à l’Assemblée. Le texte sera discuté en Commission Développement durable dans un premier temps (1er-9 mars) puis en plénière (15-17 mars).

Parmi les très nombreuses dispositions de cette loi visant à « reconquérir », et non simplement « préserver » la biodiversité, le WWF France maintient tout particulièrement la pression sur les sujets en lien direct avec son expertise et son implantation géographique. Il continuera notamment à veiller à la bonne représentation de l’Outre-mer dans les instances de gouvernance de la biodiversité en France.
 

  • Le préjudice écologique

Le préjudice écologique est déjà reconnu par les tribunaux. Son introduction dans le code civil inscrit un principe général nouveau en droit de la responsabilité.
 
La transcription dans le code civil ne doit donc pas être en-deçà de ce que reconnait déjà le juge. C’est malheureusement le cas des propositions faites à l’Assemblée nationale que ce soit par le gouvernement ou par la rapporteure. Celle du gouvernement est totalement inacceptable et constituerait une régression du droit de l’environnement et de quinze ans de jurisprudence : une pollution survenant dans le cadre d’une activité «  autorisée » ne pourrait constituer un préjudice écologique et être réparée à ce titre. Avec une telle disposition, l’arrêt de la Cour de Cassation sur l’Erika ne serait plus possible.

La proposition de la rapporteure n’emprunte pas ce chemin mais pose aussi problème. Elle restreint le préjudice écologique aux atteintes « graves » à l’environnement alors que le juge aujourd’hui n’utilise pas ce critère tout en ne retenant pas les dommages minimes. Ce serait donc aussi une régression. 
 
Selon Pascal Canfin, directeur général du WWF France, « La proposition du gouvernement est totalement inacceptable : elle vide le préjudice écologique d’une grand partie de son contenu et constitue une régression du droit de l’environnement. L‘introduction dans le code civil du préjudice écologique doit aller au-delà de ce que permet la jurisprudence actuelle.  Au lieu de garantir la protection de l’environnement, le gouvernement garantit une impunité des pollueurs. Avec une telle position Total ne serait plus condamné. » 
 

  • La lutte contre la biopiraterie

Le projet de loi initial prévoyait le consentement des communautés pour l’utilisation de leurs savoirs traditionnels  mais mais non pour les demandes d’accès aux ressources génétiques situées sur le territoire où elles sont présentes.

Le dispositif a été considérablement amélioré au Sénat : en Outre-mer, les communautés pourront être consultées à travers un comité territorial des parties prenantes chargé de conseiller les exécutifs locaux. Elles seront par ailleurs informées lorsqu’une autorisation de prélèvement de ressources génétiques sera donnée à des chercheurs et ceux-ci auront l’obligation de rendre compte aux communautés des connaissances acquises.
 
Ces obligations d’information et de restitution n’ont été instituées que pour les prélèvements à des fins de recherche. Le WWF demande, et c’est bien la moindre des choses, à ce qu’elles soient étendues aux prélèvements effectués à des fins commerciales.
 

  • Le chalutage profond

La commission du Sénat avait introduit l’interdiction du chalutage profond, la profondeur à partir de laquelle cette interdiction s’appliquait étant renvoyée à un décret. Cinq sénateurs de droite et tout le groupe socialiste ont demandé et obtenu la suppression de cette disposition ; Jérome Bignon, rapporteur de la loi au Sénat et sénateur LR et Ségolène Royal l’ont au contraire défendue.

La France aurait pu faire preuve d’exemplarité et d’ambition. Le Sénat a préféré se faire le porte-parole du lobby de la pêche industrielle.
 
Le WWF attend des députés qu’ils fassent preuve de lucidité et de courage en interdisant ces pratiques de pêche qui consistent à racler les fonds marins. Si cela se passait à la surface, à la vue de tous, cela révolterait tout le monde.
 

  • Néonicotinoïdes

 
L’interdiction des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes a été adoptée à l’Assemblée nationale en première lecture puis supprimée au Sénat. Le WWF soutient l’interdiction de ces produits, y compris les semences traitées avec ces produits, à partir du 1er janvier 2017. 
 
