Sondage IFOP/WWF Les Français expriment une angoisse climatique à la veille de la COP21

Plus de 8 Français sur 10 se déclarent prêts à changer leur mode de vie.<br />© Global Warming Images / WWF

A la veille de la COP21, la nouvelle édition de l’enquête menée depuis 2010 par l’IFOP pour le WWF sur les Français et leurs attentes en matière de climat révèle un sentiment d’insécurité climatique grandissant et une forte demande de protection de la part des pays et des gouvernements

 

Cette étude a été réalisée du 29 septembre au 1er octobre 2015 avant les intempéries ayant frappé le sud-est de la France auprès d’un panel représentatif de 1004 personnes.

 

Des Français climato-réalistes 

Les Français reconnaissent à 79% l’activité humaine comme la cause principale du dérèglement climatique. Témoins de catastrophes naturelles fréquentes et d’effets de saison plus marqués, plus de 7 Français sur 10 partagent en outre le sentiment que le dérèglement climatique représente une menace sérieuse pour eux ou leur mode de vie. Une proportion de la population en progression linéaire depuis 2011, notamment chez les moins de 35 ans, les Franciliens et les plus diplômés.

 

Parmi les conséquences les plus redoutées figurent le renforcement des phénomènes météorologiques extrêmes (57%), l’augmentation des sécheresses et inondations (42%) ou encore la fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer qui en résulte (39%). Si l’augmentation des périodes de forte chaleur (28%) ou le renforcement des inégalités et le développement des migrations internationales ne figurent parmi le top 3 des principales menaces, elles enregistrent toutefois des progressions de citations respectives de +5 et +4 points depuis 2012. Citée par un Français sur 3 uniquement, la menace de l’accroissement des périodes de forte chaleur enregistre quant à elle une progression constante depuis 2010 (+13 points).

 

« Depuis la publication de la première étude en 2011, il existe en France un certain consensus sur la réalité du dérèglement climatique et l’impact de l’activité humaine sur notre planète. La nouvelle tendance observée cette année est en revanche l’expression d’une angoisse climatique qui ne cesse d’augmenter.» explique Jacques-Olivier Barthes, directeur de la communication du WWF France.

 

Pour une prise en main plus sérieuse et urgente des questions climatiques par les pays et les gouvernements

Plus de 8 Français sur 10 se déclarent prêts à changer leur mode de vie (87%). 30% d’entre eux sont même disposés à le faire en profondeur.  Une observation stable depuis 2009. La majorité d’entre eux (54%) considèrent cependant que l’échelon national est le plus efficace pour lutter contre le dérèglement climatique. Viennent ensuite, loin derrière, les entreprises, citées par 21% des sondés. Seuls 11% estiment enfin l’initiative individuelle comme la plus pertinente.

 

Les résultats du sondage révèlent ainsi une volonté de mesures politiques fortes pour lutter contre le dérèglement climatique, d’un véritable engagement de l’Etat sur ce terrain. 72 % des Français considèrent que l’urgence climatique n’est pas sérieusement prise en considération par les gouvernements. Près d’un quart des répondants considèrent même qu’ils ne répondent « pas du tout sérieusement » à l’urgence climatique. 

 

« A ce jour, les Français semblent avoir le sentiment que les gouvernements ne répondent pas à leur demande de protection contre les menaces liées aux dérèglements climatiques», ajoute Jacques-Olivier Barthes. « Il appartient ainsi aux Etats d’être à la hauteur de ces attentes clairement exprimées lors du prochain rendez-vous climat que représente la COP21. »

 

Le manque de volonté politique sape 
la préservation de la nature en Europe

Depuis 2011, aucun progrès notable n'a permis d'enrayer la dégradation de la nature en Europe.<br />© Wild Wonders of Europe /Cornelia Doerr / WWF

La Commission européenne communiquait aujourd’hui les résultats de l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie européenne pour la Biodiversité d’ici 2020. Depuis 2011, aucun progrès notable n’a permis d’enrayer la dégradation de la nature en Europe. Les écosystèmes et les espèces européens poursuivent ainsi leur déclin. Le WWF pointe du doigt deux causes principales : une mise en oeuvre insuffisante des réglementations de protection de la nature par les Etats membres – notamment des directives ‘Oiseaux’ et ‘Habitats’ – et l’agriculture industrielle.
 

En 2011, les Etats membres approuvaient la Stratégie européenne pour la Biodiversité avec pour but de mettre un terme au déclin de la nature en Europe d’ici 2020. Six grands objectifs étaient fixés:
 

  • Mettre pleinement en  œuvre les directives « Oiseaux » et  « Habitat »
  • Préserver et rétablir les écosystèmes et leurs services
  • Renforcer la contribution de l’agriculture et de la foresterie au maintien et à l’amélioration de la biodiversité
  • Garantir l’utilisation durable des ressources de pêche
  • Lutter contre les espèces allogènes envahissantes
  • Contribuer à enrayer la perte de biodiversité à l’échelle mondiale
 

Pour cinq objectifs sur six, les progrès sont largement insuffisants et ne permettent d’espérer atteindre les objectifs fixés d’ici 2020. Isabelle Laudon, responsable des Politiques publiques du WWF France, souligne : « il y a un véritable manque de volonté politique de la plupart des Etats membres pour mettre en œuvre des solutions. Pourtant, lorsqu’elles ont bien été mises en place, les directives Oiseaux et Habitats ont permis des avancées en matière de conservation pour de nombreuses espèces et habitats. Il en est ainsi pour l’ours brun, le castor ou encore la loutre».
 

