Né en 1963, j'ai passé mon enfance en Limousin. Mais j’ai surtout passé toutes mes vacances d'été jusqu’à l’âge de 15 ans en Provence, dans une ferme totalement isolée dans les montagnes au-dessus de Draguignan, à sept kilomètres du premier village. Avec mon frère et mes cousins, nous vivions à demi-nus en toute liberté pendant deux mois, libre de courir dans les collines sans clôture et d'imaginer les aventures les plus folles. C'est là, probablement, que j'ai puisé mon amour pour la solitude dans les milieux sauvages.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été émerveillé par le spectacle de la nature. Par ailleurs le comportement animal, la théorie de l'évolution, et plus généralement l'aspect scientifique de la vie sauvage m'ont toujours passionné, depuis l'âge où j'ai appris à lire.
J'ai découvert la photo durant mes études de journaliste, dans les années 80. J'ai tout de suite été accro. Et j'ai très vite commencé à faire de la photo d'animaux, avec le premier "Canon AE1 P" argentique et un zoom 100-300 que je me suis offert alors que j’étais encore étudiant.
Pendant des années, j’ai photographié en amateur total, surtout pour le plaisir de passer du temps dans la nature. A l'époque, le photographe animalier était un solitaire et il n'existait pas, comme maintenant, de communauté de photographes. Je rangeais mes tirages papier dans un album que seuls mes proches voyaient, je tirais quelques posters, et c'était tout.
Puis en 2011 -- j'avais 47 ans -- mon boulot de journaliste m'a conduit en Afrique du Sud. J’ai acquis mon premier boîtier numérique et deux objectifs pour commencer.
Et là, j'ai enfin pu réaliser tous mes fantasmes. Passer des week-ends entiers, puis des semaines dans certains des plus beaux parcs du monde. Très vite, grâce à internet et aux réseaux sociaux, j'ai vraiment commencé à m'intéresser à ce qui faisait une "bonne photo".
Je me considère encore comme un apprenti, mais la fréquentation des forums, la lecture des livres et des sites des plus grands photographes, la participation à des concours, me permettent de progresser regulièrement, et surtout de me faire plaisir.