Après La Vallée des loups et Marche avec les loups, Jean-Michel Bertrand revient avec un troisième documentaire qui apporte des réponses concrètes : Vivre avec les loups ! Comme à son habitude, le réalisateur abordera quatre thématiques clés pour démystifier les idées reçues sur les loups : la capacité d'accueil des loups sur un territoire, l'utilité du loup et des autres grands prédateurs, l'anticipation du retour des loups dans certaines régions et la problématique de la cohabitation entre les éleveurs et les grands prédateurs. Participez à la réalisation de ce film qui prône la protection de la biodiversité et de la faune sauvage.
"Lorsque je réalise un film, je passe énormément de temps sur le terrain en pleine nature et lorsque le film sort sur les écrans je change de décor, je me consacre alors à la promotion et à l’accompagnement du film dans les salles. Ce partage avec le public et les nombreux débats me nourrissent et m’inspirent. Puis la montagne et les loups m’appellent à nouveau et je me replonge avec frénésie au coeur du sauvage avec de nouvelles idées et d’autres histoires à raconter.
Après “La Vallée des loups“ et “Marche avec les loups“,
réaliser une trilogie m'apparaît aujourd’hui comme une évidence. Je repars donc pour une nouvelle aventure cinématographique aux côtés des loups avec un nouveau film, "Vivre avec les loups".
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Après le tourbillon des médias et de nombreux débats passionnés, souvent bienveillants, parfois tendus, où les détracteurs du loup expriment leur violence et leur haine, me voici de retour dans le massif sauvage des Ecrins avec des sentiments partagés et l’impression qu’il sera difficile de faire évoluer les mentalités.
Me voilà reparti depuis quelques mois en montagne. Je trouve refuge dans une cabane improbable, un abri sous roche magnifique, au coeur du territoire d’une famille de loups nouvellement installée. Ici j’ai pu faire le point, me retrouver et préparer un nouveau film…"
Une nouvelle étape commence, celle de l’installation définitive des loups en France et de la nécessité d’une coexistence apaisée avec le prédateur. Une problématique encore plus complexe mais passionnante.
"Vivre avec les loups" sera donc le troisième volet de cette aventure. Je vais la faire vivre à ma manière comme dans les deux premiers films, en ayant cette fois à l’esprit quatre thématiques fondamentales qui vont renverser bien des idées reçues.
1 - Ici c’est complet.
"Je constate aujourd’hui que certains territoires des Alpes sont déjà à leur maximum de capacité. Dans de nombreuses vallées tous les territoires favorables sont occupés par des loups, c’est complet. Ce n’est pas nous qui le décidons, ce sont les loups qui font eux même le ménage sur leurs territoires car ils ne supportent pas d’être trop nombreux.
Du coup, le problème n’est plus de s’inquiéter de leur nombre, mais de s’adapter définitivement. Je veux casser l’idée selon laquelle les loups pulluleraient comme les sangliers ou autres ongulés s’ils n’étaient pas régulés. Les loups ne seront jamais trop nombreux pour la simple raison que les grands prédateurs sont régulés naturellement par le nombre de proies disponibles. Ce sont eux qui ont la capacité de contrôler le nombre des ongulés sauvages (chevreuils, sangliers, cerfs, chamois etc.), afin de préserver cette ressource dont dépend leur survie. Une évidence biologique encore pas toujours comprise."
2 - Utilité du loup et des autres grands prédateurs.
"Il faut maintenant rappeler ce que sont les grands équilibres biologiques et saluer le retour des loups en cette période d’érosion de la biodiversité. Une belle preuve de résilience de la nature à partir du moment où on relâche la pression.
Au-delà de la simple fascination que l’on peut avoir pour les grands prédateurs (loups, ours ,lynx), ils sont un marqueur de la richesse biologique des territoires qu’ils occupent. Ils ne choisissent pas un nouveau territoire par hasard. Ce point est essentiel et le loup est un bon exemple pour comprendre l’interdépendance prédateur/proie et les bénéfices biologiques qui en résultent, notamment pour la bonne santé et le développement de la forêt grâce à une pression moins forte des ongulés sauvages sur les jeunes arbres. Pour se régénérer, la forêt a besoin des grands prédateurs."
3 - Se préparer partout en France au retour des loups.
"Ce comportement territorial des loups et la dispersion logique qui en découle va obligatoirement continuer et progressivement concerner toutes les régions de France. C’est inéluctable. Aujourd’hui il est très important de se préparer dans les zones concernées et de profiter de l’expérience Alpine. Une anticipation indispensable pour montrer aux loups que les troupeaux domestiques ne sont pas des self services."
4 - Une coexistence apaisée.
"La problématique de la cohabitation entre les éleveurs (mais aussi du monde de la chasse) et les grands prédateurs. Je constate que le loup, comme un symbole, représente le lien vers le sauvage, une altérité que notre civilisation rejette vigoureusement, prisonnière de sa frénésie de contrôle de la nature."