« La planète se moque de posséder une banquise et de grands espaces vierges totalement englacés. La planète se moque d’être recouverte d’un océan plus haut de un ou dix mètres… » Mais pour l’espèce humaine, la terre représente tout, une ressource, une protection.
L’auteur a osé sortir des rapports scientifiques pour aller éprouver les effets déjà bien réels du dérèglement climatique auprès de Satu, éleveur en Ethiopie ; Nipa, rizicultrice au Bangladesh ; Donildo, chasseur en Amazonie ; Jeannie, l’Inuite de l’Arctique ; Tsering, cultivatrice au Népal et Karakaua, pêcheur aux îles Kiribati. De ces rencontres, le scientifique revient bouleversé, avec une certitude : si l’on veut éviter à l’humanité de demain la précarité alimentaire, l’absence d’eau potable, l’errance climatique et l’extension des violence, il faut se saisir de cette crise comme d’une chance pour construire des modèles économiques et sociaux qui nous permettront de « prospérer sans croissance ». Faute de quoi, peut-être eût-il mieux valu rester des singes…
L’auteur : Gaël Derive, 40 ans, docteur ès sciences, est aujourd’hui un des experts les plus actifs et les plus engagés sur les questions de dérèglement climatique. Après avoir travaillé dans les laboratoires de recherche (CNRS, IRD, INRA), il s’implique dans l’un des premiers plans Climat français des collectivités. Il est l’auteur de deux films remarqués pour leur vision à la fois pragmatique et humaniste du sujet : L’Odyssée du climat (2009), et Une planète & une civilisation (2011).