Trump continue l'impensable...
« Drill, baby, drill» («Creuse, bébé, creuse»). Ce refrain, chanté par de nombreux supporteurs de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, a été entendu par le président américain : son administration a fait part jeudi de son intention d’ouvrir la quasi-totalité du littoral des Etats-Unis à l’exploitation du pétrole et du gaz offshore y compris au large de la Californie, de la Floride et de l’Arctique.
Cette mesure reviendrait sur des dispositions de protection du littoral prises par Barack Obama. La décision, qui s’appliquerait à compter de 2019 avec un étalement sur cinq ans, concerne 90 % des eaux littorales américaines.
« Trump écoute les industriels »
Les autorités américaines envisagent d’accorder 47 autorisations de forage sur cette période de cinq ans, a précisé le ministre des Ressources naturelles Ryan Zinke lors d’une conférence téléphonique. Cette mesure, impopulaire avec certains élus des zones concernées, a été immédiatement dénoncée par des organisations de défense de l’environnement.
« L’expansion des forages offshore rencontre une forte opposition émanant des représentants des deux partis (républicains et démocrates) des communautés littorales tout comme des gouverneurs d’Etats comme le New Jersey, la Caroline du Nord et du Sud, la Virginie et la Floride », a affirmé le Sierra Club, l’une des principales organisations de défense de l’environnement américaine. « Plutôt que d’écouter les gens qu’ils sont censés servir, Trump et Zinke écoutent les industriels qui ont financé leur campagne et composent leur administration », a accusé l’ONG.
Le gouverneur de Floride contre le projet
Des voix discordantes se sont aussi élevées dans les rangs mêmes du parti républicain de Donald Trump. Le gouverneur de Floride, Rick Scott, a rappelé son opposition à des mesures permettant de développer les forages au large de son Etat.
« J’ai tout de suite demandé à rencontrer le secrétaire Zinke pour discuter des préoccupations soulevées par ce projet et de la nécessité de retirer la Floride de la liste », a-t-il indiqué dans un communiqué. « Nous allons écouter les avis de toutes les parties concernées », a assuré Ryan Zinke, en ajoutant : « La Floride aura certainement son mot à dire ».
Il a fait rentrer ce projet dans le cadre de l’agenda « L’Amérique d’abord » du président Trump. « Il y a une différence claire entre la faiblesse et la domination en termes d’énergie », a-t-il affirmé, poursuivant qu'« avec le président Trump, nous serons la super-puissance la plus forte car nous en avons les moyens ».
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Une ONG Américaine, NRDC a lancé une pétition en ligne contre ce projet démentiel : Signez ici