Pêche illégale : les ONG appellent à une meilleure mise en œuvre de la législation européenne

Entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturés de façon illégale chaque année dans le monde<br />© PEW / Mike MarkovinaLe règlement de l’Union européenne (UE) destiné à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) a porté ses fruits, mais sa mise en œuvre doit être renforcée de façon à garantir qu’aucun poisson capturé illégalement n’entre sur le marché communautaire, comme l’indique une étude publiée ce jour par Environmental Justice Foundation, Oceana, Pew et le WWF.
 
Le rapport démontre en effet que le règlement de 2010 a fait ses preuves  en en matière de lutte contre la commercialisation de poissons issus de la pêche illégale dans l’UE et a impulsé de réels changement dans les standards de gestion des pêches dans les pays tiers, d’où proviennent plus de 60 % des produits de la mer consommés en Europe.

Les ONG soulignent cependant que certains États membres peuvent mieux faire en ce qui concerne l’application de la loi ou les dispositifs de lutte contre l’accès des opérateurs illégaux au marché européen. L’analyse appelle ainsi les États membres à davantage de cohérence et d’efficacité lorsqu’ils contrôlent les documents sur les captures (« certificats de capture ») et les cargaisons (en particulier celles provenant de pays considérés à haut risque), s’ils veulent s’assurer que les poissons ont bien été capturés de façon légale.

Alors que la déclaration des captures et des échanges commerciaux est essentielle dans une gestion moderne de la pêche, le potentiel du règlement INN est affaibli par l’utilisation d’un système d’identification papier pour les importations de produits de la mer. Cela ne permet pas aux différentes agences de contrôle aux frontières de l’UE de recouper les informations dont elles disposent.

Eszter Hidas, chargée de la politique de l’UE sur la pêche illégale pour le WWF, déclare que la Commission doit honorer son engagement d’adopter une base de données électronique sur les produits de la mer importés en 2016, afin de prévenir d’éventuels abus. « Ce système ne peut être efficace sur le long terme que si les informations sur les importations de produits de la mer peuvent être échangées en temps réel entre les 28 États membres, ce qui permettra d’effectuer des recoupements, des vérifications et, en fin de compte, d’adopter une approche coordonnée pour l’identification et le blocage des cargaisons suspectes. »

« A ce jour, les captures résultant de la pêche illégale représentent dans le monde entre 13 et 31% de la pêche déclarée. Dans certaines régions, ce chiffre peut monter à 40%. L’objectif final de ce combat consiste en la protection des stocks de poissons et des communautés qui en dépendent. Il ne peut être atteint que si les produits d’origine illégale n’ont aucune chance de pénétrer sur le territoire européen. Cette lutte est par ailleurs cruciale pour l’avenir des pêcheurs car l’effondrement des stocks de poissons ne sera pas sans conséquence pour leur activité», ajoute Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

Le rapport insiste par ailleurs sur la nécessité pour  les États membres d’imposer des sanctions sévères à leurs ressortissants impliqués dans le commerce des produits de la pêche illégale, comme l’exige le règlement. Les ONGs demandent ainsi une réforme des textes législatifs pertinents afin de s’assurer que les navires de l’UE qui pêchent dans des eaux étrangères opèrent en toute légalité.

Isabelle Autissier, présidente du WWF France confirme que « l’Union européenne a déjà fait preuve de sa détermination à stopper l’entrée de produits issus de la pêche illégale sur son territoire. Pour demeurer crédible, un effort similaire doit maintenant être fait pour s’assurer que des mesures rigoureuses soient mises en place pour empêcher les opérateurs européens d’exercer toute activité de pêche illégale en dehors des eaux européennes ».

Maria Jose Cornax, responsable des questions de pêche chez Oceana, indique : « Cette analyse montre de quelle manière des pays comme l’Espagne s’efforcent de sanctionner les ressortissants de l’UE dont la participation à des activités de pêche illégale a pu être prouvée, quelle que soit la région du monde. Cette approche doit être adoptée de façon uniforme par l’ensemble des États membres. Qui plus est, la mise en place de nouvelles règles rigoureuses sur la flotte de pêche en eaux lointaines de l’UE permettra d’obtenir une réelle transformation de la pêche dans le monde, pour que celle-ci soit plus transparente et plus durable. »

Steve Trent, directeur exécutif d’Environmental Justice Foundation, affirme que l’UE devrait également soutenir l’adoption de mesures internationales visant à assurer des pratiques de pêche transparentes et durables. « L’UE a démontré qu’elle a la volonté d’améliorer les normes des pratiques de pêche à l’échelle mondiale, en aidant de nombreux pays à renforcer leurs mesures de lutte contre la pêche illégale et en dénonçant ceux qui ne font pas preuve de coopération. Dans les années à venir, il sera nécessaire de mettre l’accent sur l’engagement d’autres marchés clés du monde entier aux côtés de l’UE. »

Tony Long, responsable du projet de Pew pour la fin de la pêche illégale, déclare : « L’UE est le plus grand marché au monde pour les importations de produits de la mer. Elle joue donc un rôle central dans la réforme du commerce international des produits issus de la pêche. Cette évaluation montre que le règlement de l’UE relatif à la pêche illégale a rehaussé les normes de gestion des pêches à l’échelle internationale. Nous soutenons la Commission et les États membres dans leurs efforts permanents visant à maximiser l’efficacité du règlement. »
 

J-50 avant la 10e édition d'Earth Hour

Logo Earth Hour<br />© WWF InternationalCette année, Earth Hour (« Une heure pour la planète ») aura lieu samedi 19 mars 2016, trois mois après la COP21 au cours de laquelle 195 pays ont adopté un accord mondial pour lutter contre le changement climatique.

