Thomas Monin s'est spécialisé dans les sculptures monumentales.
Son discours à l’économie sobre et efficace rappelle des aspects essentiels, le premier étant la menace de disparition pesant sur l’un comme sur l’autre.
« Voilà de nombreuses années que mon travail et mes recherches plastiques personnelles dialoguent avec l’idée d’utopie.
Peu à peu, je tente de créer un art animal, un art qui serait issu d’une humanité qui assumerait enfin son animalité.
Il s’agit de tenter de nous réconcilier avec notre nature animale profonde.
Ce travail s’inscrit dans une démarche humaniste qui vise idéalement une forme d’épanouissement de notre civilisation » souligne-t-il.
Mon expression ne relève pas d’une pratique cosmétique, mais émane de l'idée impérieuse de soutenir un contre-feu face à ce qui semble aller contre la perpétuation de la diversité du vivant.
Il s’agit d'abord de ne pas concevoir l’humanité comme une maladie incurable de la matière vivante et tenter d’inventer un "art animal", en sécrétant des dispositifs convergents vers l'acceptation de l'animalité dans tous ses lieux de déploiement.
Il s'agit aussi de redonner à la pratique de l'intervention "In Situ" la conscience des liens entre systèmes biologiques et processus culturels.
Ebloui par le phénomène naturel de symbiose, mon objectif est d'atteindre ce point d'association entre des organismes ne pouvant vivre les uns sans les autres, chacun d'eux tirant bénéfice de cette association.
Mes "unions étroites" invitent à l'exploration des rapports intimes que nous entretenons avec la matière vivante, et voudraient masser à la fois le corps et la pensée.