Elève à l'école BOULLE (école supérieure des Arts appliqués ) de 1980 à 1983 dans la section Architecture intérieur, Agencement.
Diplôme de peintre en décor au Créar en 1989.
C'est au CREAR que je rencontre un céramiste, Denis Bouniard, que je décide de suivre en Provence...
La découverte de la matière, le grès, et le désir d'approcher les animaux depuis mon enfance provoquera en moi une étincelle qui va me conduire dans un nouvel univers peuplé d'animaux sauvages et peu ordinaires voire rarement représentés.
En 1994, je présente pour la première fois une sculpture au salon national des artistes animaliers et je suis acceptée.
J' ai l'honneur de recevoir le Prix Henri Mory en 1997. Depuis, j'y expose régulièrement.
Je travaille selon mon inspiration ou sur commande, expose dans les salons, boutiques, galeries, et participe à des expositions temporaires.
Mes animaux sont réalisés avec le grès et certains modèles font l'objet d'une édition en bronze.
En 1997 nous installons notre atelier à Oppède le vieux, au coeur du parc régional du Luberon. Un véritable coup de foudre pour ce village authentique, encore très imprégné par son histoire, où la pierre et la nature sont entremêlées dans une superbe harmonie. Il y règne une atmosphère propice à la création.
C'est ainsi que depuis plusieurs années; sont nées de nombreuses œuvres qui expriment l'immense intérêt que je porte au vivant et que j'espère partager avec vous. Je vous invite à jeter un regard plus approfondi sur le sujet dans mon atelier.
Je serai ravie d'avoir l'occasion de vous y recevoir pour vous faire découvrir mon travail.
A lire l'article du journal La Provence qui lui est consacré :
Olivia Tregaut utilise le grès et le bronze pour pousser des cris d’alarme
Installée à Oppède, Olivia Tregaut, artiste animalier, sculpte des animaux en grès et édite certains modèles en bronze. Son travail est né d’une passion pour la faune sauvage, d’une envie de découvrir, de faire renaître les animaux qui sont pour la plupart en grand danger d‘extinction. Elle s’est peu à peu spécialisée dans les animaux sauvages, rares et fantastiques.
« A la base, il y a l’émerveillement. Par nature contemplative, je prends un plaisir immense à observer, à étudier. La sculpture est le prolongement de cette contemplation. Touchée au plus profond de mon être par la disparition des espèces, j’ai le désir aigu de partager mon ressenti. Mon interprétation n’est pas toujours réaliste, j’aime parfois extrapoler les attitudes et même réinventer. Devant tant de beauté, de richesse, il serait temps de retrouver un peu d’humilité, prendre conscience du génie du vivant et nous réconcilier avec nos origines. Plus je travaille l’animal, plus je rencontre l’humain…«
Tout a commencé dans une cité H.L.M d’Ivry-sur-Seine. Papa est ouvrier, maman esthéticienne. Ses premiers contacts avec la nature sauvage se font à travers le petit écran. Les documentaires de Frédéric Rossif la fascinent. Elle a de la chance : ses parents l’emmènent tous les week-ends en forêt. Chaque année, la famille s’offre un mois de vacances à l’étranger.
En 1980, elle entre à l’école Boulle (école supérieure des arts appliqués). Elle y fait des études d’architecture intérieure et décoration. Plus tard, en 1989, elle suivra une formation de peintre en décor au CREAR (apprentissage du trompe l’œil, fresques moulages…). Cette année-là, elle rencontre celui qui deviendra son compagnon. Denis Bouniard a aménagé un garage pour faire de la poterie, à Cavaillon. Dès 1990, ils rejoignent la cité cavare. Et, là, « dans un coin de l’atelier, j’ai touché la terre, et, j’ai tout de suite eu envie de sculpter un animal.«
Au début pour son plaisir, très vite, ses réalisations prennent de l’ampleur. Les premières expositions se succèdent.
En 1997, elle installe son atelier à Oppède le Vieux.
De l’artiste à la militante…
WWF, association FERUS (sauvegarde des grands prédateurs), LPO, refuge de Buoux… Olivia ne peut concevoir son travail qu’en prise directe avec l’actualité, d’où son engagement dans plusieurs associations pour la protection des animaux. « Mes tortues d’Hermann sont nées de la menace qui pèse sur l’espèce en fort déclin sur son aire de répartition. L’extinction du gorille me paraît inconcevable. J’ai voulu témoigner, dire mon aversion pour ce massacre. Mon gorille au rocher s’est imposé… » Si l’émotion est toujours déterminante, elle peut, quelquefois, s’habiller de rêves comme cette sirène des mers lunaires, capable de s’adapter et de survivre aux pires désastres…
« La richesse de notre planète est tellement grande que certains de ces êtres pourraient exister! Celle-ci, je l’ai vue dans les nuages« . Quant à « l’Oppèdopterre », qui pourrait bien donner son nom à l’atelier, il fréquenterait les souterrains d’Oppède. Figure chimérique, il aurait emporté les rêves et les utopies, devenus dès lors impossibles…