Pour la première fois, tous les Etats s’engageaient à limiter la hausse de la température mondiale bien en-dessous de la barre des 2°C, 1 000 collectivités annonçaient un objectif commun de réduction de 3,7 gigatonnes d’émissions annuelles de gaz à effet de serre dans les zones urbaines d’ici 2030, 114 entreprises alignaient leurs politiques d’émissions sur la base des recommandations scientifiques du GIEC.

Organisée par le WWF, la plus grande mobilisation internationale pour la planète, sera donc cette année l’occasion de rappeler ces engagements et de démontrer que la société civile est plus que jamais mobilisée.

« La succession des « records » climatiques et des catastrophes à travers le monde nous rappellent sans cesse l’urgence d’agir pour le climat. La pire des choses serait que la parenthèse COP21 se referme et que l’on continue comme avant. Les engagements doivent être tenus et rapidement consolidés pour faire de 2016 l’année de la cohérence. Citoyens, collectivités locales, entreprises…à travers Earth Hour, nous appelons tous les acteurs à accélérer et amplifier l’action sur le terrain. » souligne Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

WWF France et Marriott International France désormais partenaires pour la promotion des produits de la mer durables

Signature de l'accord du partenariat<br />© Sherif Scouri / WWF France

WWF France et Marriott International France ont signé le 18 décembre 2015 un accord de partenariat en France afin d’intégrer la pêche responsable au cœur de la politique d’approvisionnement des hôtels de la marque sur le territoire et guider les consommateurs vers une alimentation durable.

Les deux acteurs travailleront tout d’abord, en France, à sensibiliser les clients des restaurants Marriott (établissements JW Marriott, Renaissance, Marriott, Courtyard et AC by Marriott) à la pêche responsable en s’appuyant sur le programme Fish Forward mené depuis quelques années par le WWF. Soutenu par l’Union européenne, Fish Forward alerte les consommateurs sur les liens entre actes de consommation dans les pays du Nord et impacts sur les pays producteurs du Sud. Il a également pour vocation de guider les choix du consommateur vers une alimentation en produits de la mer responsable en lui apportant les outils nécessaires.

Ce partenariat s’inscrit dans une démarche qui vise à améliorer la qualité des informations disponibles en restaurant replaçant ainsi le consommateur en véritable acteur de sa consommation.

A travers cet accord, Marriott s’engage par ailleurs à intégrer pleinement les critères de pêche responsable dans sa politique d’approvisionnement. Sur la base d’une démarche volontaire, chaque hôtel Marriott sur le territoire français peut ainsi s’associer au programme, imposer les labels MSC, ASC et les espèces classées bio à sa propre politique d’approvisionnement en produits de la mer et proscrire les techniques de pêche dévastatrices pour l’environnement.

« A ce jour une douzaine d’hôtels Marriott ont déjà adhéré au programme sur l’ensemble du territoire et d’autres seront certainement intéressés par cette cause qui correspond parfaitement aux valeurs du groupe. Nous sommes très fiers de ce partenariat, nous espérons contribuer à l’essor d’une pêche et d’une alimentation de plus en plus responsables » explique Solveig Herth, directeur de l’hôtel Courtyard by Marriott Paris Arcueil, en charge du Développement Durable pour Marriott en France.

« Nous nous félicitons de l’engagement d’un acteur tel que Marriott à nos côtés. Chaque année, l’approvisionnement en poissons des hôtels Marriott en France représente un volume de plus de 83 tonnes. Si notre objectif premier réside dans la sensibilisation des clients de la chaîne hôtelière, il s’agit également de donner un signal, une nouvelle impulsion aux politiques d’approvisionnement du secteur. Notre partenariat est un premier pas en ce sens », ajoute Marie-Christine Korniloff, Responsable des Relations avec le Monde Economique chez WWF France.

Liste des premiers hôtels signataires :

  • Paris Marriott Champs Elysées Hotel
  • Paris Charles de Gaulles Airport Marriott Hotel
  • Renaissance Le Parc Trocadéro
  • Renaissance Arc de Triomphe
  • Courtyard by Marriott Paris Arcueil
  • Courtyard by Marriott Paris Saint Denis
  • Courtyard by Marriott Toulouse Airport
  • Courtyard Boulogne
  • Hotel AC Paris Le Bourget Airport
  • AC Hotel Nice
  • Riviera Marriott Hotel La Porte de Monaco
  • Renaissance Paris La Defense Hotel

La loi sur la biodiversité votée au Sénat : quelles avancées ?