Outre ces apports notables pour la protection des richesses naturelles, le réseau Natura 2000 procure des bénéfices pour l’économie et les populations.
 

Isabelle Laudon ajoute : « Les pays de l’Union européenne doivent se mobiliser davantage pour arrêter la dégradation de notre environnement. La Commission européenne évalue actuellement les directives ‘Oiseaux’ et ‘Habitats’ ce qui pourrait conduire à leur révision. Pourtant, ces législations ont montré leur pertinence.  En revanche, c’est leur mise en œuvre qui devrait être améliorée en France afin de garantir leur efficacité. Lors de la consultation publique de la Commission européenne, plus de 520 000 personnes ont affirmées aux côtés de plus de 200 ONG européennes l’importance de ces règlementations et leur adéquation aux problématiques actuelles. Ne perdons pas de temps avec la remise en question d’un cadre législatif accepté par tous, il faut agir de manière urgente et s’attaquer aux sources du problème, notamment aux pratiques nuisibles à l’environnement telle que l’agriculture industrielle ».

 

Réaction du WWF suite à la présentation du plan climat de l'Inde vers la COP21

L'Inde s'est engagée à porter à 40% la part de puissance électrique en énergie non fossile d'ici 2030.<br />© Global Warming Images / WWF

Aujourd’hui, l’Inde, 4e plus grand émetteur de gaz à effet de serre, a présenté son plan climat visant à réduire l’intensité des émissions par rapport au PIB de 33 à 35% d’ici 2030 par rapport à 2005 et, dans le même temps, porter à 40% la part de puissance électrique en énergie non fossile d’ici 2030.

En réaction à cette annonce, Samantha Smith, directrice de l’Initiative globale Energie et Climat du WWF, souligne « l’objectif ambitieux et l’engagement stimulant pour une transition énergétique qui figurent dans le plan indien. Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, éléments clés pour un avenir bas-carbone durable, constituent un bon point du plan climat de l’Inde. L’objectif relatif aux énergies renouvelables, notamment, peut non seulement mener à une révolution sur le secteur-même mais aussi permettre à 300 millions de personnes d’avoir accès à l’énergie. Parvenir à des objectifs de cette ampleur devrait aussi permettre d’accélérer la transition énergétique dans d’autres pays. Il est maintenant temps, pour la communauté internationale de soutenir cette ambition à travers des moyens technologiques, financiers et de renforcement de capacité. »

 

Selon Pierre Cannet, responsable du programme climat au WWF France, « A l’instar de la contribution indienne, beaucoup de pays semblent maintenant prêts à aller vers davantage d’énergies renouvelables. L’AIE précise d’ailleurs, dans un nouveau rapport paru aujourd’hui, que la croissance d’approvisionnement en électricité mondial sera essentiellement portée par les énergies renouvelables d’ici 2020, du fait de la baisse des coûts de ces technologies – pour aller même 25% au-delà des plans actuels si les politiques sont renforcées. 
Pour enclencher la transition énergétique mondiale qui semble se profiler et lutter contre la pauvreté, la COP21 devra permettre de mobiliser des moyens et des mesures efficaces afin d’accélérer le déploiement des renouvelables au niveau mondial. La COP21 pourrait ainsi enclencher un cercle vertueux pour le déploiement des énergies renouvelables : un moyen d’améliorer l’ambition de ses copies pour le climat encore loin de répondre à l’urgence climatique. »

 

Ravi Singh, Secrétaire général et directeur général du WWF Inde, a déclaré que « l’objectif du pays de porter à 40% la part de puissance électrique en énergie non fossile d’ici 2030 fait écho à la vision du WWF concernant les énergies renouvelables. Il est maintenant crucial de formuler un plan d’action concret de mise en œuvre permettant d’atteindre ces objectifs. En ce qui concerne l’adaptation, la planification et la mise en œuvre d’actions visant à renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité ont bien été identifiées comme prioritaires. C’est une annonce positive qui recouvre à la fois les enjeux liés à l’atténuation, la finance, le transfert technologique, le renforcement des capacités, la recherche et le développement et la création du savoir pouvant impliquer un effort au niveau national comme international des décideurs. »

 

L'exploration pétrolière, gazière et minière menace près d'un tiers des sites du Patrimoine mondial naturel

La réserve naturelle de Cobham en Afrique du Sud, site classé au Patrimoine mondial.<br />© Peter Chadwick / WWF

Près d’un tiers (31%) des sites du Patrimoine mondial naturel est menacé par l’exploration pétrolière, gazière ou minière, d’après les conclusions du rapport Safeguarding Outstanding Natural Value, réalisé par WWF, Aviva Investors et Investec Asset Management. Ce chiffre passe même à près de deux tiers (61 %) pour les sites africains.