Tout comme une multitude d’études scientifiques, l’avis publié le 7 janvier 2016 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) rappelle qu’en l’absence de mesures de gestion adaptées, l’utilisation des néonicotinoïdes entraîne de sévères effets négatifs sur les espèces pollinisatrices.

L’Assemblée nationale a la possibilité de voter cette interdiction portant sur les produits sans être en désaccord avec la réglementation européenne réglementant les substances actives.
 

J-20 avant Earth Hour : mobilisation générale !

Rejoindre la team Panda<br />© WWF France

Kung Fu Panda 3 fait équipe avec le WWF et vous invite à passer en mode action. 

Avant de vous faire découvrir ses nouvelles aventures au cinéma le 30 mars, Po, le célèbre héros de Kung Fu Panda 3, se mobilise avec le WWF pour Earth Hour le samedi 19 mars 2016

Po rejoindra ainsi la team Panda pour assister à l’extinction de la Tour Eiffel et rappeler l’urgence d’un passage en  mode action pour lutter contre le changement climatique.

Organisée trois mois après la COP21, la plus grande mobilisation internationale pour la planète sera cette année l’occasion de rappeler que les engagements pris lors de l’Accord de Paris doivent être tenus et démontrer que la société civile est plus que jamais mobilisée. 

« La succession des « records » climatiques et des catastrophes à travers le monde nous rappelle sans cesse l’urgence d’agir pour le climat. La pire des choses serait que la parenthèse COP21 se referme et que l’on continue comme avant. Citoyens, gouvernements, collectivités locales, entreprises… à travers Earth Hour, nous appelons tous les acteurs à accélérer et amplifier l’action sur le terrain» souligne Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

Dans moins de 20 jours, plusieurs millions de personnes éteindront leurs lumières, des milliers de monuments emblématiques seront plongés dans le noir en signe de soutien.

Sans attendre ce grand moment de mobilisation, 125 villes dans le monde se sont d’ores et déjà engagées dans le Earth Hour City Challenge avec pour objectif de limiter leur empreinte carbone. La ville lauréate française sera révélée le soir du 19 mars.

Près de 1 700 étudiants et 22 établissements se sont mobilisés depuis octobre pour démontrer qu’à leur échelle, ils ont pu réaliser de grands pas pour le climat à travers le dispositif #CaféPanda. À l’issue de l’événement, les équipes lauréates, accompagnées du WWF remettront ainsi à la présidence de la COP21, le recueil d’initiatives Les étudiants s’engagent pour le Climat.

Chaque citoyen peut également entrer dès à présent en mouvement en participant à l’opération Donate Your Feed et en se faisant le relais des messages Earth Hour grâce au partage de son flux Facebook, ou en se rendant dès aujourd’hui sur le site earthhour.parisles internautes peuvent ensemble éteindre virtuellement la Tour Eiffel. En 2015, 12 300 ampoules ont été éteintes. Le compte à rebours est lancé pour 2016 !

Lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane : des pistes scientifiques pour tracer les grains d'or

Vue aérienne d'un chantier d'orpaillage illégal <br />© WWF FranceEst-il possible d’établir une carte d’identité des grains d’or pour en caractériser voire en garantir la provenance géographique ? C’est la question qu’a soulevée le WWF dans le cadre du programme Traçabilité analytique de l’or (TAO) qu’il mène pour lutter contre l’orpaillage illégal. Sur la base d’une trentaine d’échantillons d’or guyanais, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a réalisé une étude dont les résultats sont prometteurs. Ces derniers montrent notamment qu’il est possible de distinguer l’or produit illégalement de celui issu des mines déclarées.

Pourquoi une traçabilité de l’or ?

Située sur un bouclier géologique vieux de plus de 2 milliards d’années, la Guyane est riche en ressources minérales. On estime son potentiel en or à un minimum de 200 tonnes sur les sites en exploitation actuellement. Deux filières minières se partagent aujourd’hui l’extraction aurifère : une filière officielle, employant environ 500 personnes pour une production annuelle comprise entre 1 et 2 tonnes, et un secteur illégal produisant environ 10 tonnes par an grâce à une main d’œuvre majoritairement clandestine pouvant compter jusqu’à 10 000 « garimpeiros ».

