NOBLET Jean-François

Personnalités à découvrir

Rencontre avec Jean-François Noblet, 65 ans, parisien d’origine, arrivé en Isère à l'âge d'un an.

Il préfère le scoutisme laïc à l’école où il s’ennuie. Il fonde la Fédération Rhône Alpes de Protection de la NAture (FRAPNA) en 1972 avec 4 amis. Objecteur de conscience, animateur puis directeur de la FRAPNA Isère, il devient conseiller technique environnement au Conseil général de l’Isère de 1989 à 2012.

Aujourd’hui retraité, il est Secrétaire de l’association Le Pic vert, trésorier de l’association Nature et Humanisme. Il a deux filles « qu’il adore : Mirabelle et Eglantine » et vit avec Marie Claude sa compagne.

Il est membre des JNE.

A écouter ici un reportage sur le site de France bleu : Une vie, une passion: Jean-François Noblet, naturaliste passionné, à St Etienne de Crossey

et ici sur le site de Futura sciences : des pièges mortels pour les petits animaux

Sa bio sur le site de France Inter : Né le 17 juin 1951 à Clichy, Jean-François Noblet, une fois son Bac D en poche, a été objecteur de conscience au sein de l’Office national des forêts et de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA). En 1972, il fonde la section Isère de la FRAPNA qu’il dirigera pendant plusieurs années. En 1989, il devient le Conseiller technique environnement du Conseil général de l’Isère. Excellent ornithologue, mammalogiste, herpétologiste, il est le représentant pour la France au groupe chiroptère de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), membre du Bat Conservation Institute (USA), membre du comité scientifique de la Réserve Naturelle des hauts Plateaux du Vercors et de la Réserve de Biophère du Fango en Corse. Il est aussi à l’origine de plusieurs associations notamment Jeunes et Nature ; le Club Astronomie du Dauphiné ; le Centre Ornithologique Rhône-Alpes, section Isère ; le Club Entomologique Rosalia ; Nature et Humanisme ; Grésivaudan nature ; Les Ecovolontaires de l'Isère. En tant que photographe animalier amateur, il a réalisé plus de 35000 clichés.

Dernier livre : "Chroniques du train fou"

Quels sont vos maîtres à penser, vos références culturelles ? Le commandant Cousteau était mon grand père écolo, Robert Hainard un ami formidable et j’admire Lanza del Vasto, Gandhi, et Mandela. Je crois en la nature et la non violence. J’ai beaucoup d’admiration pour Nicolas Hulot et son incroyable évolution, pour mes amis Pierre Rabbhi, Jean Marie Pelt et Philippe Roch.

Pourquoi l’animal sauvage ? J’aime tous les êtres vivants : les enfants autant que les chauves-souris ou les baleines. Un chef indien disait: “C’est le même souffle” . Faut -il l’expliquer ? Je ne le crois pas. Cela donne un sens à ma propre vie.

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Si vous en étiez un, lequel ? Je serais un dauphin qui dort avec la moitié de son cerveau, qui joue 40% de son temps et qui fait l’amour 8 fois en 90 minutes.

La ou les plus belles rencontres de vie/faune sauvage ? J’aime quand ça grouille, quand je vois des milliers d’animaux ensemble. Cette profusion m’émerveille, me comble de joie. J’ai vécu cela avec les oies blanches de Cap Tourmente, les flamants nains du lac Bogoria au Kenya, les gnous du Sérengeti ou les otaries de Cap Cross en Namibie, les pinsons du nord en Isère. Cette abondance me ravit et me réconforte.

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Votre Spot préféré ? J’adore l’Afrique australe: Afrique du Sud, Namibie et Botswana car l’homme n’y a pas encore tout cassé et on peut vivre l’Afrique sauvage. J’adore passer du temps près du terrier de blaireau derrière chez moi ou dans les réserves de l’association Le pic vert en Isère.

Le lieu mythique où vous rêvez d’aller ? Je voudrais aller dans la forêt équatoriale africaine voir des okapis, des bongos, des mandrills mais c’est aujourd’hui souvent dangereux et difficile d’accès. En Europe je voudrais voir le lynx d’Europe qui me résiste encore.

L’œuvre qui vous semble illustrer le mieux votre parcours ? Mes livres: "La Nature sous son toit" chez Delachaux & Niestlé et "La nature au café du commerce" chez Plume de Carotte.

Je suis heureux d’avoir lancé le concept des corridors biologiques en France et d’avoir obtenu avec ma compagne Marie Claude la protection du campagnol amphibie en France.

Quel matériel utilisez-vous dans votre activité ?Un boitier Canon 7D avec divers objectifs mais je suis piètre photographe. Je ne connais pas tout le mode d’emploi de mon matériel et je m’en fiche. J’ai toujours mes jumelles LEICA 10X42 et un carnet de voyage pour noter mes observations, dessiner ou écrire un poème.

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Et vos techniques de rencontre avec l’animal sauvage ? Tout ce qui est permis: affûts, billebaude, bivouacs, tournée au phare, piège photo.. Je viens de publier une plaquette numérisée “Observer et photographier la faune sauvage sans déranger” présentant un modèle original de cabane d’affût avec des vitres spéciales. On peut la commander pour 10€ à l’association Le Pic vert 24 place de la mairie 38140 Réaumont (04 76 91 34 33) ou contact @lepicvert.asso.fr .

Un conseil au débutant dans votre activité ? La nature est indispensable à notre survie. Elle nous nourrit, nous soigne, nous protège des aléas climatiques. Elle nous émerveille et nous inspire depuis toujours. Prenons soin d’elle. Respectons toutes les formes de vie.

Un animal disparu revient, lequel ? Je veux revoir des bisons dans nos forêts et des abeilles dans mon jardin.

Une initiative prise ou à prendre en faveur de la faune sauvage? Les chinois veulent construire une autoroute à travers le parc national du Sérengeti en Tanzanie. Le gouvernement tanzanien est favorable et les écolos dont je suis luttent contre cela. Nous avons gagné une première manche au tribunal mais le gouvernement tanzanien corrompu a fait appel. Il faut soutenir cette lutte essentielle. Voir le site SERENGETI WATCH ou info@serengetiwatch.org.

Une association qui vous tient à cœur ? Je soutiens l’ASPAS, Sea Sheperd, les JNE, Le Pic vert.

Une urgence pour la faune sauvage, pour la vie sauvage ? Il faut interdire les insecticides néonicotinoïdes dans la loi sur la biodiversité et obtenir que Nicolas Hulot se présente aux prochaines élections présidentielles.

Vous disparaissez ce soir, qu’aimeriez-vou laisser comme dernier message ? J’ai fait ce que j’ai pu pour que les générations futures puissent encore entendre une baleine bleue souffler, admirer un tigre femelle qui passe lentement sur votre piste avec 3 petits s’amusant derrière elle.

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