Cette étude sur les parcs nationaux d’Afrique australe veut montrer comment les aires protégées sont emblématiques d’une approche moderniste et coloniale de l’écologie.
Nos tentatives répétées de faire des « enclaves de nature » se heurtent partout aux logiques d’un monde connecté – écologiquement et socialement.
Pour sortir de cette écologie des parcs, Estienne Rodary nous invite à repenser radicalement les rapports des sociétés humaines à la Terre.
Le premier essai d’écologie politique du fondateur de la géographie environnementale.
« Passionnant, érudit et lucide, cet ouvrage traite d’un domaine jusqu’alors peu abordé par les théoriciens de l’écologie politique. »
Jean-Paul Deléage, historien de l’écologie« L’ambition de ce livre est considérable : il s’agit de qualifier les transformations des rapports à la nature de nos sociétés au cours des trente dernières années. Ces analyses sont d’une finesse et d’une profondeur théorique jamais rencontrée jusqu’à présent. »
Xavier Arnauld de Sartre, géographe
Estienne Rodary, géographe, ancien rédacteur en chef de la revue Écologie et Politique, directeur de recherches à l’IRD, a vécu et travaillé en Afrique du Sud et en Nouvelle Calédonie. Il a notamment codirigé le Manifeste pour une géographie environnementale (Presses de Sciences Po, 2016).
Sommaire :
Introduction : l’idée connective
1 Conservation enclavée
Préfiguration
Exclusion
Ségrégation
2 Connectivité, origines
Cybernétisation
Systématisation
Réticulation
Gaïaisation
3 Conservation connective : mobilisation
Participation
Buffles et participants : espace sélectif
4 Conservation connective : circulation
Transnationalisation
Éléphants et impérialistes : espace extensif
Guépards et migrants : espace extrusif
Lions et touristes : espace intrusif
5 Conservation connective : translocation
Vaches et paysans : espace contractif
Rhinocéros et déplacés : espace translatif
Conclusion : politiques de connectivité