Montagne de Kaw en Guyane<br />© © Léa Durant / WWFLa loi sur la biodiversité, en lecture au Sénat depuis mardi 19 janvier, vient d’être solennellement votée. Deuxième grande loi de protection de la nature en France quarante ans après celle de 1976, elle comprend de très nombreuses dispositions visant à « reconquérir », et non simplement préserver, la biodiversité.

Pascal Canfin, directeur du WWF France, revient sur l’évolution de la loi, lors de son passage à l’Assemblée nationale en mars puis au Sénat ces derniers jours, et plus particulièrement sur l’Outre-mer et les sujets marins sur lesquels l’association s’est mobilisée.

« Avec cette loi nous cherchons à reconquérir notre capital naturel qui est la base de notre économie car il n’y a pas d’un côté les enjeux de la biodiversité et d’un autre les enjeux économiques. Comme aime à le dire Sharan Burrow, Secrétaire Générale de la Confédération syndicale internationale, il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. »

La reconnaissance du préjudice écologique

« L’introduction du préjudice écologique dans le code civil est  une véritable révolution juridique et philosophique. Comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis et au Mexique, il sera bientôt possible en France de reconnaitre une responsabilité pour les dommages causés à l’environnement lui-même. Cette reconnaissance envoie un signal fort aux entreprises. Nous espérons qu’elle sonnera la fin de l’impunité pour les pollueurs. »

L’interdiction du chalutage profond supprimée

La commission du Sénat avait introduit l’interdiction du chalutage profond, la profondeur à partir de laquelle cette interdiction s’appliquait étant renvoyée à un décret. Cinq sénateurs de droite et tout le groupe socialiste ont demandé et obtenu la suppression de cette disposition.

« Tout le monde reconnait l’impact désastreux du chalutage profond et personne ne pourrait défendre un tel massacre s’il avait lieu en surface à la vue de tous. C’est aussi le constat qu’a fait la ministre de l’Ecologie. La France aurait pu faire preuve d’exemplarité et d’ambition. Le Sénat a préféré se faire le porte-parole du lobby de la pêche industrielle qui défend, pour le principe, une pratique du passé. Nous continuerons à mener la bataille à l’Assemblée. »

La lutte contre la biopiraterie : une meilleure prise en compte des communautés locales

Le projet de loi initial prévoyait le consentement des communautés pour l’utilisation de leurs savoirs traditionnels mais les ignorait totalement pour l’accès aux ressources génétiques. Le dispositif a été considérablement amélioré au Sénat. Les communautés pourront dorénavant être consultées à travers un comité territorial des parties prenantes chargé de conseiller l’autorité administrative, elles seront informées lorsqu’une autorisation de prélèvement de ressources génétiques sera donnée et les chercheurs auront l’obligation de rendre compte aux communautés des connaissances acquises.

« Le WWF qui est implanté en Guyane et en Nouvelle-Calédonie est particulièrement actif sur ce sujet. Nous nous félicitons que la France se dote d’un outil pour lutter contre la biopiraterie et mieux prendre en compte des communautés locales en transposant dans son droit les principes du Protocole de Nagoya. Il est très important que ces dispositions restent. Cette loi peut permettre une meilleure articulation entre la République et les communautés locales, elle peut être un outil de reconnaissance. Sans ces dispositions, elle sera au contraire perçue par les communautés comme un outil de dépossession. »

Une meilleure représentation  de l’Outre-mer dans la gouvernance de la biodiversité

« Alors que 80% de la biodiversité française est concentré dans les territoires d’Outre-mer, nous nous réjouissons de voir que  l’Outre-mer est désormais bien représenté dans les différentes instances de gouvernance de la biodiversité et notamment au conseil d’administration de l’Agence Française pour la Biodiversité. »

Le système anticollision entre navires et cétacés dans les sanctuaires Pelagos et Agoa limité à une expérimentation

La collision avec un navire est une des principales causes de mortalité non naturelles pour les grands cétacés. Le gouvernement et le Sénat ont reconnu ce problème, c’est un premier pas. Mais la mesure proposée, qui ne prévoit qu’une expérimentation sur les navires de l’Etat, ne va pas assez loin. Un système anticollision existe et est déjà expérimenté. A l’instar du système Coyote d’avertisseur de radar, il ne fonctionne que si un grand nombre de navires est équipé ; il faut donc le généraliser à tout le trafic maritime.

« C’est un engagement de la Conférence Environnementale 2013 que le gouvernement doit tenir lors du passage à l’Assemblée. »

L'édition 2016 des « Creative Awards by SAXOPRINT » 
est lancée !

Creative Awards by Saxoprint<br />© Creative Awards by SaxoprintSAXOPRINT et le WWF France lancent la deuxième édition des « Creative Awards by SAXOPRINT », concours de publicité, au profit d’une grande cause, et ouvert aux créatifs en agences de publicité, freelances et étudiants en école de graphisme. Cette nouvelle édition sur le thème de la protection des océans, sera présidée par Olivier Altmann.

