Une voiture s’approche dans l’obscurité, elle roule prudemment sur les pistes sableuses de ce domaine grand comme Paris. Devant les cavaliers de la Garde républicaine, un homme, sans manteau malgré le froid cinglant, surgit. Autour de lui, cent hommes, des chiens, des sangliers morts et des dizaines de fusils chargés. L’homme écarte ses officiers de sécurité, il s’avance. Nous sommes le 15 décembre 2017, Emmanuel Macron est le premier président de la République à assister à un tableau de chasse.
Ainsi commence ce week-end à Chambord. La suite demeure un épais mystère. Aucune photographie officielle, un communiqué tardif et malhabile. Qu’est venu chercher, dans la Sologne marécageuse, le chef de l’Etat, accompagné de sa famille ? Ignore-t-il que tous ses prédécesseurs se sont méfié de ce château, où la monarchie faillit être restaurée ? Cinq cents ans auparavant, l’intrépide François 1er, que rien ne destinait au trône, a bâti ici ce miracle de pierres blanches. Il inaugurait son règne.
Dans ses pas, le jeune président ose tout. La promenade en calèche à pompons, le théâtre en costumes, le dîner dans le palais, les joggings en short et le déjeuner au bord de l’étang... Pendant deux jours, le président, qui n’a pas encore quarante ans, affronte-t-il l’Ancien régime ? Emmanuel Macron se croit invincible. Prudence, Chambord est un château vengeur…
Mêlant portraits, anecdotes, plongées historiques et confidences, Emilie Lanez nous offre un Noël gracieux, secret, où se retrouvent toutes les forces de l’ancien et du nouveau monde.
A lire ici l'article "Macron, les chasseurs et le "pacte de Chambord" sur le site de News republic