Artistes animaliers

BASSOMPIERRE Michel

Michel Bassompierre est l’un des artistes les plus importants dans le champ de la sculpture animalière contemporaine. Il a insufflé à cette discipline un style singulier et nouveau reconnaissable au premier regard. Séduisante et attachante, son œuvre a parcouru le monde entier, laissant échapper son bestiaire de marbre et de bronze aux quatre coins du globe.

Formé dans l’atelier de Leleu à l’école des Beaux-Arts de Rouen, Michel Bassompierre apprend à regarder. Ce sont des kilos de croquis qu’il réalise et par lesquels il construit sa compréhension du corps de l’animal, cette machine savamment articulée dont il saisit la ligne et le mouvement. C’est précisément cette vie qu’il arrive à faire transparaître rendant son œuvre tellement sensible.

Dans la lignée de François Pompon, Michel Bassompierre se débarrasse de l’anecdote pour aller à l’essentiel. Privilégiant les animaux aux formes rondes, éléphants d’Asie, gorilles, ours ou encore chevaux, il parvient à une forme à la fois douce et précise où jamais la lumière ne vient heurter l’ombre. Ce rapport plastique traduit d’autre part son lien au monde sauvage pour lequel il nourrit une grande fascination loin de tout anthropomorphisme. Ces animaux paisibles que l’on semble surprendre dans l’intimité de leur vie, s’incarnent par le bronze ou le marbre de Carrare selon les codes traditionnels de la sculpture.

Il a su générer une œuvre puissante témoignant d’une maîtrise exceptionnelle du dessin, d’une compréhension parfaite des volumes, d’une approche poétique de la lumière qui donnent au regardeur une irrépressible envie de la caresser. Mais c’est aussi la tendresse, le respect et l’humilité de l’artiste qui se font jour dans ce travail d’une rare délicatesse.

Première monographie (2021)

Retrouvez ici un reportage à son sujet :  cliquez ici 

 

 

 

2016 travail dans l'atelier

Croquis au muséum

Entretien avec...

Pourquoi avoir choisi l'animal sauvage comme thème privilégié ?

Pour moi c’est plus l’animal qui compte et non le fait qu’il soit sauvage. C’est la rondeur des formes que je recherche.

Je la trouve bien sûr chez les ours mais aussi chez les chevaux de trait, chez les éléphants d’Asie ou chez les gorilles par exemple.

Un élément déclencheur ? 

Sans doute le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling que j’ai lu très jeune.

Votre œuvre à laquelle vous tenez particulièrement ?  

Il s’agit d’un ours brun qui se lèche la patte pleine de bon miel sauvage. Je l’ai d’ailleurs intitulé « Le Miel ».

Sa forme générale se rapproche de l’œuf qui est pour moi la forme idéale par excellence.

Capture d’écran 2016-03-05 à 17.19.10

Si j'étais un animal sauvage ? 

Ceux qui me connaissent bien me considèrent comme un ours.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ? 

Lorsque j’ai passé des heures à observer ces animaux sauvages ou domestiques ce n’était pas en milieu naturel mais dans des cirques, des zoos ou des prés.

J’aime cependant me promener dans les milieux naturels tels que les montagnes ou les coins reculés où l’homme est très peu présent.

Je vis près de Marais qui, même s’ils sont entretenus, restent un domaine d’observation pour les oiseaux et quelques cervidés.

Endroit préféré, qui vous inspire tout particulièrement pour créer ?

Je suis sculpteur, donc il est moins facile pour moi de m’installer au milieu de la nature comme pourrait le faire un peintre.

Mon atelier, derrière lequel se trouve un petit bois et une mare, est l’unique endroit où je crée. J’y suis d’ailleurs entouré par toutes mes créations originales et je me retrouve au milieu de mon arche.

Un lieu mythique ?  

J’aimerais pouvoir retourner dans le Masaï Mara au Kenya ou une autre réserve en Tanzanie.

Et la technique ?

Je commence par travailler la terre glaise. J’en fais des plâtres qui deviendront ensuite des bronzes ou des marbres.

Des urgences ? 

La lutte contre la déforestation et le braconnage sont des priorités à mon avis.

Des conseils ?  

Observer, observer et observer pour bien comprendre les attitudes et l’anatomie.

Le dessin est toujours primordial mais pour bien le réussir, il faut savoir ce qui se cache sous la peau et la fourrure.

L’étude des squelettes est très importante pour les artistes animaliers.

Une association de protection à mettre en avant ?

Pas une en particulier. Elles sont toutes importantes à mon sens, qu’elles soient en France ou dans des pays plus lointains.

Pour conclure ?

L’artiste qu’il soit animalier ou pas, cherche à faire passer ses émotions à travers ses créations. Pour moi, ce sont les animaux qui me permettent de m’exprimer.

Ils sont un sujet inépuisable de travail. Je ne les idéalise cependant pas et je sais très bien que l’ours est un animal extrêmement dangereux par exemple.

Mais sans doute moins que l’Homme finalement…

Distinctions & Parutions

Prix et récompenses

2018 Prix spécial de Evelyn et Peter Haller par The Society of Animal Artists

2017 Prix François POMPON

1998 Médaille d'Or du Salon des Artistes Français

1990 Grand Prix du Salon des Artistes Français

1989 Grand Prix du Salon National des Artistes Animaliers

1988 Médaille d'Argent du Salon des Artistes Français

1988 Prix Fernand Mery du Salon National des Artistes Animaliers

1988 Prix de la Fondation TAYLOR

1987 Prix du Conseil Général de la Loire-Atlantique

1985 Prix de la Fondation JOHNSON

Expositions

Salon des Artistes Français

Salon National des Artistes Animaliers

Salon Comparaison, Biennale Internationale de Formes Humaines

Invité d'honneur du Salon National des Artistes Animaliers

Invité d'honneur du Cercle Municipal des Gobelins et des Beaux-Arts

SAB Expo Bruxelles

BRAFA

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