Photographes animaliers

Hervé JACQMIN

Lorrain et musicien de formation, je me passionne pour la nature qui m’entoure depuis plusieurs années.

La pratique de la photographie est venue en 2014 grâce à un ami qui m’a donné les bases. Ensuite, c’est devenu une addiction.

Je suis constamment à la recherche de lumières intéressantes et 'évolue essentiellement dans ma région qui nous offre beaucoup de milieux variés en plaine ou en montagne.

Les photographes naturalistes y sont nombreux et pouvoir partager des connaissances ou des moments avec eux est un réel plaisir.

 

Entretien avec...

Quel parcours jusqu’à l’animal sauvage et la photographie ?

J’ai commencé par m'intéresser aux plantes et plus particulièrement aux arbres et aux orchidées sauvages.

Puis lors des mes prospections, j’ai fait de belles rencontres avec la faune sauvage et j’ai eu envie de les photographier. Je suis essentiellement autodidacte mais les inspirations sont nombreuses.

Un maître à penser ?

Ni Dieu, ni maître.

Une oeuvre marquante ?

Un Ophrys.

Une belle rencontre / émotion avec la faune ?

Impossible d’en retenir qu’une seule. La dernière en date c’est le chant du Gobemouche à collier à deux pas de mon domicile. Un chant magique!

Si j’étais un animal sauvage ?

Un Paresseux à gorge brune. C’est un animal fascinant!

Un animal disparu qui reviendrait ?

Le Tyrannosaurus . Il ferait probablement un peu le ménage sur terre. Imaginez la relation qu’on aurait avec un tel animal!

Nous sommes déjà incapables de cohabiter avec nos loups et nos ours.

Un animal fantastique qui existerait ?

L’humain dans sa version améliorée.

Photographie animalière

Votre photo à laquelle vous tenez particulièrement ?

Celle que j’imagine mais qui n’arrive jamais.

La photo animalière d’un confrère que vous auriez aimé prendre ?

Une image de renard de Teddy Bracard. On y voit un renard croquant un micromammifère avec une belle proximité. Une image impressionnante et magique.

Et la technique : frein ou atout ?

Evidemment, la technique un atout. Qui peut le plus peut le moins.

Pour ma part, étant friand d’ambiances ou de contre-jours, je n’ai pas besoin de techniques poussées.

Il suffit juste de bien savoir régler son exposition et sa vitesse. Ce sont des techniques de base. Là où cela devient compliqué, c’est dans la recherche du spot et du sujet.

Votre « terrain de jeu » préféré ?

Sans aucun doute, un beau secteur encore préservé de la plaine de la Woëvre, dans le département de la Meuse, où l’on a toute une mosaïque de biotopes comme la forêt

caducifoliée de plaine et de plateau, les prairies de fauche, des zones humides et des coteaux de vergers.

Les brumes y sont courantes et offrent des paysages mystérieux avant que l’activité humaine ne vienne perturber cette tranquillité.

Le voyage à faire absolument avant que le rideau de l’obturateur ne se ferme définitivement ?

Voyager loin ne m'intéresse pas plus que ça même si j’ai déjà visité d’autres continents.

Il y a tant à faire ici!

Des conseils ?

Commencer par bien connaître la nature autour de chez soit, quelques belles surprises vous attendent. Même en ville.

Biodiversité

Des urgences ? 

La plus grande des priorités c’est les émissions de carbone. Il faut aussi faire un gros travail sur l’agriculture. Elle est en grande partie responsable du dramatique déclin de beaucoup

d’espèces.

Les mentalités changent mais beaucoup trop lentement.

Une association de protection à mettre en avant ?

L’ASPAS, pour des raisons philosophiques.

Le réensauvagement de la nature est la voix de la sagesse. Il faut réapprendre à vivre avec les éléments naturels.

La vie humaine ne s’oppose pas à la vie sauvage. Elle en a besoin.

C’est la matrice dans laquelle nous sommes nés. Elle accomplit ce miracle qu’est la vie sur Terre.

Une suggestion pour sensibiliser le grand-public ?

Une parmi tant d’autres, travailler avec les plus jeunes.

Plutôt optimiste ou pessimiste pour la suite ?

Pessimiste, je ne vois pas comment sortir de l’impasse qu’est l'anthropocène autrement que par quelque chose de violent.

J’ai une tendance au catastrophisme mais ce n’est pas la bonne réaction. Il faut se remonter les manches et agir.

Pour conclure ?

Malgré le contexte actuel plutôt déprimant , il faut continuer de s’émerveiller dans le grand dehors mais aussi en parler, montrer ses images, s’engager dans la protection de

l’environnement.

Nous sommes aussi des sentinelles. La photographie de nature est aussi un très bon moyen pour se cultiver dans la connaissance de la nature.

Un grand merci à Philippe de Faune Sauvage qui fait un travail fantastique sur son site web.

Distinctions & Parutions

  • 1er prix catégorie Lumière et ambiance du concours Emotion’Ailes - 2019
  •  1er prix du public au 6ème concours photo nature du Festival "Signé NATURE"
  • 1er prix catégorie “Oiseaux sauvages” du concours de la Wantzenau - 2019
  • Lauréat du Festival du Festival de l’Oiseau et de la Nature - 2019

Expositions

4ème festival Lorraine photo nature à Saint - Avold ( Woëvre Sauvage)

3ème Salon Photo Nature de La Wantzenau - Photof'Ill ( Woëvre Sauvage)

Rencontres « Nature en images » de Gérardmer - 2018 ( Woëvre Sauvage)

1ère édition du festival “48h chrono pour une photo” à Champagnol 2019 (Tôt ou tard)

EN LIEN AVEC LE SUJET

LIVRE (S) EN LIEN AVEC LE SUJET :

En rapport avec :

Pages personnelles

Instagram :