 

Recouvrant moins de 1 % de la surface du globe mais renfermant une valeur naturelle exceptionnelle en termes de paysages et d’espèces emblématiques – gorilles de montagne, éléphants d’Afrique, léopards des neiges, baleines et tortues marines –  les sites du Patrimoine mondial naturel sont de plus en plus menacés par l’exploration et les dommages irréversibles qui en découlent et portent préjudice aux communautés dont la survie dépend.

 

S’il fait état d’un risque élevé pour des sites tels que le Grand Canyon, la Grande Barrière de corail ou encore de la Réserve de Selous en Tanzanie, le rapport met aussi en lumière le risque, financiers ou réputationnels, encourus par les investisseurs lorsqu’ils soutiennent des entreprises extractives travaillant, ou envisageant de le faire, à proximité ou au sein de ces endroits remarquables.

 

Le niveau de menace s’explique à la fois par les opérations actives menées par les entreprises extractives et l’octroi de concessions autorisant l’exploration des gisements miniers ou pétroliers et gaziers sur ces sites.

 

Le WWF appelle par conséquent les investisseurs à exploiter les données du rapport pour engager le dialogue avec l’ensemble des acteurs du secteur extractif et, ainsi, poursuivre un double objectif : les encourager à ne plus intervenir ni exercer de pression sur les sites naturels du Patrimoine mondial, et les amener à communiquer proactivement sur leurs opérations actives, existantes ou prévues au sein ou à proximité de ces sites. 

 

Face à ce constat alarmant, il est nécessaire de soutenir un développement alternatif et durable des sites du Patrimoine mondial naturel pour préserver les ressources naturelles et l’Humanité et procurer des bénéfices à long terme : 93 % des sites naturels du Patrimoine mondial représentent un intérêt touristique et 91 % ont permis ou permettent de créer des emplois.

 

 « Nous allons au bout du monde (pour ne pas dire de la Terre) pour prélever toujours plus de ressources minières, pétrolières et gazières, alors même qu’elles sont de plus en plus difficiles et onéreuses à extraire. Or, certains des plus beaux lieux du globe sont menacés par des activités industrielles destructives qui mettent en péril leur valeur naturelle exceptionnelle qui leur vaut le plus haut niveau de reconnaissance internationale. La protection de ces endroits n’est pas seulement importante sur le terrain environnemental : elle est aussi cruciale pour les moyens d’existence et pour l’avenir des individus qui en dépendent. De ce point de vue, le fait de travailler avec des entreprises comme Aviva et Investec, leaders dans leur industrie, nous donne les moyens de faire passer le message à l’industrie financière tout entière. Car les investisseurs ont l’occasion unique, pour ne pas dire la responsabilité, de gérer efficacement leur capital et de façonner notre avenir commun. » David Nussbaum, Directeur général du WWF Royaume-Uni.

 

« Alors que les experts affirment que 2/3 des réserves d’énergies fossiles prouvées doivent rester dans les sols si l’on souhaite éviter un dérèglement climatique hors de contrôle, les choix des compagnies extractives implantées sur les sites classés constituent une absurdité du point de vue environnemental mais aussi économique et social. Lorsque des joyaux du patrimoine mondial sont menacés, c’est l’humanité qui est visée en son cœur. Les investisseurs ont une responsabilité et un rôle clef à jouer pour éviter de tels errements. Dans la perspective de la COP21, le WWF les appelle à encourager les entreprises extractives à ne pas opérer sur ces sites et à faire transparence sur les données. » Pierre Cannet, responsable du programme Climat et Energie au WWF France.

 

« Nous nous réjouissons d’avoir collaboré avec le WWF et Investec pour ce rapport. Nous accordons beaucoup d’importance à ce que nos gestionnaires de portefeuille tiennent compte des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs investissements, qui, s’ils sont mal gérés, peuvent aboutir à une perte de valeur désastreuse pour les investisseurs à long terme. Ce rapport donne les informations dont nous avons besoin pour prendre de meilleures décisions et encourager les autres à faire de même. » Euan Monro, PDG d’Aviva Investors.

 

« Nous reconnaissons la nécessité d’une meilleure sensibilisation et d’une meilleure communication des entreprises extractives sur leur exposition aux risques concernés. Cela va en effet permettre de mieux éclairer les décisions d’investissement, mais aussi de faire en sorte que les investisseurs, dont nous faisons partie, s’engagent plus efficacement aux côtés des entreprises et soient mieux placés pour assumer nos responsabilités envers nos clients, qui se préoccupent de ce problème urgent. » Hendrik du Toit, PDG d’Investec Asset Management.

