Pollution marine : Altéo, Halte HÉ OH !!

La société Altéo déverse un rejet toxique en mer dans la zone cœur du Parc National des Calanques.<br />© Michel Gunther / WWFAlors que le comité de surveillance et d’information sur les rejets en mer (CSIRM) de l’usine d’alumine de Gardanne doit se réunir vendredi 1er juillet, l’inspection des installations classes a constaté des dépassements de rejets.

Ce comité va-t- il servir d’alibi à Altéo pour continuer à polluer le cœur du Parc des calanques ?

 

Altéo reste mauvais élève en dépit des dérogations qui lui ont été accordées

Alors que fin décembre 2015, l’Etat accordait une dérogation de 6 ans permettant à Altéo de dépasser les seuils nationaux de rejets dans l’eau, l’inspection des installations classées a constaté à peine 3 mois après que l’entreprise dépassait ces mêmes dérogations.

Altéo a ainsi été mis en demeure de se conformer aux limites qui lui sont imposées le 21 juin dernier. Au menu de la faune marine : antimoine, mercure et zinc…

C’est dans ce contexte que le Comité de Surveillance et d’Information sur les Rejets en Mer (CSIRM) se réunit pour la 2ème fois le 1er juillet.

 

Un comité indépendant oui, un alibi non…

Ce comité indépendant, composé d’experts scientifiques et d’observateurs représentant notamment la société civile, dont FNE PACA et le WWF France, a pour objectif d’accompagner de manière critique les mesures de réduction des rejets polluants en Mer.

Première en France, ce comité représente une avancée indéniable et pertinente pour progresser sur ce dossier. Les associations rappellent toutefois qu’il ne doit en aucun cas servir d’alibi à Altéo pour retarder l’arrêt de ces rejets toxiques dans le Parc National des Calanques.

La société Altéo déverse un rejet toxique en mer dans la zone cœur du Parc National des Calanques

, depuis trop longtemps déjà. Le récent arrêté de mise en demeure montre à quel point l’action est urgente.
 

Pour que les travaux de mise en conformité soient réalisés au plus vite…

Nous rappelons que Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, avait pris des engagements pour faire cesser les rejets toxiques d’Altéo dans le Parc National des Calanques.

FNE, FNE PACA, FNE 13 et le WWF France en appellent donc au Préfet de la Région Provence Alpes Côte d’Azur pour qu’il fasse respecter les engagements. Nous lui demandons expressément d’intervenir pour que le comité de surveillance et d’information des rejets en mer (CSIRM) oriente ses travaux afin que les traitements complémentaires des rejets liquides d’Altéo soient réalisés dans les plus brefs délais.

Nos associations dénoncent cette situation depuis fort longtemps, et réclament une mise en conformité dans un délai strict de 2 ans, qui a commencé à s’écouler à la signature de l’arrêté de décembre 2015.

Des études complémentaires ont déjà été réalisées en 2015 : l’ANSES et l’IFREMER ont déjà démontré l’effet des rejets sur la faune aquatique, et le BRGM a déjà proposé des solutions de traitement complémentaires pour les effluents. Sur la base de ces études, Altéo peut agir.

Pour Pierre Aplincourt, président de FNE 13 « Après 50 ans de pollution en mer plus un délai supplémentaire pour la mise aux normes du rejet des effluents liquides, pas question d’attendre les résultats d’une énième étude : Altéo doit réaliser les traitements nécessaires au plus vite pour faire cesser les rejets dans la zone cœur du Parc National des Calanques ! »