Gorilles, chimpanzés, éléphants de forêt – la réserve d’Itombwe en RDC héberge une grande variété d'espèces. L’entreprise canadienne Banro veut malgré tout y extraire de l’or, peu importe les critiques. Sur place, les défenseurs de l’environnement redoutent le pire pour la nature et la population. Exerçons une pression internationale.
Chers amis de la forêt tropicale,
Le territoire des primates rétrécit d’année à l’est du bassin du Congo. La population humaine grandissante empiète sur leur habitat, les chasseurs les tuent pour leur viande et des milices entravent leur protection. Le gorille de Grauer, une sous-espèce des gorilles des plaines orientales, est désormais menacé d’extinction.
À cela s’ajoute maintenant l’exploitation aurifère !
L’entreprise minière canadienne Banro a pénétré à l’intérieur de la naturelle réserve d’Itombwe, l’un des derniers refuges des gorilles de Grauer en République démocratique du Congo. Des habitants ont photographié les hélicoptères de l’entreprise.
En 2014, l’entreprise a assuré qu’elle ne porterait pas atteinte à la réserve d’Itombwe. Mais cette promesse ne tient plus depuis que le gouvernement a privilégié l’exploitation des matières premières à la protection de la nature. Le Président Kabila a même autorisé en mai 2018 l’extraction de pétrole et de gaz dans les parcs nationaux de Virunga et Salonga, pourtant classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les défenseurs de l’environnement ont alerté les autorités, manifesté contre l’exploitation aurifère et rédigé une déclaration. En vain. C’est pourquoi ils misent désormais sur un soutien international, car la protection des grands singes nous concerne tous.
Demandons à l’entreprise Banro de renoncer à son projet de mine d’or à Itombwe.