Né en 1975 à Arles, formé dans différentes structures, dont le parcours certifiant de la formation continue de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, David Tatin est également titulaire d’un master de biologie. Avant de se consacrer professionnellement à la photographie en 2013, il a travaillé pendant 17 ans dans la conservation de la nature.
Ses séries personnelles sont régulièrement publiées et exposées. Utilisant aussi bien les procédés anciens que le numérique, il réalise également des travaux de commande pour les parcs naturels régionaux, et encadre des stages pour l’association Orbisterre.
« Ma pratique photographique s’attache à rendre compte de la relation que nous entretenons avec notre environnement. Que ce soit à travers les paysages et la vie sauvage, ou les traces laissées par l’homme, en essayant de trouver le bon procédé pour porter mon message, mes photographies questionnent notre place d’observateur et d’acteur au sein de notre territoire ».
S’il est une bordure que j’aime à arpenter, c’est celle du jour et de la nuit.
C’est un moment privilégié pour observer les animaux, mais dont l’émotion n’est pas facile à restituer car les instants les plus beaux, les plus intenses, se résument souvent à une silhouette animale furtive.
De mon exploration des différents procédés de tirages, j’en suis arrivé pour ces photographies à choisir la cyanotypie. Et si l’image n’est pas bleue, c’est que mes épreuves sont ensuite immergées dans le thé, pour leur donner leur teinte finale.
Car quoi de plus naturel en définitive que de retranscrire des observations qui sont par essence aléatoires par un procédé qui l'est lui-même ? Et dans lequel le soleil est un ingrédient fondamental.
Robert Hainard, dont l'œuvre n'est pas étrangère à l'émergence de cette série, écrivait : "le réel est comme le renard qu'on observe : lâchez-le de l'œil, et il n'est plus où vous croyez qu'il est".