Le WWF appelle les étudiants à relever les défis du changement climatique à travers le challenge #CaféPanda

Le challenge #CaféPanda sur cafepanda.fr <br />© Dotkikr / WWF FranceBe part of the climate Revolution ! Le top départ est lancé. A moins de 2 mois de la COP21, le WWF offre aux étudiants la possibilité de faire entendre leur voix et ouvre le challenge #CaféPanda.

Bataille de tweets, conférences en live, engagement terrain… nombreuses sont les actions qui permettront aux écoles de s’affronter pour défendre une même cause et prendre part à la lutte contre le dérèglement climatique sur la plateforme du cafepanda.fr, développée par le WWF France et Dotkikr.

Dès aujourd’hui, il appartient à chaque école et à chaque université de défendre ses couleurs. Elle pourra ainsi défier les autres campus et prendre part à  la Panda-révolution dès le 26 octobre.

L’objectif du dispositif : mobiliser et impliquer les jeunes sur la question du changement climatique, leur rappeler que dès maintenant ils peuvent concrètement faire bouger les lignes sur leurs campus ou dans leurs engagements pour demain !

Plusieurs écoles et universités ont d’ores et déjà répondu présentes. Parmi elles : Audencia, Sciences Po Paris, l’ESC Clermont, ENTPE, Grenoble Ecole de Management, Sciences Po Aix, Paris School of Business, HEC, l’IESEG, l’Université de Marne la Vallée, l’ISE…

Pourquoi ce nom ?

Tout simplement car beaucoup de décisions sont prises autour d’un café. Un café, c’est bien souvent l’occasion de se retrouver pour échanger et débattre. Il réveille les esprits, est le témoin de grandes discussions. Il s’agit ici également du café où l’on passe à l’action !

Développé en 2011 par le WWF France, les Café Panda sont tout d’abord des conférences organisées au sein des écoles et universités dans un format « café philo » afin de mobiliser les étudiants. Véritable point de départ du challenge, les conférences « Café Panda » ont tout naturellement donné leur nom à l’ensemble du dispositif.

Les 5 étapes de la Panda-révolution

  1. Inscription de son école supérieure ou son université au challenge sur la plateforme cafepanda.fr ou via l’adresse cafepanda@wwf.fr
  2. Co-organisation de conférences Café Panda par le WWF et les étudiants
  3. Contribution des étudiants à un « Livret d’engagement pour le Climat »
  4. Challenge Café Panda : lancement du concours inter-étudiants le 26 octobre 2015, chaque campus s’affronte pour soutenir la révolution climatique
  5. Rassemblements citoyens pour le climat :
  • Les 28 et 29 novembre lors de la Marche Mondiale pour le Climat
  • Le 12 décembre lors du Rassemblement citoyen pour la justice climatique

Toutes ces actions permettront aux étudiants de gagner des points ! A l’issue du challenge, les 3 meilleurs campus seront récompensés lors d’une cérémonie de remise de prix qui se tiendra le 19 mars 2016 à l’occasion d’Earth Hour.

La Panda-révolution est en marche et le WWF invite toutes les écoles supérieures et les universités à la rejoindre !

#CaféPanda
 

Assemblée générale des Nations Unies – annonces sur le climat et adoption de l'Agenda 2030 pour le développement durable

Assemblée générale des Nations Unies, New-York (2012)<br />© Pierre Cannet / WWF France

Réaction du WWF suite aux annonces sur le climat de François Hollande

 

A sa sortie du déjeuner qui a réuni une trentaine de chefs d’État autour du climat, François Hollande a insisté sur le besoin de parvenir à Paris à un accord « qui engage » et qui prévoit, tous les cinq ans, d’évaluer et de mesurer ce qui a été fait, ou pas, pour tenir la limite de hausse de la température mondiale à 2°C.

Selon Pierre Cannet, responsable du programme climat au WWF France, « Si le WWF salue cet appel du Président de la République pour la mise en place de cycles de 5 ans, il reste encore beaucoup à faire sur la structuration et l’ambition de ce mécanisme qui conditionnera la robustesse de l’accord de Paris. Le WWF souhaite que ce mécanisme permette une évaluation des contributions des pays au regard de la science et de l’équité et permette, en conséquence, une revue à la hausse de ces engagements et l’identification de moyens pour les relever avec plus de collaboration entre les pays.
 

Les annonces de la journée n’ont pas donné de réponses à la hauteur de l’urgence d’agir vers la COP21, pourtant souvent rappelée dans les discours. La France, qui a annoncé qu’elle mobiliserait 4 milliards d’euros de financements additionnels à partir de 2020, n’a pas précisé la part qui serait consacrée à l’adaptation et la réduction des émissions, ni la forme de cette aide (dons ou prêts). Or c’est bien maintenant qu’il s’agit de construire une trajectoire vers 100 milliards de dollars, avec des engagements précis et concrets. »

 

Communiqué du WWF suite à l’adoption de l’Agenda 2030 pour le développement durable 

 

Alors que se clôture le Sommet spécial sur le développement durable organisé par les Nations Unies à New York, avec une nouvelle et solide feuille de route pour la survie de la Planète et de l’humanité, les dirigeants du monde entier doivent maintenant se concentrer sur la mise en application de cette vision. Le travail qui reste à accomplir est clair mais loin d’être simple : les dirigeants doivent revenir dans leur pays en prenant les mesures fiscales, réglementaires, juridiques et institutionnelles nécessaires et consacrer les 15 prochaines années à compléter et renforcer cet agenda.

