RENCONTRE AVEC LE PLUS SAUVAGE DE NOS QUATRE TÉTRAONIDÉS
Si une littérature scientifique a fait l’objet d’un grand nombre de publications, peu de livres ont par contre été écrits sur le Grand Tétras.
Pour la plupart des personnes, cet oiseau reste méconnu. Pour les connaisseurs, ce gallinacé antédiluvien appartient à une espèce mythique et mystérieuse, restant inféodée à la forêt pri-maire et sauvage. Sa seule présence représente un haut degré de naturalité et toute la richesse de nos forêts de montagne.
Depuis plus d’un siècle, ses populations ne cessent de s’effondrer sur l’ensemble du pays. Syno-nyme de biodiversité, le grand coq est très exigeant sur la qualité de son habitat, son extinction signifierait que tout un environnement disparaîtrait à jamais. Pour rétablir le cycle naturel ainsi perdu, il faudrait alors beaucoup de temps, voire plusieurs générations.
Actuellement, pour les Vosges, l’état des populations résiduelles est catastrophique, voire désespéré.
Si l’urogalle arrive à contenir ses populations dans le Jura, sa situation reste toutefois très pré-caire et le grand gallinacé donne plutôt l’impression de faire de la résistance que de se mainte-nir. Dorénavant, il ne se trouve plus que sur les hauts plateaux.
En ce qui concerne la Savoie, si quelques observations d’individus erratiques font parfois la une de la presse locale, il y a bien longtemps qu’on ne peut plus parler de présence effective. Issus d’oiseaux de réintroduction, bon an mal an, jusqu’en 2016, les Cévennes arrivaient à maintenir une micro population relativement stable. Les comptages catastrophiques de l’été 2017 annonceraient-ils le glas pour l’espèce sur ce massif ?
Le contexte pyrénéen n’en demeure pas moins alarmant. Son aire de répartition tend toujours à régresser dangereusement. Le grand tétras y est encore chassé et fait l’objet d’une attention particulière du monde de la chasse, mais l’activité cynégétique attise aussi le lobbying éco-logiste et ses revers. Deux mondes s’affrontent, l’un aveuglé par la passion et l’autre obstiné par l’intransigeance. Aujourd’hui, le grand coq se trouve au cœur d’un débat houleux entre les deux parties.
Cela fait plus de 50 ans que les spécialistes essayent d’alerter les consciences. En retour, l’admi-nistration forestière crée des « mesurettes » pour satisfaire le lobbying vert et coller à la mode de la biodiversité. En attendant les années passent et poussent inexorablement l’espèce vers sa disparition.
Cet ouvrage met en évidence l’incapacité de l’homme à réagir. Cela nous prouve, une fois de plus, que la logique économique a raison de tout et qu’une politique de sauvegarde n’a jamais véritablement été mise en œuvre. Puisse ce livre ne pas sanctionner le dernier round du grand coq. Son contenu relate l’histoire d’une longue quête de l’auteur. Ce travail s’adresse à tous les passionnés de nature, il reflète tout le récit d’une passion et de l’amour de la forêt sauvage et primaire et de ses derniers survivants.
II. Le grand coq de bruyère
III. Le grand tétras dans le massif vosgien
IV. A la rencontre de nos derniers grands tétras. Carnet de terrain d'un chasseur naturaliste
V. Les forets du Donon, une longue histoire entre l'homme, la foret et le grand coq
VI. La chasse au coq de bruyère
VII. L'avenir des habitats à tétras et l'évolution des populations de grand coq dans les Vosges
VIII. Le grand tétras et sa situation dans les autres massifs français
IX. Suivi de quelques places de chant des Vosges, du Jura, des Pyrénées-Orientrales aux Pyrénées centrales
X. Aujourd'hui le grand coq en Europe
Bibliographie