 
Les « Creative Awards by SAXOPRINT », un concours au profit d’une grande cause

La thématique de l’édition 2 portera sur la protection des océans et de la biodiversité marine. Le gagnant du grand prix du jury 2016 signera la prochaine campagne du WWF France de l’été prochain et verra sa création diffusée sur le réseau Métrobus parisien. La remise des prix est attendue le 8 juin 2016 pour la journée internationale des océans.

Plus d’informations sur règlement et brief de l’édition 2016 : www.saxoprint.fr/creativeawards

Olivier Altmann sera entouré de professionnels de la communication et des médias tels que :

  • Daniel Ackermann, directeur général SAXOPRINT
  • Pascal Canfin, directeur général WWF France
  • Valérie Décamp, vice – présidente Media Transports
  • Sophie Guérinet, fondatrice associée de Act Responsable
  • Xavier Dordor, directeur général CB News
  • Charles Loyer, directeur éditorial web de Etapes,
  • Dominique Restino, fondateur et président de l’association Moovjee Rodolphe Pailliez, rédacteur en chef adjoint France Graphique
  • Nicolas Huynh Van, directeur associé Be Pub
  • Jean-Baptiste Delame, fondateur du blog «Il était une pub»
  • Geoffrey Dorne, fondateur du blog «Graphism.fr»
  • Stephen Boucher, directeur de publication du webzine consoGLOBE

Une première édition qui a battu tous les records …

Les « Creative Awards by SAXOPRINT », lancés en 2014 ont été un succès incontestable : Plus de 800 campagnes réceptionnées dès la première année, le visuel « Pandarévolution » du grand gagnant 2015 vu par 10 millions de personnes en affichage métro parisien et, des expositions publiques dédiées ayant mobilisé plus de 50 000 visiteurs. Le prix compte désormais parmi les prix à la création renommés grâce notamment au soutien de nombreux partenaires médias, régies publicitaires et blogueurs influents.

DATES DE L’EDITION 2016 À RETENIR

  • Du 17 décembre 2015 au 15 Mars 2016 sur le site du concours : inscriptions au concours
  • Avril 2016 au siège de l’ONG WWF France : réunion du jury
  • 15 avril 2016 au 15 mai 2016 : élection du prix du Public 2016 ( par vote en ligne sur le site du concours)
  • 8 juin 2016 à Paris : cérémonie de remise des prix

LES 3 GRANDES CATÉGORIES DE PRIX

Respectueux de la charte éthique des professionnels de la communication, les « Creative Awards by SAXOPRINT » offriront plus de 16 000 euros de dotations financières aux 10 primés de l’édition 2016 et prendront à leur charge la présentation des meilleures campagnes réceptionnées lors des expositions publiques 2016 « Creative Awards by SAXOPRINT ».

Les « 5 Grand Prix du Jury » verront leurs campagnes récompensées et présentées lors des expositions publiques « Creatives Awards 2016 ». Elles bénéficieront également pendant un an d’un affichage régulier sur le réseau Métrobus parisien. Le lauréat du grand prix 2016 remportera 7000 € de dotations financière et verra son affiche diffusée au nom de WWF France dans le cadre d’une campagne multimédia (affichage, presse, web) des médias partenaires du prix alors que le 2ème prix du jury, parrainé par Médiatransports, recevra une dotation financière de 3000 euros et verra sa campagne diffusée au nom de WWF sur le réseau Métrobus.

Les 3 Prix du Public, parrainés par Act Responsable. Après une présélection de 30 campagnes établie par le jury, le public sera amené à élire sa campagne favorite par le biais d’un vote en ligne sur le site internet du concours entre le 15 avril et 15 mai 2016. Le lauréat du 1er Prix du Public remportera 2000 €, et verra sa campagne inscrite au programme de promotion d’Act Responsable comprenant la participation aux festivals de publicité auxquels participe l’association de défense et promotion de la publicité grande cause.

Le Prix Jeune Créatif, parrainé par l’association Moovjee. A destination des étudiants, de graphistes indépendants ou de jeunes agences créées depuis moins de 3 ans, le Prix « Jeune Créatif » récompense deux des meilleures créations du concours issu du collège jeunes talents. Le lauréat du 1er prix remportera notamment 2000 € de dotations financières et bénéficiera d’un programme de mentorat du Moovjee pour soutenir le développement de son agence ou de son projet entrepreneurial. La campagne Jeune Créatif sera diffusée sur le site du Moovjee ainsi que sur les salons Moovjee 2016.

Inscriptions et modalités du concours : www.saxoprint.fr/creativeawards

#creative4oceans
 

Le WWF et Rougier font un point d'étape sur leur partenariat

Le WWF et Rougier font un point d'étape sur leur partenariat<br />© Jean Bakouma / WWF FranceAprès un an de collaboration pour une gestion forestière durable en Afrique, le WWF et Rougier font un point d’étape sur les avancées de leur partenariat

En janvier 2015, le WWF France et le groupe Rougier entamaient une collaboration de trois ans  afin de faire évoluer la gestion forestière en Afrique et les chaînes d’approvisionnement en Europe vers des pratiques plus responsables. En septembre 2015, le WWF effectuait une mission de terrain pour constater l’étendue des actions menées au niveau local et partage ses observations.
 