 

Selon Yolanda Kakabadsé, présidente internationale du WWF, « C’est bien dans les prochains mois, que les pays devront réfléchir à la manière dont ils pourront atteindre ces objectifs et penser des jalons et des indicateurs pour assurer le suivi de leurs efforts. Il s’agit bien d’une course dont nous pouvons enfin voir la ligne d’arrivée. Mais pour la passer d’ici 15 ans, nous avons besoin de coureurs sur la ligne de départ ! »

 

Chaque pays doit développer des indicateurs nationaux et des programmes de mise en œuvre à travers des plans de développement nationaux. En mars, les pays auront la lourde tâche de s’accorder sur la mise en place d’indicateurs qui permettront aux Nations Unies de mesurer, chaque année, les progrès réalisés au niveau mondial.

 

« La mise en place de ces indicateurs implique de trouver un juste équilibre entre ce qui est réalisable et ce qui relève clairement de progrès vers l’atteinte de ces objectifs holistiques. Pour mettre un terme à la faim, il pourrait par exemple être tentant pour un pays d’utiliser un indicateur tel que les tonnes de nourriture produite : cette donnée est plus ou moins disponible et les statistiques sont faciles à mesurer. Mais s’il s’agit de l’unique indicateur, cela pourrait affaiblir les interactions construites entre tous les objectifs de développement durable, en n’intégrant pas vraiment l’état des sols, la diversité génétique, ou les systèmes hydriques nécessaires pour une production à long terme de nourriture ni des enjeux tels que les conditions de travail, les accès à la terre et les prix de marchés qui influencent aussi la sécurité alimentaire. » souligne Yolanda Kakabadsé.

 

A court terme, pour avancer vers ces nouveaux objectifs mondiaux, il est capital de parvenir à un accord climatique à Paris en décembre 2015. Cet accord mondial devra être robuste et s’appuyer sur la science pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre. 

 

« Nous ne pouvons pas garantir la sécurité économique sans la sécurité alimentaire ni l’accès à l’eau. Et nous n’aurons rien de cela si nous ne luttons pas contre le changement climatique. » rappelle Yolanda Kakabadsé.

 

Avec des objectifs solides sur la protection des océans, l’eau potable et les forêts dans l’Agenda 2030 pour le développement durable, lutter contre le changement climatique doit être la grande priorité pour protéger la planète et l’humanité. Les dirigeants doivent parvenir à un accord climatique aussi juste et ambitieux que celui qui vient d’être conclu sur le développement durable. 

 

Selon Samantha Smith, directrice de l’initiative mondiale Climat et Énergie au WWF, « En intégrant la menace du changement climatique dans les différents objectifs de l’Agenda 2030, l’action climatique devient un élément moteur du développement durable. Les gouvernements doivent maintenant porter l’élan de l’accord sur le développement durable vers les négociations sur le climat de Paris Climat 2015 (COP21). »

 

Les mesures climatiques comprises dans l’Agenda 2030 intègrent les appels pour une augmentation conséquente de l’utilisation des énergies renouvelables et un développement de l’efficacité énergétique. Le texte indique également que les pays développés ont la responsabilité de soutenir les pays vulnérables face aux impacts du changement climatique et mobiliser 100 milliards de dollars d’ici 2020 pour aider les pays en voie de développement à réduire leurs émissions et s’adapter.

 

Assemblée générale des Nations Unies – 25 au 27 septembre – New York

Assemblée générale des Nations Unies, New-York (2012)<br />© Pierre Cannet / WWF France

Réaction du WWF suite aux annonces sur le climat de François Hollande

 

A sa sortie du déjeuner qui a réuni une trentaine de chefs d’État autour du climat, François Hollande a insisté sur le besoin de parvenir à Paris à un accord « qui engage » et qui prévoit, tous les cinq ans, d’évaluer et de mesurer ce qui a été fait, ou pas, pour tenir la limite de hausse de la température mondiale à 2°C.

Selon Pierre Cannet, responsable du programme climat au WWF France, « Si le WWF salue cet appel du Président de la République pour la mise en place de cycles de 5 ans, il reste encore beaucoup à faire sur la structuration et l’ambition de ce mécanisme qui conditionnera la robustesse de l’accord de Paris. Le WWF souhaite que ce mécanisme permette une évaluation des contributions des pays au regard de la science et de l’équité et permette, en conséquence, une revue à la hausse de ces engagements et l’identification de moyens pour les relever avec plus de collaboration entre les pays.
 

