Meril DAREES

Photographes animaliers

Photographe animalier globe-trotter qui parcoure le monde de l’arctique à l’Antarctique en passant par les régions tempérées, tropicales et désertiques au rythme des saisons et des rencontres animales.

Meril est à la recherche d’un visuel épuré mettant l’animal ou son comportement au centre de l’image, dans le but d’intéresser le spectateur à l’espèce, à sa protection et par extension le faire s’interroger sur le milieu parfois menacé dans lequel elle évolue.

Retrouvez ici l'histoire de cette image sur le site de Paris Match

Entretien avec...

Pourquoi l'animal sauvage ?

« Il est au sein des bois un charme solitaire,

Un pur ravissement aux confins du désert,

Et de douces présences où nul ne s’aventure,

Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure,

Sans cesser d’aimer l’Homme, j’aime la Nature. »

Traduction de Lord Byron « Child Harold »

Un maître à penser ?

Piet Mondrian, peintre hollandais et pilier du mouvement De Stijl. Il a non seulement peint la nature d’une manière novatrice mais également poussé l’art de la composition dans ses derniers retranchements.

Une œuvre marquante ?

Les documentaires animaliers de notre enfance.

Si j'étais un animal sauvage ?

Le ratel qui a la réputation de ne faire que ce qu’il veut (« Honey Badgers don’t care! ») et d’être persistant.

Une belle émotion ou rencontre avec la faune ?

Une cérémonie funèbre d’une harde d’éléphants au Botswana : grand moment d’émotion de voir chaque individu faire ses adieux à l’animal décédé.

Un animal disparu qui reviendrait ?

Aujourd'hui le tigre de Tasmanie, c’est une espèce charismatique que nous avons exterminé suffisamment récemment pour en avoir des photos. Peut être demain le rhinocéros, le pangolin, le tigre : le choix est vaste.

Un animal fantastique qui existerait ?

Un ours polaire avec des branchies…

La photo ou la série à laquelle vous tenez particulièrement ?

La série « Ping » de manchots en Antarctique, graphique et contrastée, en série ou en photo isolée a été distinguée dans de nombreux concours.

Spot préféré ?

Il y en a tellement, s’il n y en avait qu’un cela simplifierait la planification de nos voyages. Disons que les extrêmes nous plaisent bien : Nord ou Sud.

Un lieu mythique ?

La terre Adélie, en Antarctique, et sa colonie de manchots empereurs.

Et la technique ?

Fondamentale, mais où s’arrête la technique ? Le matériel photographique, les réglages, les moyens d’approche ou d’affut, le cadrage, l’exposition, les vêtements et protections, le développement logiciel, les méthodes de diffusion de l’image. La technique est partout dans la chaîne photographique, il est essentiel de la maitriser pour la mettre au service de l’histoire que l’on veut raconter.

L’évolution de la technologie fait que tout en photo animalière est à faire ou à refaire depuis que l’on est passé au numérique, les progrès sont rapides et exceptionnels. C’est d’ailleurs sûrement son principal défaut, nous nous sommes habitués à une consommation d’images et de nouveauté tellement importante que l’on ne prête plus aux images l’attention qu’elles méritent, on prend, on jette et on passe à autre chose.

Des urgences ?

Tellement d’urgences, nombre d’entre elles se résument à penser notre consommation.

Des conseils ?

Prendre du temps. Rien ne vaut le temps passé avec l’espèce que l’on souhaite photographier, on multiplie les chances de comportements rares ou de lumières exceptionnelles. Mais garder à l’esprit qu’à tout moment le bien être de l’animal et de l’espèce prime sur la photo.

Une association à mettre en avant ?

PBI, Polar Bears International qui au travers du symbole de l’ours polaire sensibilise sur le réchauffement climatique et encourage une consommation maitrisée.

Photographes pour la Vie de Joelle Verbrugge et André Lamerant qui propose des tirages d’art et dont les bénéfices profitent à la Ligue contre le cancer.

Pour conclure ?

Slow down (ralentissons...)