Objectif du partenariat

Acteur incontournable sur le marché international, Rougier dispose de forêts de production et d’unités de transformation au Cameroun, au Gabon et en République du Congo, ainsi qu’une branche d’importation et de distribution en France. L’entreprise détient des certificats FSC® de bonne gestion forestière sur plusieurs concessions forestières au Gabon et au Cameroun, et sa filiale Rougier Sylvaco Panneaux possède un certificat de chaîne de contrôle FSC® et PEFCTM.

A travers le Global Forest & Trade Network (GFTN), une des initiatives phares du WWF pour promouvoir la bonne gestion forestière et le commerce responsable, le WWF apporte depuis un an son soutien à Rougier dans le maintien et le renforcement de ses objectifs d’accroissement des volumes de produits certifiés. Le WWF s’assure également que l’entreprise réussisse pleinement la mise en œuvre des mesures de Diligence Raisonnée requises par le Règlement sur le Bois de l’Union européenne (RBUE).

Rougier et le WWF se sont à ce jour concentrés sur 4 axes de collaboration :

  • le développement et la mise en œuvre d’indicateurs pertinents pour la gestion et le contrôle de la faune et de la flore dans les concessions de Rougier au Gabon
  • l’établissement de mécanismes efficaces pour le développement local au Cameroun,
  • le soutien au bon fonctionnement des unités anti-braconnage (USLAB) dans le nord du Congo
  • l’optimisation du fond de développement local financé par Rougier, lui permettant une  contribution directe au développement local au Congo.

 

Point d’étape et de contrôle un an après le lancement du partenariat

Lors de leur visite les équipes du WWF ont ainsi pu observer l’engagement de l’entreprise et de ses équipes, l’ambition de sa stratégie et des réalisations concrètes dans les domaines sociaux, économiques et environnementaux. Si la plupart de ces actions ont vraisemblablement été impulsées par la certification FSC, l’engagement de l’entreprise va parfois au-delà des exigences des obligations imposées par la certification.

« Les activités sociales et l’ensemble des investissements démontrent une implantation de l’entreprise dans la durée. L’entreprise joue le rôle de l’employeur local par excellence et aussi d’exploitation et préservation de la forêt par ses procédures de contrôle et d’organisation de la société autour de son usine » explique Marie-Christine Korniloff, Directrice déléguée au Monde Economique du WWF France.

AU GABON

Afin d’optimiser les activités de surveillance et de lutte anti-braconnage dans les concessions de Rougier au Gabon, il s’est avéré capital de commencer par réaliser un inventaire de la grande faune afin d’en assurer le suivi régulier, sur la CFAD du Haut-Abanga. Un préinventaire d’un mois dont la méthodologie globale a été définie au cours des dernières semaines est prévu pour début 2016. Les prochains travaux viseront à planifier et organiser l’inventaire qui servira de base de comparaison pour le suivi des tendances des densités fauniques.

AU CONGO

Afin d’optimiser le fonctionnement du fonds de développement local financé par Rougier, une évaluation financière et fonctionnelle de ce même fonds va être menée prochainement par une structure en cours de sélection.
Une formation sur l’utilisation de la base de données SMART s’est tenue sur le site de Mokabi au cours du 4ème trimestre. Ces formations ont permis aux équipes de maîtriser un premier niveau d’utilisation de ce logiciel d’aide au suivi de l’application de la loi.  Le système de collecte de données utilisé par le WWF ainsi que les modèles de monitoring ont également été présentés. Enfin, la base de données SMART conçue pour Rougier Mokabi-Dzanga a été installée sur le site et des échanges réguliers sur son utilisation auront lieu au cours des prochains mois.

AU CAMEROUN

Au terme de deux missions sur le terrain à Mbang, il s’avère nécessaire de structurer une filière de commercialisation des PFNL (Produits Forestiers Non Ligneux) dans  la zone de Mbang via l’appui d’un réseau de femmes déjà constitué (RAFAMBA).  Cet appui dont les modalités restent à affiner doit permettre aux communautés locales de pouvoir à terme augmenter les quantités de PFNL commercialisés, générant de fait un accroissement des revenus donc une amélioration des conditions de vie des communautés locales. Deux produits sont ciblés à ce stade : la mangue sauvage et le Djansang.

Le braconnage de rhinocéros en baisse en Afrique du Sud : une vraie bonne nouvelle ?

Desert black rhinoceros is seen at Addo Elephant National Park, Eastern Cape, South Africa.<br />© naturepl.com / Mark Carwardine / WWF

L’Afrique du Sud, par la voix de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Edna Molewa, a annoncé hier matin la baisse du nombre de rhinocéros braconnés sur son territoire : 1175 rhinocéros en 2015 contre 1215 l’an dernier. Même si l’on peut se réjouir de cette très légère accalmie en Afrique du Sud – le nombre d’individus braconnés n’a cessé d’augmenter depuis 2007 – on assiste en parallèle à une augmentation alarmante dans les pays voisins.
 