Alors que les activités minières officielles sont encadrées et tentent de maîtriser leurs impacts environnementaux, les pratiques des orpailleurs illégaux sont particulièrement néfastes : destruction et pollution des cours d’eaux, émissions de mercure, absence de réhabilitation des sites après exploitation… Il est donc important de connaître l’origine de l’or commercialisé, et notamment de distinguer son origine légale ou illégale, afin de ne pas encourager le phénomène destructeur de l’orpaillage illégal.

Mais une telle traçabilité de l’or est un véritable défi : à l’heure actuelle, plus de 80 % des bijoutiers avouent n’avoir aucune information sur les conditions d’extraction de l’or qu’ils manipulent au quotidien. En outre, il existait jusqu’à maintenant peu d’outils d’analyse pour déterminer l’origine du métal à partir de ses propriétés physico-chimiques.
 
TAO 01-Les enjeux par WWF_France

Comment caractériser un gisement par la chimie d’un grain d’or ?

L’étude menée par le BRGM est une première à l’échelle du continent sud-américain. Elle a porté sur près de trente échantillons issus de plusieurs sites géographiquement distincts, sur des gisements et des produits de différents types.

Le BRGM a eu recours a une palette de méthodes d’analyses physico-chimiques, depuis les observations microscopiques jusqu’aux analyses isotopiques les plus pointues, chaque méthode apportant des indices complémentaires. Par recoupements, il est possible de distinguer les différents sites d’exploitation et de définir des districts, zones d’activités minières présentant des signatures physico-chimiques particulières. Certains signaux subsistent même après une première fonte de l’or, laissant entrevoir un potentiel de traçabilité plus en aval des filières aurifères.

Les résultats de cette étude exploratoire sont prometteurs, comme le montre le test proposé par WWF France sur des échantillons aveugles. A côté des échantillons de provenance connue, cinq étaient fournis sans indication sur leur origine. Le BRGM a pu retrouver avec succès les provenances de ces cinq échantillons, sur la base de leur « carte d’identité » physico-chimique.

Il est donc possible de discriminer l’or produit illégalement de celui issu des mines déclarées, en distinguant efficacement le recours au mercure que seuls les orpailleurs clandestins utilisent. Ces résultats laissent entrevoir des applications concrètes. Les enquêtes judiciaires en matière d’orpaillage pourraient notamment disposer d’un outil supplémentaire pour déterminer l’origine d’échantillons saisis, tandis que les opérateurs miniers pourraient valoriser leurs bonnes pratiques à l’aide d’une garantie d’origine contrôlée.

J -30 avant Earth Hour : envie d'éteindre la Tour Eiffel ?

Passez en mode action et éteignez la Tour Eiffel sur earthhour.paris<br />© Earth Hour ParisDans 30 jours pour Earth Hour, des centaines de milliers de personnes dans le monde éteindront leurs lumières ou regarderont le monument emblématique de leur ville se plonger dans le noir. Sans attendre ce grand moment de mobilisation pour la planète, le WWF France lance le site earthhour.paris sur lequel les internautes pourront ensemble éteindre virtuellement la Tour Eiffel.

L’an dernier pour sa première édition, earthhour.paris a permis à plus de 10000 internautes d’éteindre le symbole de la capitale française depuis leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone.

Illustration digitale de l’engagement des citoyens en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la planète, ce site sera dès demain l’occasion de rappeler aux Etats, aux collectivités, aux entreprises que la société civile est plus que jamais mobilisée.

Comment participer ?

  1. A partir du 19 février et jusqu’au 19 mars, je me rends sur earthhour.paris et je clique sur « Participer »
  2. Je choisis l’ampoule que je veux éteindre sur la Tour Eiffel digitale
  3. Je me connecte et je donne mon nom à l’ampoule
  4. Je partage au plus grand nombre sur les réseaux sociaux

En 2015, 12300 ampoules ont été éteintes. Le compte à rebours est lancé pour 2016 !

earthhour.paris a été élu « Site Of The Day » le lundi 9 mars 2015 par le site AWWWARDS.

