À l'heure où le paysan a cédé sa place à l'exploitant agricole et où les périphéries se couvrent de zones industrielles et pavillonnaires, une grande majorité de la population habite en ville et travaille dans des espaces clos, passant de longues heures devant des écrans.
Les confinements successifs et la généralisation du télétravail l'ont confirmé : nous sommes plus que jamais « en déficit de nature ».
Tirant le fil de cette déconnexion, Alix Cosquer s'interroge. Et si nous étions incapables de changer durablement notre rapport à la nature... faute d'intérêt ? Et si notre sensibilité au monde naturel s'était définitivement émoussée ? Nos représentations tendent toujours à séparer l'humain de la nature : l'idéologie capitaliste a prospéré en faisant de l'exploitation du vivant un pilier fondateur, le reléguant à la marge de nos préoccupations.
Tel est donc le défi qu'Alix Cosquer nous invite à relever dans cet essai : réactiver une sensibilité au monde pour adhérer, tant individuellement que, surtout, collectivement, à des valeurs, à des objectifs, à des savoirs qui mettent le vivant au coeur de notre vie.
L'auteure : Alix Cosquer est chercheuse en psychologie environnementale au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive à Montpellier. Elle est également l'auteur du " Que sais-je ? " sur La Sylvothérapie (avril 2021).
Editions Le Pommier