Sculpteur et fondeur de ses bronzes, l’artiste privilégie l’art animalier sans négliger la création figuriste réaliste ou fantaisiste.
Pour « Saint-Cast », la réalité sculpturale de la faune se traduit par une représentation dynamique de l’animal, ou par l’élaboration de scènes permettant à l’observateur, une évasion par la fenêtre de son imagination.
Considérant le bronze comme le matériau idéal pour donner vie à ses créations, il ne délègue pas ce passionnant travail de fonderie, ceci pour rester au plus près de ses œuvres, et exprimer ainsi son ravissement pour la découverte de la nature et son amour de la matière.
« Le chemin me menant à la création, la sculpture, est tracé sur les cartes de la terre, notre planète. Très sinueux, il me fit découvrir la céramique au Moyen Orient, d'où mon installation à La Borne, village de potiers. La terre et, plus encore le feu se révélèrent des éléments fascinants. Mes pas me portèrent plus tard vers un continent magnifique: l'Afrique. La route vers le feu liquide aboutit chez un maître fondeur Burkinabé qui me transmit son savoir, la faune de ces pays du feu solaire ne cesse de m'éblouir, alors pourquoi ne pas lier les plaisirs, le feu et les animaux.
L'amitié qui me lie à d'excellents sculpteurs animaliers allonge mes pas. La balade est permanente, la création l'accompagne. »
«Après plusieurs années dans le monde de la céramique, je m’initie en 1980 à la technique du bronze à la cire perdue, au Burkina Faso, en technique primitive : moule réalisé en banco (mélange de terre de termitière et de crottin d’âne) appliqué sur les créations en cire d’abeille, décirage et cuisson des moules au bûcher et fonte du bronze au charbon de bois, comme à l’âge de bronze.
Ce procédé efficace s’est vite révélé limité quant à la qualité des résultats, je décidai donc de passer à la technique à cire perdue moderne en tâtonnant pour créer mon mélange de plâtre réfractaire, pour trouver la courbe de cuisson des moules, pour construire mes fours à gaz (de décirage et de fusion du bronze) et autres outillages que je n’utilisais pas en Afrique et qui aident beaucoup pour parfaire la finition des bronzes.
Pour mes créations, l’inspiration vient de ma faculté à passer des heures à contempler la nature et au retour de mon premier long séjour en Tanzanie je décidai de me consacrer quasiment exclusivement à la création d’œuvres animalières.
N’ayant aucune formation artistique, je passais des mois pour réaliser ma première création animalière, la passion et la patience permettent de vaincre tous les obstacles.
Chaque année je passe une partie de l’hiver sous les tropiques riches en faunes et surtout en Afrique pour rapporter de la documentation photographique sur laquelle je m’appuie pour de nouvelles créations. Je profite aussi de notre belle région du Berry solognot pour partir à la billebaude et tenter de surprendre les hôtes de nos bois dans leurs activités journalières."