Les annonces de la journée n’ont pas donné de réponses à la hauteur de l’urgence d’agir vers la COP21, pourtant souvent rappelée dans les discours. La France, qui a annoncé qu’elle mobiliserait 4 milliards d’euros de financements additionnels à partir de 2020, n’a pas précisé la part qui serait consacrée à l’adaptation et la réduction des émissions, ni la forme de cette aide (dons ou prêts). Or c’est bien maintenant qu’il s’agit de construire une trajectoire vers 100 milliards de dollars, avec des engagements précis et concrets. »

 

Communiqué du WWF suite à l’adoption de l’Agenda 2030 pour le développement durable 

 

Alors que se clôture le Sommet spécial sur le développement durable organisé par les Nations Unies à New York, avec une nouvelle et solide feuille de route pour la survie de la Planète et de l’humanité, les dirigeants du monde entier doivent maintenant se concentrer sur la mise en application de cette vision. Le travail qui reste à accomplir est clair mais loin d’être simple : les dirigeants doivent revenir dans leur pays en prenant les mesures fiscales, réglementaires, juridiques et institutionnelles nécessaires et consacrer les 15 prochaines années à compléter et renforcer cet agenda.

 

Selon Yolanda Kakabadsé, présidente internationale du WWF, « C’est bien dans les prochains mois, que les pays devront réfléchir à la manière dont ils pourront atteindre ces objectifs et penser des jalons et des indicateurs pour assurer le suivi de leurs efforts. Il s’agit bien d’une course dont nous pouvons enfin voir la ligne d’arrivée. Mais pour la passer d’ici 15 ans, nous avons besoin de coureurs sur la ligne de départ ! »

 

Chaque pays doit développer des indicateurs nationaux et des programmes de mise en œuvre à travers des plans de développement nationaux. En mars, les pays auront la lourde tâche de s’accorder sur la mise en place d’indicateurs qui permettront aux Nations Unies de mesurer, chaque année, les progrès réalisés au niveau mondial.

 

« La mise en place de ces indicateurs implique de trouver un juste équilibre entre ce qui est réalisable et ce qui relève clairement de progrès vers l’atteinte de ces objectifs holistiques. Pour mettre un terme à la faim, il pourrait par exemple être tentant pour un pays d’utiliser un indicateur tel que les tonnes de nourriture produite : cette donnée est plus ou moins disponible et les statistiques sont faciles à mesurer. Mais s’il s’agit de l’unique indicateur, cela pourrait affaiblir les interactions construites entre tous les objectifs de développement durable, en n’intégrant pas vraiment l’état des sols, la diversité génétique, ou les systèmes hydriques nécessaires pour une production à long terme de nourriture ni des enjeux tels que les conditions de travail, les accès à la terre et les prix de marchés qui influencent aussi la sécurité alimentaire. » souligne Yolanda Kakabadsé.

 

A court terme, pour avancer vers ces nouveaux objectifs mondiaux, il est capital de parvenir à un accord climatique à Paris en décembre 2015. Cet accord mondial devra être robuste et s’appuyer sur la science pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre. 

 

« Nous ne pouvons pas garantir la sécurité économique sans la sécurité alimentaire ni l’accès à l’eau. Et nous n’aurons rien de cela si nous ne luttons pas contre le changement climatique. » rappelle Yolanda Kakabadsé.

 

Avec des objectifs solides sur la protection des océans, l’eau potable et les forêts dans l’Agenda 2030 pour le développement durable, lutter contre le changement climatique doit être la grande priorité pour protéger la planète et l’humanité. Les dirigeants doivent parvenir à un accord climatique aussi juste et ambitieux que celui qui vient d’être conclu sur le développement durable. 

 

Selon Samantha Smith, directrice de l’initiative mondiale Climat et Énergie au WWF, « En intégrant la menace du changement climatique dans les différents objectifs de l’Agenda 2030, l’action climatique devient un élément moteur du développement durable. Les gouvernements doivent maintenant porter l’élan de l’accord sur le développement durable vers les négociations sur le climat de Paris Climat 2015 (COP21). »

 

Les mesures climatiques comprises dans l’Agenda 2030 intègrent les appels pour une augmentation conséquente de l’utilisation des énergies renouvelables et un développement de l’efficacité énergétique. Le texte indique également que les pays développés ont la responsabilité de soutenir les pays vulnérables face aux impacts du changement climatique et mobiliser 100 milliards de dollars d’ici 2020 pour aider les pays en voie de développement à réduire leurs émissions et s’adapter.

 

Le WWF France appelle les entreprises françaises du Global 500 à aligner leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) sur l'objectif de 2°C

Science Based Targets<br />© Science Based Targets

Une fois par an, la Climate Week de New York réunit les gouvernements, les entreprises et la société civile afin de construire des actions ambitieuses en matière de lutte contre le changement climatique. Cette année, à seulement neuf semaines de la Conférence Paris Climat 2015, ce rendez-vous revêt un intérêt tout particulier pour ces acteurs qui, tous, ont un rôle à jouer.

