Les Pionniers

LAMARCK Jean-Baptiste de

Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck est un zoologiste, naturaliste et biologiste français.

Disciple de Buffon, botaniste et physicien, Lamarck fut le fondateur de la biologie, mais surtout, il fut le premier à proposer une théorie explicative de l'évolution des espèces, le transformisme.
il a réalisé la classification des invertébrés, qui regroupent environ 80 % des animaux. Il est un de ceux qui ont pour la première fois utilisé le terme de biologie pour désigner la science qui étudie les êtres vivants.

Il est aussi le premier à proposer une théorie matérialiste et mécaniste des êtres vivants à partir de laquelle il élabore une théorie de leur évolution. Sa théorie transformiste est fondée sur deux principes :
1.la complexification croissante de l'organisation des êtres vivants sous l'effet de la dynamique interne propre à leur métabolisme ;
2.la diversification, ou spécialisation, des êtres vivants en de multiples espèces, sous l'effet des circonstances variées auxquelles ils sont confrontés dans des milieux variés et auxquels ils sont contraints de s'adapter en modifiant leur comportement ou leurs organes pour répondre à leurs besoins (cette modification n'étant pas le produit de leur volonté ou de leur désir, mais toujours de cette dynamique interne propre à la vie conçue ici comme un processus où les flux de matière nécessaires à la vie structurent la matière vivante et, par suite, les organismes).
Il est ainsi un des premiers naturalistes à avoir compris la nécessité théorique de l'évolution des êtres vivants.
Jean-Baptiste de Lamarck est né en 1744 dans la Somme, d'une vieille famille noble, comptant de nombreux militaires. Il poursuit des études chez les Jésuites d'Amiens, de 1755 à 1759, avant d'entamer une carrière militaire en 1761, sous le nom de Chevalier de Saint-Martin. Obligé de quitter l'armée en 1765, à la suite d'un accident, il se consacre à des études de médecine et se passionne pour la botanique.

En 1779, l'Imprimerie royale publie sa "Flore française", où il donne des clefs dichotomiques permettant à chacun d'identifier les plantes. Cet ouvrage lui apporte une notoriété immédiate, et lui vaut d'être élu à l'Académie des sciences l'année suivante, avec l'appui de Buffon. D'abord membre adjoint, il en devient titulaire en 1783 puis, enfin, pensionnaire, en 1790, année où, spécialiste de botanique, il n'hésite pas, à cinquante ans, à se reconvertir avec succès, en étant nommé professeur d'Histoire naturelle des Insectes et des Vers au Jardin du Roi.

Il participe, en 1793, à la transformation du Jardin du Roi en Muséum national d'histoire naturelle, sous l'impulsion de Lakanal. Il y devient professeur de zoologie, chargé d'enseigner la zoologie des invertébrés : c'est lui qui invente le mot « biologie » pour désigner la science des êtres vivants ; il fonde également la paléontologie des invertébrés. Il travaille sur les coquilles de fossiles du bassin parisien.
Il passera plusieurs années à établir une classification raisonnée des animaux invertébrés, qui représentent environ 80 % du règne animal. Lamarck meurt le 18 décembre 1829, à l'âge de 85 ans, dans sa maison au Muséum.
Deux ouvrages lui valent d'être considéré comme le fondateur du transformisme : "Philosophie zoologique" (1809) et "l'introduction de l'Histoire naturelle des animaux sans vertèbres" (1815-1822).

On fait souvent de Lamarck un précurseur malheureux de Charles Darwin, parce que, bien qu'ayant exposé une théorie de l'évolution, il n'a pas découvert le mécanisme de la sélection naturelle. C'est là une vue rétrospective erronée. Les projets et réalisations scientifiques de Lamarck et de Darwin sont en fait profondément différents.
En effet, Lamarck cherche d'abord à comprendre et expliquer les êtres vivants en tant que phénomènes physiques, et c'est pourquoi il invente la biologie et élabore une théorie des êtres vivants. Darwin, quant à lui, cherche avant tout à réfuter les « créations spéciales » du pasteur William Paley, qui, dans sa Théologie naturelle (1803) expliquait la création du monde vivant et l'origine de toutes les espèces par l'intervention divine, en les remplaçant par le mécanisme aveugle et impersonnel de la sélection naturelle. Dans "De l'origine des espèces" (1859), Darwin ne propose aucune théorie des êtres vivants, il ne cherche qu'à expliquer l'adaptation des êtres vivants à leurs conditions d'existence par la sélection naturelle, mécanisme que l'on appliquera ensuite à toute l'évolution du vivant et à partir duquel les scientifiques allaient élaborer la théorie synthétique de l'évolution dans la seconde moitié du XXe siècle.
La différence entre les conceptions de Lamarck et celles de Darwin se situe en réalité sur la tendance à la complexification des êtres vivants au cours de l'évolution.

"Les conditions du milieu, avec le temps, ont imposé la forme du corps ou des organes des animaux" (Lamarck)

EN LIEN AVEC LE SUJET

LIVRE(S) EN LIEN AVEC LE SUJET

En rapport avec :

SITE WEB

Article précédent

ETIENNE Jean-Louis

Article suivant

BATES Henry Walter