Pour suivre toutes les actualités d’Earth Hour
Site événementiel earthhour.paris
Site officiel earthhour.fr
Page officielle Facebook Earth Hour France
Twitter #EarthHour

 

[Tribune] Deux mois après la COP21, les nouvelles batailles du climat en 2016

Pascal Canfin, directeur du WWF France, revient sur l'évolution de la loi sur la biodiversité<br />© Sherif Scouri / WWF France

Après des mois de suivi médiatique intense, la COP21 a largement disparu des radars. Pourtant de nouvelles batailles pour le climat ont commencé à se jouer en coulisses.

Le premier grand sujet porte sur la façon de renforcer et d’accélérer l’action climatique dès maintenant, alors que l’Accord de Paris n’entre en vigueur qu’en 2020 et que les opportunités trouvées à Paris pour une potentielle revue à la hausse des ambitions restent à préciser. 

L’addition des contributions déposées par les États en amont de la COP21 nous fait passer d’une trajectoire de réchauffement à + 4 degrés à une trajectoire à +3 degrés. C’est mieux mais cela ne nous permet pas de passer en dessous des 2 degrés, objectif pourtant fixé par l’accord lui-même. Or, rien n’est encore garanti pour rehausser les engagements des États. Résultat : le risque existe de rester prisonnier d’une trajectoire de 3 degrés puisqu’il sera trop tard en 2025 pour espérer pouvoir nous mettre bien en-dessous du seuil des 2 degrés considéré comme un point de non-retour par les scientifiques.

D’où l’importance des décisions et initiatives politiques qui doivent être prises à court terme par le maximum de gouvernements pour rehausser leurs engagements pour 2020 et enclencher une réelle dynamique mondiale en ce sens. Le président de la République a montré la voie dans son discours de clôture de la COP21 en annonçant « [qu’il ferait] la proposition que les pays voulant aller plus vite puissent réactualiser avant 2020 tous leurs engagements». D’autres pays comme la Suède ou le Luxembourg semblent aller dans ce sens. 

Le WWF va engager une campagne auprès des leaders européens pour qu’ils viennent signer l’accord de Paris le 22 avril à New York avec un engagement plus ambitieux pour 2020. L’idéal serait bien sûr de pouvoir rouvrir le paquet européen lui-même. Mais l’opposition de la Pologne et de quelques autres pays encore très largement dépendants du charbon rend ce scénario peu probable. Comme sur beaucoup d’autres sujets européens, le temps est sans doute venu d’avancer plus vite à un nombre restreint de pays qui représenteront l’essentiel des émissions de l’Union.

En Chine, la publication du nouveau plan quinquennal en mars 2016 sera peut être suivi d’une annonce forte : l’anticipation du pic d’émissions du premier pollueur au monde non en 2030 comme prévu aujourd’hui mais en 2025. Évidemment une avancée de cinq ans (de 2030 à 2025) serait un message fort au reste du monde indiquant la volonté de la Chine d’accélérer la réduction de ses émissions adossée à un changement progressif de son modèle économique et de son mix énergétique. Après la diminution de combustion de charbon de 2014, la Chine vient de confirmer une nouvelle chute de 2,8% en 2015.

Aux États-Unis, la décision récente de la Cour suprême concernant les règles mises par l’administration Obama sur les centrales à charbon ne remet pas en cause l’engagement américain. En effet, elle ne porte que sur une question de procédure et non de fond et n’empêchera pas la signature américaine le 22 avril. Mais elle démontre une nouvelle fois le caractère très polarisé du débat climatique aux Etats-Unis et le risque que constitue l’élection à la fin de l’année d’un président climato-sceptique.

A côté de l’accord lui même, 10 000 engagements ont été pris à Paris par les entreprises, les collectivités locales et le secteur financier dans lesquels on retrouve par exemple 53 entreprises qui se sont engagés à acheter 100 % de leur consommation d’électricité à base de sources renouvelables dans le monde entier ; ou encore 119 entreprises qui se sont donnés deux ans au plus pour travailler à une feuille de route permettant de définir ce que signifie un monde se posant la limite d’un dérèglement climatique à 2 degrés en terme de d’investissements, de R&D, de métiers… Autant d’engagements qu’il faut maintenant déployer et suivre. Côté collectivités, plus de 400 villes ont maintenant rejoint le Pacte des maires dont Paris, Bordeaux ou encore Nice. Plus de 700 maires du monde entier ont aussi soutenu dans la déclaration de la Maire de Paris, un horizon 100% renouvelables pour 2050 sur leurs territoires.