1175 rhinocéros braconnés en 2015 contre 1215 l’an dernier

Selon Carlos Drews, directeur du programme sur les Espèces au WWF « Le déclin du nombre de rhinocéros braconnés en Afrique du Sud est encourageant et fait suite à la mobilisation du gouvernement et les efforts sans relâche de nombreux acteurs. Toutefois, le taux reste inacceptable. Parallèlement, les niveaux grandissant de braconnage en Namibie et au Zimbabwe sont préoccupants : au moins 130 rhinocéros ont été braconnés dans ces pays  sur la même période, soit une augmentation de 200% par rapport à 2014. »

Alors que les braconniers se concentrent surtout sur l’Afrique du Sud, les chiffres officiels de la Namibie et du Zimbabwe suggèrent que les réseaux criminels sont en train d’étendre leur emprise dans toute la région visant des rhinocéros dans des zones auparavant sécurisées.

Selon Jo Shaw, responsable du programme sur les Rhinocéros pour le WWF en Afrique du Sud, « Nous avons désespérément besoin d’efforts coordonnés au niveau international de la part de la police ou d’autres organes de répression pour combattre les réseaux criminels organisés qui font du trafic de cornes de rhinocéros en Afrique australe et ailleurs. Les principaux pays de transit et de consommation, comme le Mozambique et le Vietnam, doivent au plus vite renforcer leurs mesures d’application de la loi pour mettre un terme au trafic et réduire la demande  de produits illicites d’espèces sauvages. »

La semaine dernière, le Mozambique et le Vietnam, ont fait l’objet d’un rappel à l’ordre par le Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). D’ici le 30 juin 2016, ils doivent rendre des comptes sur leurs actions pour stopper la criminalité liée aux rhinocéros ; il s’agit notamment de l’amélioration des poursuites et l’utilisation de techniques d’enquêtes spéciales pour dénoncer les trafiquants.

La présentation des chiffres du braconnage des rhinocéros en Afrique du Sud intervient au lendemain de l’annonce par la Haute cour d’Afrique du Sud de rejeter le recours du gouvernement contre la fin du moratoire sur le commerce national de cornes de rhinocéros.

« Réouvrir le commerce des cornes de rhinocéros irait à l’encontre de la CITES qui appelle les Parties à adopter et mettre en œuvre des législations compréhensives et à contrôler le respect de leur application, dans le but de réduire le commerce illégal de cornes de rhinocéros » a indiqué Carlos Drews. « Il est maintenant possible pour des particuliers d’acheter et de vendre des cornes de rhinocéros en Afrique du Sud. Or, il n’y a pas de marché pour la corne de rhinocéros dans ce pays. Lever le moratoire national ne peut qu’encourager les activités illégales et être interprété à tort comme une levée de l’interdiction actuelle du commerce international. » a ajouté Jo Shaw.

Le WWF rappelle enfin que la lutte contre le braconnage de rhinocéros ne se réduit pas à l’application de la loi mais demande aussi une implication des communautés locales qui peuvent aider combattre la criminalité liée aux espèces sauvages autour des aires protégées. L’infiltration de ces communautés par des gangs criminels sophistiqués menace non seulement les rhinocéros mais aussi la sécurité et le développement durable des personnes qui vivent au sein de ces communautés.
 

[Tribune] La Méditerranée à la croisée des chemins : far west ou développement soutenable ?

Pascal Canfin, directeur général WWF France.<br />©  Sherif Scouri / WWF France

40 % de la superficie de la Méditerrannée couverte par de l’exploitation de gaz et de pétrole ? Ce n’est pas un scénario de science fiction mais le résultat inédit d’une étude publiée ce mardi 19 novembre par le WWF portant sur l’avenir de la grande bleue. 20 % de sa surface est déjà ouverte aux permis de recherche d’hydrocarbures. Et 20 % supplémentaire risque fort de s’y ajouter selon l’analyse des politiques publiques actuellement menées par les pays riverains. 

L’étude Medtrends est la première à analyser le développement de 10 secteurs économiques clé (tourisme, pêche, aquaculture, transport maritime, énergie…) et à regarder ce qui se passera en 2030 si les tendances actuelles se poursuivent. La réponse est simple : la grande bleue, plus grande mer semi fermée au monde, sera en burn out ! Les chiffres parlent d’eux mêmes : 200 millions de touristes supplémentaires par rapport à 2011, 5000 km de littoraux artificialisés de plus en 2025 qu’en 2005, 112 % de production d’aquaculture en plus d’ici 2030, etc… résultat évident : l’objectif de bon état écologique des eaux fixés par l’Union européen pour 2020 n’a aucune chance d’être atteint si ces tendances se confirment.

