L’agroforesterie, dont on parle beaucoup depuis quelques années, se pose désormais en alternative de l’agriculture industrielle, qui a montré ses limites et qui est fortement remise en cause.
“Agriculture du mélange”, l’agroforesterie consiste à associer arbres et cultures agricoles ou animaux d’élevage. Ses principaux atouts sont la protection des sols, des ressources hydriques ou de la biodiversité, mais aussi le rôle qu’elle peut jouer pour atténuer le changement climatique ou s’y adapter. Sans oublier les multiples productions des arbres : bois, fruits, fourrage, condiments, médicaments, écorces, tannins, résines, etc. Depuis une vingtaine d’années, un certain nombre d’agriculteurs se sont lancés dans l’agroforesterie, de nombreux chercheurs en ont étudié les avantages (et les inconvénients) et une somme non négligeable d’information est désormais disponible. Une grande partie de celle-ci, cependant, est en anglais et il n’existe pas à ce jour d’ouvrage en français véritablement synthétique sur ce sujet.
Le temps est donc venu de rendre cette information disponible, afin d’encourager cette pratique innovante mais encore mal connue.
Faire œuvre pédagogique à destination des agriculteurs, des techniciens, des étudiants et du grand public afin de lever les derniers obstacles à la diffusion de l’agroforesterie : tel est le but de l’ouvrage d’Emmanuel Torquebiau.
Il ne s’agit pas de donner une marche à suivre (ou plutôt des marches à suivre, car il existe de nombreuses manières de faire de l’agroforesterie), mais de susciter de nouvelles initiatives, d’aider à provoquer le changement. Le texte, qui inclut beaucoup d’exemples, est rédigé dans un style très accessible et accompagné d’une riche iconographie. Un sommaire précis, un résumé en tête de chaque chapitre et un index détaillé en fin de volume permettront à ses lecteurs d’atteindre rapidement le sujet qu’ils souhaitent approfondir.
L'auteur : spécialiste d’agroforesterie et d’écologie tropicale, Emmanuel Torquebiau est chercheur émérite au cirad et directeur de recherche à l’université Montpellier. Ayant longtemps travaillé dans des pays tropicaux (Kenya et Indonésie, notamment), il a une riche expérience de terrain. Il a récemment dirigé l’ouvrage Changement climatique et agricultures du monde (Quae, 2015). Il est administrateur de l'Association Francis Hallé pour la forêt primaire.