La photographie animalière est pour moi depuis de nombreuses années une passion et c’est toujours avec la même envie que je parcours cette belle nature en quête d’images et de souvenirs. A l’époque où j’ai commencé à photographier la faune sauvage, il n’y avait ni autofocus, ni fichiers numériques mais des rouleaux de pellicule de 36 vues… Ensuite, il fallait passer par le labo, attendre une bonne semaine le développement des négatifs ou des diapositives que l’on découvrait avec excitation. Quel progrès avec la photo numérique…
Mais si les nouvelles technologies nous simplifient quelque peu la tâche, le martin-pêcheur, la mésange ou l’hermine sont restés les mêmes et il faudra toujours s’armer d’une bonne dose de patience pour arriver à faire de belles images.
Mais ces moments passés à attendre l’animal sont essentiels, ils sont même un privilège, car on pourra non seulement observer le sujet tant convoité mais également faire des rencontres imprévues, comme le lièvre qui se repose un moment devant la tente d’affût ou le chamois qui est venu voir par la fenêtre ce qu’il y avait à l’intérieur.
Non loin de chez moi coulent deux rivières : le Talent qui rejoint l’Orbe et le lac de Neuchâtel, et la Venoge qui se jette dans le lac Léman. C’est vers la seconde que je m’orientais plus naturellement puisque mon lieu de travail était à Morges, localité voisine de son embouchure.
Depuis de nombreuses années, j’observe cette rivière. Ses méandres, ses caprices et ses changements d’humeur. Mais c’est surtout sa faune qui m’attire et me motive à la parcourir de sa source jusqu’au lac.
Ce livre nous emmène à travers la campagne vaudoise. Tout d’abord au pied du Jura où la rivière a sa source dans le village de l’Isle. Puis en direction de Ferreyres, où la Venoge est rejointe par le Veyron au lieu dit «la Tine de Conflens». Après les gorges, la rivière arrive dans la plaine près des villages de La Sarraz et d’Eclépens, près de la colline du Mormont. Puis Penthalaz et Vufflens-la-Ville, début de la basse vallée de la Venoge. De là, la rivière se fraie un chemin à travers Bussigny et Echandens, pour arriver finalement à son embouchure dans le lac Léman. Dans ce dernier secteur, la rivière fait office de frontière entre les communes de Préverenges et de Saint-Sulpice.
Durant ce petit voyage, nous observerons la faune et l’avifaune qui fréquentent les différents biotopes qui entourent la rivière. Autant de milieux feront autant de chapitres et encore plus d’animaux à rencontrer : roitelets, mésanges, hiboux, renards et chevreuils entre autres.
Nous verrons les endroits préférés du photographe, les animaux et les lumières sur la rivière et la campagne. Des moments de paix et de tranquillité où il aime être seul, soit à l’ affût du blaireau ou du renard, à la nuit tombante, soit un après-midi de printemps à attendre le retour du martin-pêcheur.