L’étude met en évidence l’absence totale de planification stratégique de la Méditerranée. Or, de nombreux conflits sont à prévoir entre les différentes activités économiques d’une part, et avec les objectifs écologiques d’autre part. Difficile d’imaginer que la grande bleue reste à la fois la première destination touristique au monde et que 40 % de sa superficie se couvre de plateformes pour extraire des hydrocarbures et toutes sortes de minerais ! Même si la baisse récente du prix du pétrole va certainement ralentir les ardeurs des foreurs, imaginez les impacts d’une marée noire dans cette mer semi fermée ! Quant à la nature et aux espèces marines elles sont, comme souvent, les premières victimes du Far West qu’est devenue la grande bleue. Le golfe du Lion par exemple, à cheval sur la France et l’Espagne, est l’une des zones reconnues comme les plus riches sur le plan de la biodiversité et où les permis d’exploitation d’hydrocarbures se sont multipliés ! 

Enfin, les conflits risqueraient forts de ne pas être qu’économiques. Car la ruée vers l’or noir offshore au large de la Libye, du Liban, d’Israël ou de l’Egypte constituera un facteur de multiplication des conflits.

Pour éviter ce scénario noir, le WWF propose d’abord d’arrêter toute nouvelle exploration d’hydrocarbures dans la Méditerranée, en cohérence avec les engagements pris par les Etats lors de la COP21. Au-delà, il faut que l’Union européenne se dote d’un outil de planification stratégique des activités économiques en Méditerranée. La Directive de Planification de l’Espace Maritime existe certes depuis juillet 2014, et c’est un progrès qu’il faut souligner, mais elle n’est pas encore en application. Enfin, alors que la Méditerranée ne représente qu’1 % de la totalité de la surface des mers du monde, on y trouve autour de 10 % de la biodiversité marine mondiale. Et pourtant seul 3 % de sa superficie est protégé alors que l’engagement est de parvenir à 10 % en 2020. 

Les mesures à prendre pour éviter le burn out de notre Méditerranée sont connues. C’est maintenant qu’il faut les prendre.

Pascal Canfin,
Directeur Général WWF France
 

La Méditerranée à la croisée des chemins : le Far West ou le développement soutenable

La Méditerranée, une zone sous pression<br />© WWFTransport maritime, tourisme, aquaculture, exploration ou même exploitation d’hydrocarbures… au mois de novembre le WWF alertait sur l’état de santé de la Méditerranée française face aux pressions d’un développement économique sans précédent. Couvrant désormais les eaux territoriales de 8 pays européens, le rapport MedTrends brosse aujourd’hui un portrait encore plus complet de la région et révèle notamment une cartographie inédite de l’ensemble des zones ouvertes à l’exploration d’hydrocarbures. 
 
A travers cet état des lieux, le WWF en appelle à une vision prospective partagée pour une économie bleue durable.

Tous les secteurs traditionnels de l’économie maritime tels que le transport, le tourisme, l’aquaculture ou bien d’autres, se développent de manière exponentielle et devraient poursuivre leur croissance au cours des 20 prochaines années, à l’exception de la pêche professionnelle. Cette évolution crée une compétition grandissante entre secteurs pour une superficie et des ressources marines limitées. Il en résulte de nouveaux impacts sur des écosystèmes déjà sous pression. Le bassin méditerranéen ne peut plus attendre ! Il est désormais urgent d’élaborer une planification intégrée de l’économie maritime sur le long terme.

De ce constat d’urgence est né le programme MedTrends, étude menée par l’Initiative Marine de Méditerranée du WWF et couvrant les 8 pays méditerranéens : Croatie, Chypre, France, Italie, Grèce, Malte, Slovénie et Espagne. Ce rapport est le seul à ce jour à donner une vision globale et intégrée de l’évolution des activités économiques maritimes. Pour ce faire, MedTrends a analysé 10 secteurs clés de l’économie bleue, en illustrant et en cartographiant leur activité actuelle et future, leurs leviers, leurs interactions, et leur impact environnemental.
 
De nombreux conflits intersectoriels sont ainsi à prévoir dans les régions côtières, en raison du partage accru de l’espace. Tout comme des conflits verront probablement le jour entre le développement des projets d’exploration et d’extraction d’hydrocarbures et le développement touristique, comme c’est le cas actuellement en Croatie ou aux Baléares par exemple. 
Sans surprise, les territoires exploités par la pêche professionnelle seront impactés par le développement des autres secteurs, alors que le secteur doit déjà faire face au problème de surexploitation des stocks. Aujourd’hui plus de 90 % des stocks de poissons sont surexploités. Une situation que le développement d’activités comme l’exploitation minière des fonds marins et l’extraction d’hydrocarbures vont clairement contribuer à aggraver.
« Le développement du nombre de contrats hydrocarbures offshore est très rapide. 40% de la Méditerranée sont potentiellement ouverts à l’exploration d’hydrocarbures. C’est énorme, surtout lorsque l’on connaît les risques sismiques de la région », indique Pascal Canfin, Directeur général du WWF France. « La Méditerranée est sur le chemin du burn-out. Aujourd’hui, la multiplication et la croissance des activités économiques sur cette zone s’apparentent à un véritable Far West. Nous ne pourrons éviter l’implosion, soutenir nos économies nationales et promouvoir une économie bleue qu’à travers une gestion intégrée de l’espace marin ». 

