Photographe primé, explorateur polaire, activiste environnemental, écrivain, Sebastian Copeland est attiré par le pôles. Il leur a consacré 2 magnifiques ouvrages.
Ce baroudeur des temps modernes a un profil atypique. Issu d’une prestigieuse lignée de musiciens français du côté de son père, Sebastian Copeland a préféré renoncer au lourd héritage du nom paternel – son père est le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus – en adoptant celui de sa mère anglaise. Ses parents divorcent lorsqu’il est encore enfant, et il grandit au nord de la Manche. C’est à cet âge crucial qu’il part à la découverte du monde notamment avec son grand-père maternel qui l’emmène en safari en Afrique du Sud. « C’est là que j’ai pris mes premières photos », se souvient-il.
Une jeunesse dorée qui se poursuit à New York, lorsque le jeune Sebastian suit les cours du très mondain lycée français avant de poursuivre ses études supérieures à l’Université UCLA de Los Angeles. Il s’essaie rapidement à la batterie, sans succès, et se lance pour de vrai dans la photographie en passant d’abord par la pub et s’immerge avec facilité dans le monde glamour et paillettes hollywoodien, d’autant plus que son cousin n’est autre qu’Orlando Bloom, alias Legolas dans Le Seigneur des Anneaux.
Sebastian Copeland est réalisateur de spots publicitaires pendant dix ans, mais son vrai dada, c’est l’extérieur, le sport, la nature. « J’ai toujours aimé l’adrénaline », explique le quarantenaire au corps d’athlète. Il prise les sports extrêmes comme le bateau à voile, l’escalade, les randonnées ou la planche à voile, « pendant mon temps libre », précise-t-il.
Mais plus le temps passe, moins Sebastian Copeland se sent à l’aise dans « l’univers du consumérisme sans fin » dont il vante les soit-disants mérites à travers la publicité. Il décide de quitter ce métier et de se lancer dans la prise de vue de choses plus nobles. Si il se sent à l’aise avec n’importe quel type de photographie, il s’oriente vers l’immortalisation des paysages car il a, dit-il, « une connexion spirituelle avec la nature ».
Les projets pleins la tête, il décide de concentrer son énergie sur les pôles, en raison de sa fascination pour les explorateurs depuis son enfance. Aujourd’hui, Sebastian Copeland comptabilise pas moins de sept expéditions polaires, la plus mémorable d’entre elle restant celle de 2009. « L’idée était de suivre les traces de Robert Peary, un amiral américain qui a découvert le pôle nord en 1909 », explique-t-il. Au-delà de la célébration du centenaire de cette expédition, « je voulais mettre l’accent sur le fait qu’on ne pourra pas en fêter le bicentenaire car d’ici là, la glace aura fondu », souligne-t-il d’un ton dramatique. De cette expédition, Sebastian Copeland a fait un documentaire « Into the Cold », qui sera projeté en avant-première au festival du film de Tribeca à New York le 24 avril prochain et dont une traduction française est prévue à l’été 2010.
Ce « Nicolas Hulot américain » raconte donc, à sa manière, les effets du réchauffement climatiques avec son appareil photo, en se rendant dans les endroits les plus désolés de la planète. « Les pôles sont des lieux incompris car perçus comme lointains et hostiles, mais ils sont absolument nécessaires à la survie de notre terre », prêche-t-il. A peine rentré à Los Angeles, le « dandy anglais écolo« , comme on pourrait facilement le surnommer, repart vers le nord. Direction, cette fois, le Groenland, où il prévoit de filmer ses aventures
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