Enfin, le secteur financier français commence à intégrer sa nouvelle obligation, traduite par un décret adopté le 31 décembre dernier, de rendre public leurs stratégies pour diminuer leur exposition aux risques climatiques et leurs investissements dans la transition. Comme la France est le premier pays au monde à avoir instauré ce reporting obligatoire, la façon dont il est mis en œuvre est scruté par les autres pays, notamment par le groupe de travail présidé par Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York qui doit cette année faire des propositions sur la façon dont le secteur financier mondial doit rendre public son exposition au risque climat.

On le voit les batailles du climat ont déjà repris et les lobbies n’ont pas désarmé. Si la COP21 marque un tournant ce n’est pas le moment de baisser la garde !

Pascal Canfin

Directeur général WWF France

 

 

Le WWF et le MSC associés pour la pêche durable en Méditerranée

Bateau à moteur pêchant sur les côtes méditerranéennes<br />© Isaac VEGA / WWF

Le WWF et le MSC (Marine Stewardship Council) lancent aujourd’hui le projet Medfish. Cette initiative commune a pour objectif d’analyser en profondeur des pêcheries méditerranéennes françaises et espagnoles en utilisant le Référentiel Pêcheries du MSC pour évaluer leur durabilité. Ce projet s’inscrit dans les engagements de WWF et MSC pour la pêche durable en Méditerranée et a pour ambition d’inspirer des initiatives similaires dans d’autres pays.

Destiné dans un premier temps à cartographier 100 pêcheries représentatives de la Méditerranée  en France et en Espagne, le projet entend rassembler les données existantes à leur sujet pour en évaluer leur durabilité. Destination touristique de premier choix en Europe, la Méditerranée constitue une importante réserve de biodiversité, puisqu’elle abrite entre 4 et 18 % de toutes les espèces marines connues*. Elle fait vivre, de surcroît, une communauté de pêcheurs particulièrement dynamique, composée d’une multitude de petites flottes de pêche artisanale ciblant des espèces variées. 70% des 2760 navires de pêche espagnols et 90% des 1400 navires français pratiquent une pêche artisanale.

L’activité de 8 300 pêcheurs en Espagne et 2 300 en France reposent sur la pêche en Méditerranée. Or, un accès limité aux données et ressources empêche bien souvent ces pêcheries d’améliorer leur durabilité. Selon les rares informations disponibles, 88 % des stocks de poissons évalués en Méditerranée sont surexploités**.

Deux partenaires, deux pays pour une seule mer

Le WWF et le MSC travaillent en partenariat à des projets de conservation des ressources marines dans le monde entier. Pour procéder à une analyse rigoureuse et complète de pêcheries méditerranéennes de France et d’Espagne, les deux organisations à but non lucratif feront appel à des organismes de certification indépendants dans chacun des pays pour mener une pré-évaluation  selon les critères de durabilité du Référentiel Pêcheries du MSC.

Si le projet Medfish se concentre tout d’abord sur la France et l’Espagne, l’ambition est d’inspirer d’autres pays méditerranéens à s’engager dans cette voie. Il consistera, dans un premier temps, à cartographier 100 pêcheries dans les deux pays. Quatorze d’entre elles feront l’objet d’une pré-évaluation selon les critères de pêche durable du MSC, et des plans d’action seront élaborés pour remédier aux points de progrès constatées et guider l’amélioration de ces pêcheries. Le projet se donne aussi pour but de collaborer avec les entreprises du secteur de la pêche et de la chaîne d’approvisionnement afin d’accroître la demande en produits de la mer durables  et d’assurer la durabilité du marché des produits de la mer méditerranéens.

Pour certaines pêcheries, ce projet pourra mener à une évaluation complète en vue d’obtenir la certification MSC, pour d’autres, il donnera l’occasion de formaliser des plans d’action clairs et précis permettant de prendre le virage de la durabilité.

Edouard Le Bart, Directeur de Programme MSC France : « La pêche et les produits de la mer font partie intégrante du mode de vie méditerranéen mais l’état actuel des ressources suscite de réelles inquiétudes. Le projet Medfish a pour objectif de contribuer à inverser cette tendance en commençant par un diagnostic de la pêche méditerranéenne en France et en Espagne jusqu’à la mise en place de plans d’actions pour une sélection de pêcheries. Une pêche durable sur des ressources abondantes et respectueuses des écosystèmes est une condition indispensable pour la préservation des communautés qui dépendent de cette activité». 

