Au printemps dernier, le CNRS et le Muséum d’histoire naturelle alertaient dans une nouvelle étude sur la disparition à « vitesse vertigineuse » des oiseaux des campagnes françaises. Même si ce déclin catastrophique est largement imputé aux pratiques agricoles, continuer à permettre la chasse de centaines de milliers d’oiseaux comme l’alouette des champs est invraisemblable.
C'est pourtant ce que projette le ministère de la transition écologique qui a mis en place cet été dans plusieurs départements des consultations de citoyens portant sur les chasses traditionnelles et la détermination des quotas de prélèvements de différentes espèces d’oiseaux pour la campagne 2018-2019.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a réagit fin juillet en publiant un argumentaire global et local contre ces chasses dites « traditionnelles » : chasse aux pantes, chasse à la matole, chasse à la glu, chasse tenderie sont des pratiques d’un autre temps où les populations rurales avaient besoin de se nourrir de protéines animales à bon compte. La LPO leur reproche d’être difficilement contrôlable, cruelles et pour certaines non-sélectives.
Joignons-nous à la mobilisation lancée par la LPO en répondant défavorablement aux trois projets d’autorisation proposés en consultation publique dans les 10 départements concernés.
De manière plus générale, face à l’alarmant déclin des populations d’oiseaux sur le territoire français, Sauvons la forêt appelle les responsables politiques et territoriaux concernés à ne plus permettre les pratiques cruelles de piégeage d’oiseaux.
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