François Lasserre nous en dit plus - ci dessous - sur ces 50 antisèches pour frissonner de plaisir.
Une araignée au plafond peut-elle me sauter dessus? Est-il vrai que des frelons vivent sous terre? Une souris peut-elle courir dans mon pantalon? Des fourmis peuvent-elles manger un humain?
Les petites bêtes font souvent peur aux grosses, surtout aux adultes et à leurs enfants qui n'arrêtent pas de poser plein de questions à leur sujet. Voici 50 antisèches pour détendre les grands et ne plus parler en tremblant des petits animaux de toute sorte.
Le but, permettre à chacun de répondre aux interrogations des plus jeunes tout en les captivant. A feuilleter sans modération.
L'essentiel et l'insolite sur un ton ludique
Les petites bêtes qui font peur... mais pas trop s'adresse aux parents, grands-parents, enseignants, animateurs et éducateurs. Il propose une nouvelle façon de découvrir ou redécouvrir des informations essentielles ou insolites sur les insectes, araignées, petits rongeurs et reptiles bien souvent inoffensifs.
L'ouvrage se déroule en 50 doubles pages abordant chacune une question malicieuse. Une illustration pétillante accompagne la réponse agrémentée d'un ou deux encadrés apportant un détail incroyable, une info complémentaire ou un contrepoint inattendu.
Trois questions à François Lasserre
1. Pourquoi certaines "bêtes" font-elles davantage peur aux humains que d'autres?
Il y a surtout des sensibilités qui varient, innées ou acquises, en fonction des personnes. Du côté de l’acquis, il y a le fait de les côtoyer, ou non, tout au long de notre vie. Par exemple, une personne qui vit au milieu des araignées, s’y habitue et les oublie. En revanche, une personne qui vit dans un environnement sans vie, sera d’autant plus surprise lorsqu’une bête surgit. Et sans les côtoyer, on est un peu obligé de se fier à « ce qu’on dit ». Mais ce qu’on dit sur les animaux qui font peur, y compris à la campagne, est plus souvent faux que vrai. Idéalement, on reste calme, on respire avec le ventre et on s’injecte une bonne dose d’esprit critique pour évaluer le vrai du faux. Mais ce n’est pas facile ! Autre piste : on lit ceux qui se penchent sur la question, comme avec La Salamandre et cette chouette série d’ouvrages, très faciles à lire ! C’est excellent pour rester zen et ne plus raconter n’importe quoi à sa famille :)
2. Sont-elles si utiles que cela? En quoi?
La notion d’utile n’existe qu’à travers notre prisme. Qui est utile et qui ne l’est pas ? La réponse ne sera jamais objective, et chacun voit toujours avec son prisme, subjectif. Ne pourrait-on pas simplement respecter la vie autant que possible ? Et si on essayait de mieux réfléchir avant tuer la moindre bête ? Les animaux non-humains ont de moins en moins d’espace de liberté, leur diversité s’amenuise. Les sciences nous ont remis à notre place dans le vivant, à égalité avec tout le vivant (oui, nous sommes autant évolué qu’une mouche), alors pourquoi ne pas essayer de mettre en pratique ces conclusions ? Je m’y efforce chaque jour !
3. Des dangers pèsent-elles sur elles? Lesquels?
Le principal danger vient du fait que l’on n’incarne pas assez ce que nous disons. Presque tout le monde est désormais d’accord pour ne pas tuer ou maltraiter les animaux non-humains. Mais qui agit vraiment chaque jour, à son niveau ? Manger un poulet non respecté ou bien tuer une araignée, ce n’est pas incarner cette philosophie. Que vaut-il mieux : dire ou faire ? Pas facile, tant nous sommes entouré de gens qui disent, seulement ! Vivre et penser aux autres vivants, dans toutes nos actions, voilà de quoi supprimer pas mal de dangers qui pèsent sur nos compagnons de vie.
Ecouter aussi son intervention fin février sur Reporterre : ici
Les auteurs
François Lasserre est auteur, conférencier et enseignant en protection de la nature. Il aborde des sujets scientifiques sur un ton divertissant et accessible à tous.
Candice Hayat est illustratrice. Installée à Paris, elle propose un univers graphique moderne et rafraîchissant.
La collection
Lancée au printemps 2017, la collection Antisèches nature, propose quatre ouvrages par an. En mars 2017, paraissent Les bêtes qui volent... avec ou sans plumes ainsi que Les bêtes qui font peur... mais pas trop. Deux autres titres suivront à l'automne 2017.