« Le 16 mars 2020, mes parents Serge et Beate sont venus se confiner chez moi. L’appartement est vaste, et leur bureau est dans l’immeuble, ce qui leur permettait de travailler sans avoir à traverser Paris. Nous étions trois bipèdes et cinq quadrupèdes : trois chats et deux chiens.
Pourquoi décider alors d’écrire ? Pour partager ses pensées, passer le temps en faisant disparaître l’angoisse de perdre ses parents, en étant peut-être à la fois parricide et matricide si j’avais été contaminé avant le confinement. Mais, surtout, pour faire avancer une cause qui me tient à cœur : l’amélioration du bien-être animal, qui sera une des causes majeures du xxie siècle dans le monde occidental, sauf tragédie de grande ampleur. Ainsi, presque chaque jour, j’ai essayé d’écrire une nouvelle impliquant l’homme, l’animal, l’environnement que j’ai connu avec le confinement comme toile de fond. À travers ce journal transparaît donc l’amour pour les parents et pour les animaux. L’un est un commandement de Dieu, l’autre devrait l’être aussi. »
Dans ce journal ponctué par des événements que nous avons tous connus, des inquiétudes que nous avons tous partagées, Arno Klarsfeld nous livre un récit singulier traversé d’échanges étonnants avec ses parents, de bribes du passé et de réflexions. Il y mêle de subtils portraits de l’âme humaine et de la relation sensible aux animaux au fil d’histoires à la croisée de La Bruyère et La Fontaine.
Un livre insolite, riche en émotion et en humour.
Arno Klarsfeld a été l’avocat des parties civiles lors des procès Touvier et Papon. Il a toujours milité pour la sensibilisation au bien-être animal.