La Méditerranée… Parce que les hommes y voyagent depuis des millénaires, on la croit sans secrets. Parce qu’ils l’ont conquise et maltraitée, on la croit dévastée. Mais pourtant, la Méditerranée est toujours une mer vivante qui reste à explorer. Etudier, illustrer, et faire connaitre la partie méconnue des richesses sous-marines de la Méditerranée : c’est le défi que s’est lancé Laurent Ballesta, célèbre photographe, biologiste et chef d’expéditions. Après plusieurs campagnes de plongée profondes autour du monde nommées “Gombessa expéditions”; il nous présente l’Expédition Gombessa V “Planète Méditerranée”.
Le livre
Planète Méditerranée est un livre photographique de 250 pages. Il s’inscrit dans la continuité des derniers recueils de Laurent Ballesta Secrets d’Océans, Adélie Terre & Mer et 700 Requins dans la nuit. Il est mis en page avec soin, imprimé en France et relié en Italie avec le même souci du détail propre à l’édition d’art.
Planète Méditerranée est le fruit du travail personnel de Laurent Ballesta lors de l’expédition éponyme de juillet 2019, mais aussi la conclusion d’un travail plus global mené sur le long terme en Méditerranée. L’ouvrage regroupe donc les plus beaux clichés du biologiste photographe, des années 2010 à aujourd’hui.
Accompagnées de textes minimalistes, les photographies de créatures rares jamais illustrées auparavant et de comportements inédits racontent au fil des pages des histoires naturelles et des histoires vécues. De l’extraordinaire biodiversité des récifs coralligènes, aux grands paysages de la zone mésophotique, Laurent Ballesta initie un voyage dans ces écosystèmes d’un autre monde pourtant bien réels et appartenant à la même planète, la Planète Méditerranée.
Planète Méditerranée porte trois ambitions majeures. La première est d’aller à la rencontre d’un public qui a priori ne s’intéresse pas à la mer ou la nature en général, mais qui est sensible à un travail artistique quel qu’il soit. Le critère de choix des photographies va dans ce sens, en privilégiant l’émotion plutôt que la description.
En s’adressant à un public concerné, amateur de nature et milieu marin, l’ouvrage transporte le lecteur à travers une Méditerranée qu’il croit connaitre et le surprend par son exotisme insoupçonné. Enfin, en s’adressant à un public international, le livre a pour espoir de hisser la Méditerranée à la hauteur des hot spots de biodiversité au niveau mondial.
Au fil des années, le photographe Laurent Ballesta s’est imposé comme une des figures les plus emblématiques de la photographie naturaliste et sous-marine. Biologiste, il est bien sûr un plongeur hors-pair, féru des conditions les plus extrêmes de la pratique, moins par goût du danger que pour accéder aux mystères de profondeurs jusqu’alors restées inaccessibles. Chacune de ses expéditions est un défi technique pour lui permettre de dépasser un peu plus à chaque descente les limites physiques du corps et de la matière liquide, et avancer encore plus loin et plus longtemps dans l’espace des abysses. Explorer et rapporter des images inédites qui mêlent approche esthétique et scientifique : la plongée et la photographie sont, depuis ses débuts à 13 ans, intimement liées. Sa dernière aventure l’a conduit l’été dernier à rester durant 28 jours aux confins de la mer Méditérranée. Une première mondiale. Avec Antonin Guilbert, biologiste marin, Thibault Rauby, moniteur de plongée, instructeur et assistant éclairagiste, et Yanick Gentil, plongeur-cadreur, ils ont réussi la prouesse de plonger quatre cents heures, réaliser 31 plongées et descendre jusqu’à 142 mètres de profondeur !
Avec son livre Planète Méditerranée, Laurent Ballesta offre un nouveau regard sur la mer Méditerranée, berceau de notre civilisation, espace épique qui nourrit depuis des millénaires l’imagination des hommes. Son odyssée nous emporte à la découverte d’un monde méta-terrestre, peuplé de créatures surnaturelles. Un monde vivant dont la magie échappait jusqu’à présent au regard humain. Parfois, ses photographies semblent tenir de l’abstraction, faites de transparences et de structures formelles singulières. Surtout, ce sont les couleurs qui subjuguent, autant celles des décors naturels que celles de certains spécimens rares : des moments de grâce offerts par la beauté spectaculaire d’une planète extraordinaire, comme le souligne Laurent Ballesta, lui qui se rêvait « océanaute » et ne cesse d’espérer que « la beauté sauvera le monde ».