« Pour créer une économie méditerranéenne durable, les industries, les gouvernements, la société civile et toutes les parties prenantes doivent construire ensemble une vision réconciliant croissance économique et gestion des ressources », explique Giuseppe Di Carlo, Directeur de l’Initiative Marine Méditerranée du WWF.
 
« A cet égard, l’Union européenne doit jouer un rôle crucial. Sur le papier, les outils de ce changement d’approche existent déjà, avec au premier plan  la Directive Planification de l’Espace Maritime de juillet 2014. Mais beaucoup reste à faire : l’application de la Directive nécessite une vision prospective ambitieuse et partagée pour l’avenir de l’espace maritime méditerranéen. Une vision prenant en compte la biodiversité et les écosystèmes au niveau national ainsi qu’à l’échelle du bassin méditerranéen. Sans quoi il sera impossible d’atteindre les objectifs environnementaux de la Commission Européenne, s’ils ne sont déjà compromis » complète Isabelle Autissier, Présidente du WWF France.
 
« Avant MedTrends, et malgré une volonté de soutenir une croissance bleue en Méditerranée, il n’y avait que très peu d’informations sur les futures évolutions des secteurs maritimes et leurs impacts positifs ou négatifs sur les écosystèmes marins. Nous espérons que les analyses, solutions et actions que nous proposons permettront de rattraper le retard et contribueront à une gestion plus transversale et plus efficace de l’espace marin et des ressources en Méditerranée », conclut Catherine Piante, Responsable du programme Medtrends au WWF France. 

Commerce illégal d'ivoire et de cornes de rhinocéros : la CITES appelle à maintenir la pression

Saisie d'ivoire en Thaïlande<br />© WWF / James Morgan Le Comité permanent de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction (CITES) réuni à Genève depuis lundi vient de conclure sa 66ème session. Pour mettre un terme au braconnage qui décime chaque année des milliers d’éléphants et de rhinocéros, il appelle le Mozambique, la Tanzanie, le Vietnam, à prendre des actions urgentes pour lutter contre le commerce illégal d’ivoire et de cornes de rhinocéros. Le Comité demande également à ce que des sanctions soient prises à l’encontre de l’Angola, du Laos et du Nigéria, trois pays particulièrement impliqués dans ce commerce.

Selon Carlos Drews, Directeur du Programme sur les Espèces au WWF, « Cette semaine, le Comité permanent de la CITES a pris des décisions difficiles mais nécessaires pour lutter contre le commerce illégal d’ivoire et de cornes de rhinocéros. Des progrès considérables ont été réalisés par de nombreux pays au cours de ces dernières années, mais le Mozambique, la Tanzanie et le Vietnam sont loin d’en faire assez ».

  • Mozambique et Tanzanie : ces deux pays ayant chacun perdu plus de la moitié de leurs éléphants depuis 2009 doivent prendre des mesures énergiques pour lutter contre le commerce illégal d’ivoire avant la prochaine réunion en septembre.
    Le Mozambique, en particulier, a été prié d’appliquer sa nouvelle loi sur la vie sauvage, en souffrance depuis 18 mois, permettant ainsi aux gros trafiquants de continuer à agir en toute impunité et remettant en cause les promesses présidentielles concernant la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Le pays devra également faire part de ses progrès en matière de mise en œuvre de son plan d’actions pour sauver les rhinocéros. En l’absence d’améliorations suffisantes, le pays sera sanctionné.
     
  • Vietnam : le pays, plus grand consommateur de cornes de rhinocéros, est tenu de faire preuve de davantage d’engagement pour éradiquer le commerce illégal et faire rapport de ses progrès en la matière.
     
  • Angola, Laos et Nigéria : le Comité permanent a appelé à ce que ces pays fassent l’objet de sanctions relatives au commerce des espèces inscrites à la CITES pour ne pas avoir soumis leur rapport sur les progrès de la mise en œuvre du plan d’action national CITES sur l’ivoire.

 
Selon Colman O Criodain, Analyste du Commerce des Espèces Sauvages au WWF « Le WWF soutient la demande du Comité d’agir sur Zanzibar. Nous demandons depuis longtemps que le territoire soit couvert par les règles de la CITES comme le reste de la Tanzanie. Zanzibar est devenu une plaque tournante du trafic non seulement pour l’ivoire mais aussi pour les bois précieux – et cela continuera ainsi jusqu’à ce qu’il soit soumis à la règlementation CITES. »
 
D’autres sujets clés ont été au cœur des discussions. Le commerce illégal de bois, notamment dont la majeure partie passe par Zanzibar, provient de Madagascar : ce pays a été appelé à mener un inventaire de ses stocks d’ébène et de bois de rose – dont la plupart infiltre le commerce illégal. De nombreuses autres mesures ont été approuvées sur le poisson totoaba, les tigres, les grands singes et les pangolins. Enfin, la CITES a aussi pris des mesures pour s’attaquer au blanchiment des animaux prélevés dans la nature ou élevés en captivité.