Signez une pétition

Pour l’interdiction du déterrage des blaireaux : une pétition issue du sénat! 100 000 signatures atteintes!

Ce mail pour vous adresser un immense BRAVO accompagné de toute notre gratitude, car c’est officiel : les 100 000 signatures de la pétition au sénat ont été atteintes ce weekend !

Ces dernières semaines ont vu naître un élan de mobilisation au sein de toutes nos associations et c’est avec grande joie que nous avons rassemblé nos forces, réseaux et moyens d’action pour atteindre cet objectif ! La dernière semaine a été particulièrement faste pour la pétition, avec de nombreux relais médiatiques de L214, de la LPO, de Hugo Clément, pour n’en citer que quelques-uns, atteignant son point d’orgue suite à l’évènement « Zevent » de ce weekend où la LPO a porté la pétition haut et fort. Une pensée particulière pour tous ceux d’entre vous qui ont accompagné cette pétition dès le démarrage, alors même que l’espoir était maigre mais que l’initiative méritait d’être tentée. Chacune des communication de chacun d’entre vous a porté ses fruits ces 6 derniers mois.

Nous restons dans l’attente de la suite du processus et vous tiendrons informé.es. La prochaine conférence des présidents qui décidera de l’ouverture d’une commission d’enquête aura lieu le 21 septembre. D’ici là nous continuons quelques actions pour faire parler des blaireaux et pour garder une mobilisation active afin que notre demande ne tombe pas à l’eau. Une fois le processus engagé (le cas échéant) comptez sur nous pour faire perdurer cet entrain collectif.

La rentrée approchant et les appels à signer de plusieurs Associations de Protection de la Nature ont vu le nombre de signataires augmenter. Cela nous redonne un espoir de passer du coté des pays européens où le blaireau n’est pas une espèce chassable !

Il reste donc 30 jours pour mobiliser les différents réseaux et solliciter à nouveau les personnes qui auraient oublié de signer ! Nous faisons donc appel à tous nos partenaires qui le souhaiteraient, pour unir nos forces et relayer un maximum l’information auprès du plus grand nombre.

Pour ce faire, voici quelques liens utiles :

  • le lien vers la pétition,
  • le lien vers la vidéo de Vincent Verzat qui présente bien la situation et à la fin de laquelle est expliqué comment signer
  • vers le panneau téléchargeable pour prendre des photos avec des parrains et marraines qui pourraient appeler à signer

 

 

Animal sauvage par tir de septembre à fin février, le Blaireau européen (Meles meles) subit aussi la chasse par déterrage, et ce dès le 15 mai dans de nombreux départements sur simple décision de la préfecture.

Cette technique de chasse, appelée vénerie sous terre, est particulièrement choquante puisqu’elle consiste pour les chasseurs à extirper les blaireaux directement de leur terrier, après plusieurs heures passées à creuser la terre avec des pelles, des pioches et des barres à mine.

Pour arriver à leurs fins, les équipages de vénerie s’aident de petits chiens qu’ils introduisent dans les galeries, empêchant les animaux de s’enfuir. Piégés dans leur propre maison, les blaireaux sont ainsi susceptibles d’être mordus par les chiens, et les plus petits et fragiles d’entre eux peuvent mourir avant même que les chasseurs ne les atteignent. Selon la configuration du terrain (terrain pentu, sol dur, racines d’arbres, …), une séance de déterrage peut en effet durer deux heures comme elle peut durer toute une journée : le stress infligé aux blaireaux est énorme.

La vénerie sous terre a non seulement une incidence sur les blaireaux, premiers concernés, mais aussi sur d’autres espèces, parfois protégées : en effet, il est démontré que les blaireautières peuvent être utilisées par des chats forestiers, des chauve-souris, des loutres, ainsi que diverses espèces d’amphibiens et de reptiles.

Compte-tenu de la complexité du cycle de reproduction des blaireaux, il est fréquent que des blaireautins encore dépendants de leur mère soient également victimes de la vénerie sous terre. Plusieurs exemples d’orphelins recueillis par des centres de soin en plein milieu de l’été le démontrent.

Le blaireau est inscrit à l’annexe 3 de la Convention de Berne (“espèces de faune protégées”). Ratifiée par la France en 1990, cette convention interdit « l'utilisation de tous les moyens non sélectifs de capture et de mise à mort et des moyens susceptibles d'entraîner localement la disparition, ou de troubler gravement la tranquillité des populations d'une espèce ». La France ne respecte donc pas ces conditions, puisqu’il n’existe aucune estimation précise des populations de blaireaux, et que la vénerie sous terre est susceptible d’impacter d’autres espèces.

Pour répondre aux éventuels dégâts provoqués par les blaireaux sur les activités humaines (cultures agricoles, affaissements de voirie, etc.), des solutions alternatives à la destruction sont depuis longtemps utilisées dans les départements qui ne pratiquent pas le déterrage, comme par exemple le Bas-Rhin, où le blaireau n’est plus inquiété depuis 18 ans.

Dans la majorité des pays voisins de la France (Belgique, Irlande, Pays-Bas, Danemark, Portugal, Espagne, Italie, …), le déterrage est interdit et le blaireau est un animal protégé.

Comme 83% des Français (sondage IPSOS de 2018), les signataires de cette pétition demandent l’interdiction du déterrage des blaireaux, une pratique de chasse violente, inutile, non sélective et incompatible avec la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles. Marc Giraud / porte parole ASPAS

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