L’histoire du film
Le réalisateur nous parle du loup d’une manière totalement nouvelle et inattendue. Il y aura bientôt des loups un peu partout en France. Il faut donc apprendre à « vivre avec les loups ».
Dépassant les postures polémiques, l’auteur nous amène de manière sensible et cinématographique à percevoir différemment la nature qui nous entoure et les animaux qui l’habitent.
Un voyage de Jean-Michel Bertrand avec de surprenantes rencontres, humaines et animales, avec son style inimitable, le réali-sateur nous entraîne dans des réflexions naturalistes et philosophiques sur la nature.
« Cette idée qu’il faudrait à tout prix éliminer les prédateurs sous peine de les voir pulluler et tout détruire est totalement fausse car les prédateurs se régulent eux-mêmes afin de préserver leur garde-manger... L’un des moyens pour y parvenir est la dispersion. Chaque année certains jeunes partent en quête de territoires disponibles pour s’installer. »
Filmer les loups et la nature
La durée du tournage s’est étalée sur un an et demi. J’ai besoin de ce temps, d’une part pour réussir à filmer les loups dans leur milieu naturel, mais aussi pour rencontrer et installer la confiance avec les personnes (éleveurs, bergers, chasseurs...) qui interviendront dans le film.
À la différence des deux premiers films, je ne suis plus seul, il était important pour moi de faire parler les « acteurs », notam- ment ceux qui ont une approche positive et réaliste de la présence des loups et aller chercher au plus profond la force émotion- nelle qui les anime.
Le public va parfaitement retrouver mon personnage et je vais l’impliquer d’avantage, avec des moments de surprises très forts.
J’ai donc passé de longues périodes, seul, en pleine montagne à filmer les loups et la nature, rejoint une semaine par mois par le chef opérateur et l’ingénieur du son afin de réaliser les scènes qui donnent forme à mon personnage.
« Ces jeunes bergers ont tous subi des attaques. Aujourd’hui, on peut dire que dans les Alpes en tout cas, les loups font vraiment partie intégrante de leur travail.
Mais les bergers ne sont pas seulement là pour défendre les brebis contre les loups, ils doivent aussi veiller aubien-être du troupeau, soigner les bêtes blessées ou malades et les faire profiter au mieux de la ressource ennourriture. Ils doivent aussi veiller à préserver la fragilité des alpages. »