Il y a les défenseurs médiatiques des animaux emblématiques, telle Jane Goodall protégeant les chimpanzés.
Et il y a Amanda Vincent, qui depuis bientôt 30 ans se consacre à la protection de... l'hippocampe !
Infatigable protectrice de cet animal pêché pour garnir les aquariums ou alimenter la "médecine" Chinoise, voire pêché par erreur dans les filets, cette Anglo-Canadienne s'étonne toujours que peu de gens considèrent l'hippocampe comme un poisson, ce qu'il est réellement !
Hippocampes ou dragons de mer feuillus, ils n'ont plus de secrets pour Amanda, première scientifique à avoir étudié l'espèce (plus de 1000 heures sous l'eau à observer l'animal pour documenter sa thèse), à avoir dénoncé le commerce qui en est fait , et à avoir créé une structure dédiée à sa protection : Project Seahorse.
Elle a ainsi mis en lumière certains comportements étonnants des couples (une danse rituelle a lieu chaque matin, et le partenaire veille sur sa moitié malade jusqu'à son rétablissement) et des particularités étonnantes (il peuvent changer rapidement de couleur, n'ont pas d'estomac...).
Sa force de persuasion commence à faire changer les mentalités des pêcheurs Asiatiques, et a surtout contribué à faire placer en 2002 l'hippocampe sur la liste des espèce protégées par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), premier poisson à apparaître sur cette liste.
Amanda Vincent a été finaliste en 2010 du prestigieux Indianapolis Prize for animal Conservation
Quelques faits sur les hippocampes :
- on compterait 48 espèces différentes
- leur taille varie de moins de 2 cm à plus de 35
- les hippocampes utilisent un camouflage pour échapper à leurs prédateurs
- les mâles portent les 100 à 200 oeufs dans une poche ventrale et donnent naissances aux jeunes, qui naissent complètement formés et indépendants
