Photographes animaliers

Hervé BROGUY

Nous nous sommes croisés à Ménigoute, festival trésor pour rencontrer photographes, artistes, cinéastes, associations de nature.

Chaque moment est passionnant, fait de partage et d'échange avec ceux qui goûtent la nature avec plaisir.

Hervé est de ceux-là

Rencontre et portrait!

Il est membre de :

  • Châtellerault Plein Cadre (Club Photo)
  • A.S.C.P.F. (Collectif de photographes nature PARIS)
  • L.P.O. Vienne
  • Objectif Nat (Collectif de photographes nature Vouneuil/Vienne)

Entretien avec...

Quel est votre parcours de vie? Gamin, autour de mes dix ans, j’admire le résultat d’un concours photo, et quelques semaines plus tard mes parents m’offrent un petit et modeste appareil photo.

Mon but, reproduire la photo qui a gagné ce concours et le résultat n’est pas ridicule.
Ce n’est que bien plus tard, passé mes vingt ans que je m’offre mon premier reflex, un Minolta et direction les Etats Unis. Les voyages et la passion de la photo ne me quitteront plus, le matériel évolue et les destinations se succèdent en France comme à l’étranger.
Une rencontre et un séjour au Kenya avec Christine et Michel DENIS-HUOT en 2009 orienteront ma passion vers la photo animalière, j’ai alors 53 ans.
Aujourd’hui à 67 ans cette passion reste intacte.

Quels sont vos maîtres à penser? Plutôt que de « maitres à penser » je parlerai plutôt de photographes qui m’ont inspiré.
Une admiration pour Steve Mc Curry que j’ai rencontré dernièrement à Montier en Der et dont la précision de ses photos m’impressionne,

00507_05, Photographer, Steve McCurry, poses with a man at the Kumbha Mela Festival, India, 2001.

pour la photo animalière je citerai Bence Maté pour ses qualités au-delà de la prise de vue.

Pourquoi cet intérêt / cette attirance pour le sauvage ?
Lorsque je suis en situation de prise de vues j’ai l’impression d’entrer dans un autre monde, d’être seul face à la nature. L’attente, l’espoir, la concentration et parfois l’inattendu me font oublier les tracas du quotidien.
Le sentiment de privilège face à ces scènes de nature animal me pousse à y retourner.

Vous vous réincarnez en un animal en danger critique sur la liste IUCN, avec la connaissance des actions à
mener pour sauver votre espèce. Laquelle ?
Malheureusement la liste est très longue et variée mais je pense qu’il faudrait recréer les habitats pour les espèces et se contenter de les observer.

La ou les deux plus belles rencontres / émotions de rencontre de vie/faune sauvage ? Le premier affût au cerf en période de brame a été mémorable.
J’étais bien caché dans les fougères, la lumière commençait à baisser et je n’avais toujours rien vu.
Lorsque le découragement commençait à m’habiter j’entends un bruit sourd et venant dans ma direction.
Une harde de biches passe à dix mètres de moi pour se placer devant l’objectif à une cinquantaine de mètres.
Me voilà ravi lorsque que toutes les biches, faons et daguets s’immobilisent en regardant dans la même direction. Ils se sont figés quelques secondes avant que le cerf majestueux fasse son apparition.

Quel matériel et quelles techniques utilisez-vous pour rencontrer la vie sauvage ?  Je suis équipé en Nikon, boitiers Z9 et D5 et un objectif 400mm f2.8 que je couple souvent avec un doubleur.
Je pratique l’affût fixe, la tente d’affût, l’affût flottant, le simple filet de camouflage suivant les situations.
Il n’y a que la billebaude qui n’a pas mes faveurs, je préfère que ce soit l’animal qui approche.
Je ne sépare jamais de mes jumelles et j’aime opérer avant le lever du soleil.

Un conseil au débutant dans votre activité ?
Ne pas se précipiter pour faire la photo, faire ses premières sorties avec uniquement une paire de jumelles.

Vos actions en cours et à venir en quelques mots ? Tous les ans en période hivernale je photographie les oiseaux en forêt.
Deux voyages prévus, en Grèce pour photographier le pélican frisé et le parc Yellowstone au printemps. J’espère que ces séjours me permettront de proposer de belles expositions dans les divers festivals.

Généticien, vous pouvez faire revenir à la vie une espèce disparue. Laquelle ? Le dodo pour son aspect unique.

Pénurie mondiale de bois : L'arche de Noë sera plus petite que prévue. Il n'y a de la place que pour 5 espèces. Lesquelles ?
Le lion, le cerf, l’aigle royal, le guêpier d’Europe et le macareux moine.

Député, vous faites voter une loi, laquelle? Une loi sur l’eau (séparation des réseaux eau potable et eau industrielle). Aberration de laver sa voiture, de faire la vaisselle etc...à l’eau potable

Vous gagnez au loto, pas d'héritiers : quelle association de protection mettez-vous définitivement à l'abri du besoin ?
La LPO

Reconversion professionnelle : photographe animalier, scientifique environnemental, responsable d'association de protection , ou ? Photographe animalier

Pour conclure, vous disparaissez ce soir, qu’aimeriez-vous laisser comme dernier message ? Mes photos

Distinctions & Parutions

2015 1er prix oiseaux Festival International de NAMUR
2017 1er prix photo Festival des Arts de la BOURBOULE
2019 1er prix LAND’NATURE (Vendée)
2019 Meilleur auteur régional Fédération Photographique de France 2021 Médaille WWF concours national Fédération Photographique de France 2021 Prix de la meilleure photo animalière au Festival Spot Nature (Le Havre)

Expositions

2017 Art animalier (Godinne Belgique)
2017 Festival International de Montier en Der (Haute Marne 52) 2018 Festival de l’Ile de Ré
2018 La Vache à Vins (Châtellerault)
2019 Printemps Nature (Colombiers 86)
2019 Pussifolies (Pussigny 37)
2019 Festival international de Ménigoute (Deux Sèvres 79) 2021 Festival Spot Nature (Le Havre 76)
2021 Festiphoto Rambouillet
2021 Festival International de Montier en Der (Haute Marne 52) 2022 Festival international de Ménigoute (Deux Sèvres 79) 2023 Festival de l’Oiseau (Baie de Somme)
2023 Cenon sur Vienne

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