Denis Clavreul est un artiste passionné de nature. Il réalise des croquis et des aquarelles sur le terrain en France et dans le monde. Ses sujets privilégiés sont la faune sauvage, la flore, le paysage, l’architecture et les activités humaines liées à la nature.
Son travail est exposé régulièrement en Europe et aux Etats-Unis.
Il a publié de nombreux livres, notamment des carnets de voyage.
Docteur en écologie, il illustre des ouvrages et scientifiques et grand public et collabore avec des parcs naturels et des organismes de préservation de l’environnement.
Mon parcours, ma démarche
J'ai étudié pendant dix ans la biologie avant d'obtenir un Doctorat d'Ecologie, puis j'ai décidé en 1984 de vivre à l'aide de mes dessins et de mes peintures. Je travaille essentiellement au crayon graphite et à l'aquarelle, sur le motif le plus souvent possible.
J'ai illustré un grand nombre de livres, d'articles, de guides et de documents pédagogiques consacrés le plus souvent à la préservation de l'environnement. Après avoir longtemps dessiné pour de grands éditeurs parisiens (Gallimard, Nathan, etc.), je travaille à présent plus régulièrement avec des Parcs naturels régionaux, des Parcs nationaux, le Conservatoire du littoral, diverses municipalités.
J'aime particulièrement observer, dessiner et peindre sur le vif. Mes sujets de prédilection sont les animaux et les gens en mouvement, les paysages, l'architecture. Ce travail conduit à l'édition de nombreux carnets de voyages.
Je réalise depuis 4 ans un long projet personnel en France et aux Etats-Unis consacré aux voyages du peintre naturaliste Jean-Jacques Audubon.
J'expose en France ainsi qu'à l'étranger et participe depuis 15 ans aux projets d'une association d'artistes dont le siège se trouve aux Pays-Bas :
Artists for Nature Foundation (ANF). L'ANF organise des rencontres d'artistes originaires de différents pays dans des régions où la nature est menacée par des projets de développement en s'associant avec des gens très impliqués sur place.
Les artistes se font témoins ; leurs travaux aboutissent à l'édition de livres et à des expositions permettant de sensibiliser l'opinion publique.
A propos de mon travail :
J'aime sentir le crayon caresser la surface du papier au gré des regards. J'aime la sensualité de la ligne, fruit d'un nécessaire équilibre entre tension et relâchement, ce défi chaque fois renouvelé, toutes ces tentatives d'aller à l'essentiel avec si peu de moyens. La courbure inachevée d'une échine est bien souvent plus vivante qu'un dessin complet de l'animal.
Lorsque je dessine ce que je vois, j'accueille l'inconnu, je prends des risques, je m'expose à la banalité de mon regard. Plus j'observe et plus je constate à quel point je vois si peu de choses, je découvre l'incroyable aptitude que nous avons, nous autres humains, à interpréter et à recomposer individuellement le monde.
J'aime la danse. Les gestes peuvent être tendres, violents, achevés ou suspendus. J'ai une manie : la recherche du mouvement, y compris lorsqu'il est le plus infime, dans le trait d'un horizon. Et lorsque l'espace semble peuplé de choses inertes -quelques pierres, une branche morte, de la terre- je les choisis, les relie, les transforme même, pour qu'elles dansent ensemble.
Observer un animal, puis tenter une esquisse : comment ne pas y voir un acte de chasse, le besoin d'une capture ? Je croque, je trace une esquisse. Lorsque je me sens ainsi prédateur, je pense aux premiers artistes, à ces hommes sensibles dont je me sens si proche. Il n'y a pas de rapport moderne ou préhistorique au monde (et à l'art). Ces hommes touchaient déjà à l'essentiel, exprimant leur humanité profonde.
Peindre à l'aquarelle, c'est tenter de faire le lien entre l'univers (la lumière), l'air, l'eau, la terre (les pigments colorés et le papier) et soi-même. J'aime la lumière changeante et l'air humide du soir ou du matin car ces conditions obligent à prendre des risques ; elles limitent le contrôle excessif, parfois dévitalisant, de la peinture. Elles forcent à être dans l'instant. J'aime aussi les lumières les plus difficiles, les moins propices aux belles images. Celles du midi, lorsque les couleurs se fondent dans des vibrations si proches et si pâles. Elles obligent l'œil à déceler ici ou là ce qui stimule subtilement l'esprit.