Le gouvernement de la République démocratique du Congo a entamé une procédure pour lever le moratoire sur l’exploitation forestière en vigueur dans le pays. Si elle aboutit, cela ouvrirait des dizaines de millions d’hectares de forêts tropicales à l’industrie. La communauté internationale doit se mobiliser pour empêcher ce désastre.
Le bassin du Congo, en Afrique centrale, abrite la deuxième plus grande zone de forêt pluviale de la planète. Foyer de millions de personnes et d’une multitude d’espèces, dont les chimpanzés, bonobos et autres éléphants de forêt, ces forêts tropicales stockent plusieurs gigatonnes de carbone et préservent ainsi le climat mondial.
Des bailleurs internationaux ont versé des centaines de millions d’euros de fonds publics à la République démocratique du Congo (RDC) pour qu’elle protège cette forêt avec sa faune et sa flore. Une aide supplémentaire d’un milliard d’euros est prévue, notamment par le biais du fonds de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), afin d’aider à prévenir les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation.
En RDC, un moratoire sur l’octroi de nouvelles concessions forestières a permis de maintenir la déforestation à un niveau relativement bas depuis son entrée en vigueur en 2002.
Mais aujourd’hui, le gouvernement congolais veut lever ce moratoire et ouvrir les forêts à l’industrie du bois. Cela conduirait inévitablement à une "déforestation en cascade" impossible à arrêter. L’ouverture à l’exploitation industrielle de millions d’hectares de forêts vierges serait un désastre absolu pour le climat, la biodiversité, l’État de droit et les droits humains des communautés forestières.
Si la communauté internationale doit aider à payer pour la protection des forêts de la RDC, le gouvernement congolais doit de son côté s’engager à préserver ces forêts de l’industrie du bois.
Demandons aux différents acteurs de la communauté internationale de faire pression pour le maintien du moratoire sur l’exploitation forestière en RDC.