 

A cette occasion, le WWF France appelle les entreprises françaises du Global 500 à engager sans attendre leur transition vers une économie à faible empreinte carbone et durable en alignant leurs objectifs de réductions d’émissions de gaz à effet de serre sur les recommandations des scientifiques du GIEC, pour maintenir la température moyenne mondiale bien en-dessous de 2°C.

 

C’est l’objectif de l’initiative Science Based Targets, qui à travers sa méthodologie permet de définir des objectifs adaptés par entreprise sur la base des budgets carbones disponibles secteur par secteur – volume total d’émissions possible dans la limite des 2°C – et en prenant en compte d’autres critères comme le périmètre de ses émissions directes et indirectes, sa période d’engagement et son niveau d’ambition.

 

Même si 55 entreprises du Global 500 ont fait part de leur volonté de s’engager dans l’initiative Science Based Targets depuis l’appel lancé par le WWF, le Carbon Disclosure Project (CDP), le United Nations Global Compact et le World Resources Institute lors du Business & Climate Summit, nombre d’entre elles, parmi les plus émettrices et les plus consommatrices d’énergie, manquent encore à l’appel.

 

Selon Marie-Christine Korniloff, directrice déléguée au monde économique au WWF France, « Le monde de l’entreprise a bien conscience des enjeux liés au changement climatique. La preuve, 80% des 500 plus grandes entreprises du monde disposent d’objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ou de gestion de l’énergie. Mais elles sont encore trop peu nombreuses à prendre en compte le seuil des 2°C au-dessus duquel nous ne pourrons éviter les pires impacts du changement climatique. La mobilisation des entreprises, et notamment des entreprises françaises, doit encore prendre de l’ampleur. »

 

 

Les consommateurs et l'industrie 
pour des règles européennes plus strictes 
contre le bois illégal

3 européens sur 4 ne savent pas qu'il existe encore des produits à base de bois illégal en Europe.<br />© Brent Stirton / Getty Images / WWF-UK

Un sondage d’opinion commandité par le WWF dans neuf pays d’Europe indique que 85% des consommateurs sont pour une meilleure réglementation assurant la légalité de tous les produits en bois sur le marché européen.
 

Côté français, ils sont 96% à estimer qu’il est important que des mesures soient prises pour empêcher les consommateurs d’acheter à leur insu du bois ou des produits issus du bois d’origine illégale.
 

Le sondage réalisé en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, en Suède, aux Pays-Bas, au Portugal et en Roumanie révèle en effet que trois européens sur quatre ne savent pas qu’il existe encore des produits à base de bois illégal en Europe.
 

82% des répondants souhaitent ainsi que l’Europe améliore la réglementation actuellement en vigueur grâce à une mise en œuvre plus cohérente sur tout son territoire et 78% d’entre eux pensent que la réglementation doit couvrir tous les produits à base de bois.
 

Le règlement bois de l’Union européenne [ RBUE] (« EU Timber Regulation » en anglais ou EUTR) actuellement en vigueur pour contrer la présence sur le marché de produits issus de forêts coupées illégalement ne couvre pas les chaises, jouets, livres, instruments de musique, charbon de bois, caisses de vins, porte-manteaux, et beaucoup d’autres. Ce règlement est actuellement en cours de révision par la Commission européenne.
 

Entreprises et fédérations soutiennent le message

De grandes entreprises et fédérations liées au bois – producteurs et distributeurs – ont également signé une déclaration adressée à la Commission européenne appelant l’Europe à améliorer son règlement bois.
 

Dans une « Déclaration des Industries » à destination de la Commission européenne, 63 entreprises et 7 fédérations signalent que non seulement la coupe de bois illégale « pose un problème majeurpour les ressources forestières mondiales, mais contribue aussi à la déforestation et engendre un déclin de la biodiversité ». Les signataires appellent à ce que des ressources suffisantes soient dédiées à la mise en oeuvre du RBUE cohérente dans tous les Etats membres. Parmi les entreprises françaises mobilisées sur le sujet figurent Carrefour, Castorama ou encore Rougier Sylvaco Panneaux.
 

Le WWF demande depuis un certain temps des mesures supplémentaires nécessaires et soutient ainsi cet appel commun des consommateurs et des entreprises pour une plus grande efficacité de mise en œuvre des réglementations du bois en Europe.  
 

 « Chaque année, ce sont près de 27 millions de m3 de bois illégal qui entrent sur le territoire européen. En France, il représente environ 40% du bois importé. Pour l’instant, seulement la moitié (sur base de la valeur financière) des produits en bois qui arrivent en Europe tombe sous le RBUE. La mobilisation de l’opinion publique et du secteur privé pour un appel à une réglementation plus efficace contre le bois illégal concernant l’ensemble des produits à base de bois est ainsi très positive et importante pour faire évoluer les pratiques et leurs cadres de manière plus rapide», explique Jean Bakouma, directeur adjoint Production & Consommation Durable du WWF France.

