Le déclin de la biodiversité sur Terre est considérable et surtout très rapide : le suivi de plus de 10 000 populations de vertébrés - mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens - montre une diminution de la taille de ces populations de 52% entre 1970 et 2010 (Living Planet Report – 2014). Après la perte et la dégradation de l'habitat, et l'exploitation subie à travers la chasse et la pêche, le changement climatique constitue la troisième cause de ce déclin.
Si la responsabilité directe du changement climatique dans la réduction des populations ne représente aujourd'hui que 7,1% des menaces identifiées, il ne faut pas se leurrer : de nombreux scientifiques sont persuadés qu'il sera à l'origine de la sixième crise d'extinction des espèces (Sciences Advances - 2015 et Duke University - 2014).
Le phénomène du changement climatique se produit trop vite pour que les espèces puissent s'y adapter. Il aggrave à la fois la situation de celles qui sont déjà en danger, celles qui vivent dans des régions très affectées par les dérèglements climatiques ou celles qui sont plus sensibles en raison de leurs caractéristiques biologiques.
Pour éviter les pires impacts du changement climatique qui déjà se profilent sur les espèces, les écosystèmes et sur l'homme, la hausse de la température moyenne mondiale doit être maintenue bien en-dessous de la barre des 2°C d'ici la fin du siècle. C'est bien l'objectif de l'accord qui devra être adopté à la COP21 par 195 pays pour lutter contre le changement climatique tout en protégeant les plus vulnérables.