« On est soit vegan, soit immoral. »
Un manifeste radical de Sabir Kadel sur la souffrance animale, l’essai de Jean Haëntjens sur le concept novateur d’ « économie des satisfactions », la dénonciation par Flore Berlingen des mirages du recyclage, la déconstruction du système carcéral par Sylvain Lhuissier et un pamphlet édifiant de David Blough sur le dévoiement des valeurs du sport.
Dans cet essai à la logique implacable, voire jusqu’au-boutiste, Sabir Kadel interroge nos incohérences face à la souffrance animale. Selon lui, nous ferions en permanence preuve de dissonance cognitive en discriminant « entre les animaux qui méritent de finir dans nos assiettes et ceux qui méritent qu’on dépense des centaines d’euros en soins par mois pour eux ».
Une par une, il bat en brèche toutes les raisons qui nous conduisent à accepter la consommation de viande, en resituant le débat sur le plan de la morale : « Quoi en effet de plus monstrueux que d’enlever la vie à un animal qui ne nous a rien fait, dont l’existence ne met pas en péril la nôtre, uniquement car l’on veut goûter à sa chair ? »
Il met aussi en perspective la notion de véganisme, trop souvent édulcorée par la pratique qu’en font certains par mode ou par identification à certaines stars. Il met en lumière les liens qui existent entre le véritable véganisme et d’autres courants de pensée, comme le féminisme ou encore l’athéisme, en posant comme principe le fait qu’un monde dans lequel les animaux ne seraient plus traités avec cruauté serait aussi un monde où les humains vivraient en meilleure harmonie.