Sommet du G20 : les premières économies appelées à agir rapidement pour le climat et le développement durable

La plupart des dirigeants du G20 se retrouveront à nouveau à Paris à la fin du mois pour finaliser un nouvel accord climatique.<br />© G20

Les 15 et 16 novembre prochains, les dirigeants des 20 premières puissances économiques mondiales qui seront réunis à Antalya (Turquie) devront faire avancer les politiques clés pour soutenir le futur accord climatique et les nouveaux objectifs de développement durable. Représentant à eux seuls la grande majorité de la population de la planète, du PIB et des marchés, les pays du G20 ne peuvent assurer la stabilité économique et financière qu'en investissant dans l'environnement.

 

Ce rendez-vous de haut niveau sera l'occasion pour les pays du G20, responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre, d'agir sans attendre pour mettre fin aux subventions des combustibles fossiles et ainsi développer l'accès de tous à une énergie propre et renouvelable. Les décideurs doivent donner suite à leur engagement de débloquer des fonds et rendre fonctionnel le Fond vert pour le climat en mobilisant, d'ici 2020, 100 milliards de dollars par an pour la lutte contre le changement climatique. En comparaison, on estime que 600 milliards de dollars sont mobilisés chaque année par les gouvernements pour soutenir les énergies fossiles.

 

Selon Marco Lambertini, Directeur général international du WWF, « Suite à l'adoption historique des nouveaux Objectifs de développement durable, et dans la perspective des négociations climatiques qui vont être menées à Paris, il est essentiel que le G20 tienne ses promesses d'action sur le terrain du changement climatique et du développement durable. En mettant en œuvre leurs annonces concernant le financement climatique, la fin du soutien aux combustibles fossiles et le développement de l'efficacité énergétique, le G20 peut donner un réel élan aux négociations climatiques à venir. »

 

La plupart des dirigeants du G20 se retrouveront à nouveau à Paris à la fin du mois pour finaliser un nouvel accord climatique. Pour avoir une chance de prévenir les pires impacts du changement climatique, les décisions prises à Paris devront contribuer à réduire les émissions mondiales d'ici 2020, date d'entrée en vigueur de l'accord. L'accord de Paris doit également prévoir un mécanisme par lequel les pays renforceront les engagements déjà pris en matière de réduction des émissions pour l'après-2020.

 

« Pour la Turquie, assurer la présidence du G20 est une opportunité unique d'affirmer son leadership dans la lutte contre le changement climatique », précise Tolga Baştak, PDG du WWF-Turquie. « En abandonnant progressivement ses subventions aux combustibles fossiles et en donnant le coup d'envoi d'une transition qui s'appuie sur son fort potentiel en énergies renouvelables et d'efficacité énergétique, la Turquie a les moyens de donner l'exemple pour les pays en développement. »

 

Au-delà de la poursuite de leurs efforts contre le changement climatique, le G20 doit soutenir avec force l'Agenda 2030 pour le développement durable adopté en septembre qui définit des objectifs visant à éliminer la pauvreté, garantir la sécurité alimentaire, énergétique et hydrique, établir des modes de production et de consommation durables, protéger la biodiversité et construire des villes vertes.

 

« Notre environnement est essentiel au bien-être et à la subsistance des êtres humains, et pourtant, il est mis à rude épreuve par le changement climatique et par la surexploitation qui l'impactent. Le G20 doit pour cela s'acquitter de la mission qui est la sienne, à savoir assurer la stabilité économique et financière en préservant les écosystèmes de la planète grâce à son action climatique et en permettant un accès durable aux ressources naturelles. » avertit Marco Lambertini.