Isabelle Autissier, présidente du WWF France : « Aux yeux du WWF, les petites pêcheries ont un rôle clé à jouer en matière de lutte contre la surpêche qui menace actuellement l’équilibre de la vie en Méditerranée. La surpêche touche lourdement les communautés côtières, dont les moyens de subsistance reposent sur la pêche. C’est pourquoi nous œuvrons pour l’adoption de méthodes de pêche durable, la préservation des stocks halieutiques, la sauvegarde et le renforcement des moyens d’existence des communautés côtières. Ce n’est qu’en faisant des efforts concertés pour rendre les pêcheries, mais aussi plus largement l’industrie des produits de la mer au niveau mondial, complètement transparentes et durables, que nous pourrons mettre un terme à la surexploitation des océans ».

Un appel aux pêcheries de Méditerranée

Pour que le projet tienne ses promesses, il est important que pêcheries, ONG, instituts scientifiques, administrations publiques, entreprises commerciales et distributeurs puissent y contribuer. C’est la raison pour laquelle nous invitons toute personne intéressée par la gestion des pêcheries en Méditerranée à s’investir dans ce projet.

Les étapes de cartographie et de pré-évaluation seront confiées à deux organismes de certification accrédités indépendants, épaulés par des experts locaux : SAI Global en France et Acoura Marine en Espagne.

Le Projet Medfish a été rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Daniel & Nina Carasso, du Resources Legacy Fund et de la Fondation Adessium.

* Source : Coll, M. et coll., The biodiversity of the Mediterranean Sea: Estimates, patterns, and threats. PLoS ONE 2010, 5, e11842

**Source : Commission européenne, AFFAIRES MARITIMES ET PÊCHE, 2013

Vers un véritable engagement de la France sur les renouvelables ?

Éolienne au Nysted Wind Park, Nysted, Danemark.<br />© National Geographic Stock / Sarah Leen / WWF La Commission européenne vient de présenter ses propositions sur l’avenir énergétique de l’UE dans le cadre de sa stratégie d’Union de l’Energie. Pour répondre à l’un des objectifs de cette stratégie – améliorer la sécurité énergétique de l’Europe – la Commission fait la part belle aux importations de gaz alors que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique constituent les solutions les plus efficaces.
 
Face à l’émergence au niveau mondial de nouveaux champions des énergies renouvelables, l’Union européenne et ses Etats membres perdent du terrain et doivent clarifier la place qu’ils entendent occuper dans ce domaine. En premier lieu la France, qui au lendemain de la COP21, doit encore démontrer comment elle compte rattraper son retard et jouer un rôle moteur au niveau européen dans ce domaine.
 
Le WWF rappelle que la France est le plus mauvais élève européen dans l’atteinte de ses objectifs en renouvelables fixés pour 2020[1] et avance ses propositions pour que l’Europe reprenne le flambeau mondial des renouvelables.
 
Pour cela, la France doit se mobiliser à plusieurs niveaux ces prochaines semaines :

  • Une programmation pluriannuelle de l’énergie cohérente pour la mise en œuvre de la transition énergétique
    Si des objectifs satisfaisants ont bien été arrêtés dans le cadre de la loi sur transition énergétique en France, les choix d’application restent à clarifier. Le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) attendu d’ici la fin du mois en France est un passage décisif pour atteindre ces objectifs. Le WWF souhaite que ce projet constitue une feuille de route précise de l’énergie, en fonction des montants de consommation et de production par filière.
  • Une identification précise des coûts et des moyens alloués pour mettre en œuvre la transition énergétique
    Le rapport de la Cour des comptes du 10 février[2] sur les centrales nucléaires pointe du doigt le manque d’information et de chiffrage de la transition énergétique. L’Etat doit au plus vite identifier les moyens d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables pour honorer ses engagements.
  • Un soutien clair pour les énergies renouvelables au niveau européen
    La France doit soutenir au sein de l’UE une stratégie axée sur les énergies renouvelables face aux autres technologies pour :
    • porter l’objectif de l’UE pour 2030[3] à 40% au lieu de 27%,
    • développer une feuille de route pour un leadership de l’UE au niveau mondial, y compris sur l’efficacité énergétique et la réduction des énergies fossiles,
    • investir 1% du PIB chaque année dans les renouvelables d’ici 2017 (actuellement, entre 0,2 et 0,4% du PIB est investi dans ce domaine) ,
    • doubler ses investissements publics dans la R&D des technologies propres  

