Ce numéro se penche sur les habitats des castors, des termites, des républicains sociaux ou encore des vers de terre, en étudiant la diversité de leurs formes et de leurs fonctions. Que comprenons-nous de la manière dont les animaux vivent en observant leurs architectures ? Comment sommes-nous capables de créer, en les imitant, des conditions d’hospitalité pour la faune sauvage ?
La question de l’architecture est liée à celle de l’art et de la technique et invite spontanément à l’analogie entre constructions humaines et non-humaines. Mais nous chercherons ici à penser les architectures du point de vue des animaux, en invitant à une réflexion sur les manières d’habiter et de cohabiter.
Ce numéro s’intéresse à ce que les constructions animales nous disent de leurs manières de vivre, en famille, en société élargie et avec d’autres cohabitants, humains compris. Nous tentons de restituer, par l’éthologie, la biologie de l’évolution, l’observation naturaliste ou encore la littérature, la vie sociale et domestique des castors, des abeilles, des termites, des hirondelles, des vers de terre ou celle d’une couleuvre dans le cellier d’une maison.
Enfin, ce numéro s’intéresse aux dispositifs artificiels - nichoirs, gîtes, hôtels à insectes, etc. – dans le contexte de projets de conservation ou d’espaces agricoles. Partant de l’échelle de ces dispositifs artificiels et d’une réflexion sur leur conception, le numéro cherche à élargir la focale pour proposer une réflexion sur les conditions d’une hospitalité pour la faune sauvage dans des milieux dégradés.
Lancée en 2012 par la Fondation François Sommer et les Editions Glénat, Billebaude est une revue d’exploration et de réflexion sur les usages et représentations de la nature. Chaque semestre, la revue propose autour d’un thème – le loup, la forêt, la ruralité, etc. -, des contributions de chercheurs, journalistes, acteurs de terrain, artistes. Dans un esprit d’ouverture, la revue tisse des liens entre le monde de la recherche, de l’art et celui de la gestion de l’environnement autour des enjeux de conservation de la nature. Consciente que la crise écologique et économique invite à recomposer un nouveau savoir où la science dialogue avec la culture et la gestion avec les pratiques et savoirs traditionnels, la revue fonctionne comme un laboratoire d’idées et d’échanges.
Editions Glénat