Deux feux, une lampe blafarde ; des wiwas qui arrivent, tranquillement, se saluent en échangeant les feuilles de coca (pour symboliser l’échange des pensées). Le temps s’étire, on n’entend que le crépitement des feux, quelques rares paroles. Ils sont de plus en plus nombreux. Dehors, les femmes installées sous un auvent ont déjà commencé leur réunion. Nous attendons, nulle impatience, tout s’apaise et l’agitation des cerveaux se dilue dans ce temps qui invite à la paix, éloignant les turbulences. Le gouverneur wiwa prend la parole, son discours est long, il parle de confiance en Tchendukua, de la qualité de la relation établie avec nous, il nous remercie. Pendant près de 2 heures, le dialogue est là, respectueux, amical, les réussites mais aussi questions et difficultés sont posées, on s’écoute ; les femmes nous ont rejoints, l’obscurité est totale dehors, tout invite à la paix.......