Selon Pascal Canfin, directeur général du WWF France « Alors que l’Europe patine en matière d’énergies renouvelables, la France n’est pas sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs. Nous attendons de Ségolène Royal, récemment confirmée dans ses fonctions de ministre de l’écologie, qu’elle démontre que la France peut encore gagner la course aux énergies renouvelables. Neuf français sur 10 encouragent le développement de ces technologies : aujourd’hui, la France n’est pas à la hauteur de cette ambition. »
 
Selon Pierre Cannet, responsable du programme Energie et Climat « Nous avons vu à la COP21 de nouveaux champions gagner du terrain sur les énergies renouvelables au niveau mondial. Alors que l’Europe était précurseur dans ce domaine, elle semble en perte de vitesse. Le WWF appelle l’Union européenne à se positionner clairement en faveur des énergies renouvelables aux prochaines échéances avec à la clef des opportunités d’emploi et économiques majeures. »

 


[3] En octobre 2014, le Conseil européen a fixé pour 2030 un objectif de « au moins 27% » d’énergie renouvelable. Dans la préparation de cet objectif, le Parlement européen avait choisi en février 2014 « au moins 30% ». Pour être en phase avec le scénario 100% d’énergie renouvelable en 2050 pour l’UE, l’étude du WWF réalisée par Ecofys parvenait au besoin d’atteindre 41% de renouvelables d’ici 2030 : http://awsassets.panda.org/downloads/report_eu_2030_re_target.pdf.
 

Un réseau important de trafic d'ivoire démantelé en RDC

Garde du parc national Garumba avec des défenses d'élephants confisquées en RDC.<br />© naturepl.com / Bruce Davidson / WWF

L’opération lancée le 4 février, grâce à un programme d’application de la loi soutenu par le WWF et ses partenaires locaux, a permis à la police de saisir 30 kg de défenses et ornements en ivoire et de procéder à l’arrestation de trois trafiquants.

« Le WWF félicite le gouvernement de la RDC pour avoir réussi à démanteler un réseau de trafic d’ivoire. Cette action montre aux trafiquants d’ivoire que leurs crimes ne resteront plus impunis dans le pays et démontre qu’avec détermination, nous pouvons avoir du succès dans le combat que nous menons contre la criminalité liées aux espèces sauvages », a déclaré Bruno Perodeau, Directeur de la conservation du WWF République démocratique du Congo.
 

Le braconnage des éléphants se poursuit à grand l’échelle en RDC. Sans un coup d’arrêt rapide,  l’espèce pourrait presque disparaître du pays dans un avenir proche, comme cela a été le cas de plusieurs autres espèces emblématiques, tel que le rhinocéros blanc du Nord. 
 

« Lorsque les autorités de la RDC et les organisations de la société civile travaillent ensemble pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages, tout le monde y gagne, et les criminels perdent. Si de tels efforts sont maintenus et amplifiés, cette lutte en cours suscitera une nouvelle source d’espoir pour préserver le pays de la rapide diminution d’éléphants », a déclaré Jordan Kimball, en charge du projet de conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (CAFEC) au WWF RDC.
 

Identifié comme l’un des pays particulièrement impliqué dans le commerce illégal d’ivoire, le Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a prié la RDC de transmettre un Plan d’action national CITES pour l’ivoire en juillet 2014. En mars dernier, la RDC n’ayant pas soumis ce plan dans les délais impartis, le Secrétariat de la CITES a demandé aux pays membres de suspendre tout commerce des spécimens d’espèces figurant sur la liste CITES avec la RDC. Preuve qu’une  action forte et décisive de la CITES peut conduire à des résultats réels de conservation sur le terrain, la RDC a entendu ces menaces et lancé la mise en œuvre de son plan.