C'est beau comme un conte, gai et triste comme la vie; à travers l'Inde, ses croyances, sa population, sa misère mais aussi sa fierté, itinéraire d'hommes et d'animaux qui pourraient vivre en harmonie. Mais la nature humaine... (ndlr)
Après avoir assisté à l’assassinat de sa mère par des braconniers, un jeune éléphant mène une vie de dur labeur au service des êtres humains. Dévoré par le désir de vengeance, il parvient à se libérer de ses oppresseurs et terrorise les villageois de l’Inde du Sud : il piège ses victimes, puis ensevelit leurs corps sous des tas de feuilles et de poussière, ce qui lui vaut d’être surnommé « Le Fossoyeur ».
Manu, le fils d’un riziculteur pauvre, se trouve emporté contre son gré dans le milieu sordide du trafic d’ivoire, aux côtés de son frère Jayan, jeune homme incontrôlable et dangereux qui voit dans le braconnage un moyen d’échapper à la misère des campagnes.
En parallèle, Emma, une Américaine, réalise un film documentaire sur Ravi Varma, un charismatique vétérinaire qui recueille et soigne de jeunes éléphants orphelins au sein d’une réserve naturelle. Témoin de pratiques douteuses entre certains responsables de la réserve et des sociétés d’exploitation forestière, elle se retrouve impliquée dans une affaire qui remet en cause ses convictions bien établies.
À travers ces trois destins, Tania James nous livre un récit déchirant et haletant sur le commerce de l’ivoire, et explore la frontière poreuse entre conservation et corruption. Ce roman dépeint la complexité morale de l’homme, qui oscille entre amour et trahison, devoir et loyauté, ainsi que sa relation brisée avec les animaux et la nature.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent