Bernie Krause (né le ) est un musicien et enregistreur de paysages sonores détenteur d'un doctorat en bioacoustique à l'Union Institute & University de Cincinnati.
Il est à l'origine du terme « biophonie (en) » et a contribué à définir le concept d'écologie du paysage sonore, dont l'objectif est de sensibiliser à la disparition des espèces.
Il a passé cinquante ans de sa vie à enregistrer les sons de la nature, animaux et éléments. Et il a constaté que la moitié d'entre eux avaient disparu.
Avant de s'intéresser au paysage sonore, il avait produit plusieurs travaux dans le domaine de la musique électronique. Il a notamment collaboré avec George Harrison, les Doors et s’illustre ensuite en travaillant sur des films fameux : Mission impossible, Rosemary’s Baby, Apocalypse Now
Retrouvez son interview sur le site de France Culture : "50% des sons de la nature ont disparu en 50 ans"
et des articles qui lui sont consacrés :
sur le site du Point : Bernie Krause, symphonie en nature majeure
sur le site de Paris Match : L'homme qui entend les cris de la terre
sur le site de Libération : Bernie Krause, harmonies vivantes
Les bruits du vent, de l'eau, des mouvements du sol, de la pluie exercent une influence troublante sur les sons émis par les animaux mais aussi sur le choeur qu'ils forment dans leur habitat. Tout organisme vivant sensible aux signaux acoustiques a dû s'adapter à cette géophonie, et se doter d'une fréquence permettant à son souffle, à ses claquements, sifflements, rugissements, chants ou autres vocalises de se détacher sur le fond sonore naturel. En témoignent les 4 500 heures d'enregistrements de Bernie Krause, qui ont immortalisé en un demi-siècle les sons de plus de 15 000 animaux, marins ou terrestres. Mais si l'imperceptible son des virus, l'étrange bruissement des anémones ou le couinement des épis de maïs ont la vie dure, près de 50 % des sons enregistrés depuis les années 1960 ont disparu de la surface de la Terre, chassés par la cacophonie des sociétés humaines. Le Grand Orchestre animal est un retour aux origines de cette musique naturelle, épurée, immémoriale, mère de toutes les voix animales, et un puissant manifeste en faveur d'une écologie des sons.