Un peu d'espoir, à la veille de l'adoption par les dirigeants du monde entier d'un plan de survie pour la Planète et l'Humanité

Ce weekend, les dirigeants du monde entier vont travailler ensemble pour éradiquer la pauvreté et protéger l'environnement<br />© Yoshi Shimizu / WWF

L’Agenda 2030 pour le développement durable, qui devrait être adopté à la fin de la semaine à New York, laisse espérer que les pays du monde entier seront capables de travailler ensemble pour éradiquer la pauvreté et protéger l’environnement. C’est à l’occasion de ce qui s’annonce comme le plus grand rassemblement de dirigeants du monde entier jamais organisé que les 193 Etats membres des Nations Unies adopteront formellement ce texte. 

 

Articulé autour de 17 Objectifs de développement durable (ODD), il vise à éradiquer la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire, garantir l’accès à tous à l’eau et l’assainissement ainsi qu’à des services énergétiques fiables et durables, mettre en place des modes de production et de consommation durables, protéger la biodiversité et construire des villes respectueuses de l’environnement. 

 

A la différence des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui arrivent à terme en 2015, l’Agenda 2030 pour le développement durable accorde une place importante aux priorités environnementales et est universel. Il incombe à chaque pays la responsabilité de le mettre en œuvre, à travers l’adoption de plans de développement, de mesures fiscales, réglementaires, juridiques et institutionnelles, et l’apport de soutiens financiers et d’investissements adéquats.

 

« S’il s’agit du plus grand rendez-vous jamais organisé pour réunir les dirigeants du monde entier, c’est bien parce que nous faisons face aux plus grands défis jamais rencontrés. Les pays vont enfin reconnaître que la santé de l’économie, de l’environnement et des individus sont indissociables. », explique Yolanda Kakabadse, Présidente internationale du WWF. 

 

Sur la période 2015-2030, l’Agenda 2030 pour le développement durable devra aboutir à la mobilisation de plusieurs milliers de milliards de dollars de financement privés et publics. Tout l’enjeu sera ensuite d’allouer les financements à bon escient c’est-à-dire rediriger les soutiens aux pratiques néfastes – telle que l’exploitation des énergies fossiles – vers des politiques durables permettant à la fois de protéger l’environnement et d’assurer la subsistance de l’Homme.

 

« L’accord va au-delà de nos attentes : il est plus complet que ce que l’on aurait pu imaginer. Il nous laisse donc espérer que nous pourrons réaliser les changements significatifs qui s’imposent pour aider les populations et la Planète. Dans ce plan, il est question de survie et de prospérité. En consacrant le rôle central de la nature dans le maintien du bien-être humain, il va permettre aux individus de toute la planète de vivre plus heureux, en meilleure santé, et d’avoir de l’espoir pour l’avenir » se réjouit Yolanda Kakabadsé.

 

Les Nations Unies estiment que la population mondiale aura atteint les 8,5 milliards d’habitants d’ici 2030. Pour donner à l’Agenda 2030 pour le développement durable toutes les chances d’atteindre ses objectifs, le WWF appelle les pays à s’atteler au plus vite à sa mise en œuvre et à faire preuve du même engagement que celui manifesté pour parvenir à son adoption.

 

 « Une mission définie n’est pas une mission remplie ! En arrivant à New York, les dirigeants du monde entier doivent dire « oui » à ce plan pour sauver la Planète mais aussi prendre des engagements concrets permettant de donner corps à l’agenda chez eux », prévient Deon Nel, Directeur international des programmes de conservation au WWF.

 

Alors que l’économie des pays les plus pauvres dépend, pour l’essentiel, des ressources naturelles au travers d’activités telles que l’élevage et la pêche, l’environnement subit déjà les impacts du changement climatique et de la surexploitation des ressources. L’Agenda 2030 doit inverser cette tendance en intégrant des initiatives visant à protéger l’océan, les ressources en eau, les forêts, tout en assurant la durabilité des villes et en prenant en compte les enjeux économiques.

 

« Le WWF travaille depuis des années pour que ce plan comprenne les volets environnementaux lui garantissant les meilleures chances de réussite. Alors que dans quelques jours, les dirigeants vont s’engager autour de l’Agenda 2030, nous, WWF, nous engageons à continuer à faire équipe avec les gouvernements, le monde économique et les communautés pour qu’il soit bien mis en œuvre », souligne Deon Nel.

 

En raison du fort soutien dont il bénéficie et de sa solidité, l’Agenda 2030 pour le développement durable place haut la barre pour la Conférence Paris Climat 2015 (COP21). L’adoption, en décembre prochain, d’un accord suffisamment robuste pour maintenir le thermomètre mondial bien en-dessous de la barre des 2°C tout en protégeant les plus vulnérables, est une étape essentielle pour permettre à l’Agenda 2030 de lutter contre les menaces du dérèglement climatique sur les populations et la nature.